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Do you want to go higher and come back safely ? … There’s no need to make a mountain out of a molehill !

Effort physique / Physical effort

Effort physique / Physical effort

l’Effort physique

On ne peut dissocier l’effort physique du contexte global de l’alpinisme. L’activité alpine entraîne une dépense accrue d’énergie et une adaptation des différentes fonctions de l’organisme. Il faut savoir que la marche rapide consomme six fois plus de calories que la station debout prolongée, et l’escalade dix fois plus. En outre, il y a perte d’eau avec perturbation de l’équilibre en sels minéraux.

Afin de mieux comprendre l’importance des moyens dont nous disposons pour lutter contre l’agression de l’effort physique sur notre organisme et qui se traduit par la fatigue, il est nécessaire de connaître le processus de formation de l’énergie musculaire.

—Énergie musculaire—

 

L’ensemble de l’appareil musculaire représente près du tiers du poids du corps. Le muscle est une machine qui transforme l’énergie chimique en énergie mécanique qui est la force motrice du mouvement. C’est le dernier maillon d’une chaîne de fonctions qui regroupe le coeur, le système nerveux, la thermorégulation, l’apport énergétique, l’oxygénation et l’évacuation des déchets. La réaction qui produit l’énergie musculaire peut se résumer de la façon suivante:

Nutriments + oxygène = énergie mécanique + chaleur + déchets

Les nutriments sont les combustibles, glucides, protides et lipides, produits par la digestion des aliments.

L’oxygène permet l’oxydation des nutriments et la production de l’énergie (processus énergétique aérobie). Certains efforts brefs et violents peuvent se faire en l’absence d’oxygène (processus énergétique anaérobie).

L’énergie mécanique produite par la contraction musculaire est la force motrice du mouvement.

Comme les moteurs à explosion, la machine musculaire a un mauvais rendement. Seulement 25% de l’énergie musculaire est transformée en énergie mécanique alors que le reste est transformé en chaleur. Cette chaleur est transportée vers la peau par le sang et c’est l’évaporation de la sueur qui permet d’éliminer les calories superflues. La perte hydrique engendrée par la sueur devra être compensée par la boisson.

Les déchets sont les produits finaux des réactions énergétiques. C’est l’acide lactique lors de réactions de type anaérobie. L’accumulation d’acide lactique provoque les crampes. C’est également le gaz carbonique, déchet classique des réactions de type aérobie.

Pour le montagnard qui fourni en général des efforts soutenus de moyenne puissance, la voie aérobie de production de l’énergie est la plus importante; c’est la voie énergétique de l’endurance. En présence d’oxygène, toutes les substances nutritives sont utilisées jusqu’à leur dégradation complète.

Glucides, Lipides et Protides + Oxygène = Energie + CO2 + H2O + Chaleur

Cependant, la mise en place de la voie aérobie est retardée par l’inertie du système d’échanges gazeux. Elle est déclenchée au début de l’effort mais ne devient efficace qu’après quelques minutes.
En début d’effort l’énergie est produite par la voie anaérobie. Il existe deux sources de production d’énergie en l’absence d’oxygène. La première résulte de la dégradation du phosphagène (ou créatine phosphate) et la deuxième de la dégradation du glycogène avec production d’acide lactique. Le glycogène est le nom donné aux glucides de réserve stockés dans les muscles et le foie.

Le phosphagène est la substance de démarrage. Son intérêt est la faculté de libérer instantanément une grande quantité d’énergie, l’ATP (adénosine triphosphate), à la puissance maximale selon le processus suivant:

ATP = ADP (adénosine phosphate) + acide phosphorique + énergie

Mais toute dégradation d’ATP exige sa réparation dans le but d’entretenir la prochaine contraction musculaire. Or cette réparation se fait au dépend du glucose, d’où l’importance des glucides dans la production de l’énergie musculaire.

—Constitution du muscle—

 

Le tissu musculaire est constitué de fibres assemblées en faisceaux. Il y a deux types de fibres: les fibres à contraction lente adaptées à l’effort d’intensité moyenne de longue durée, et les fibres à contraction rapide capables de soutenir des efforts violents de brève durée. Chaque muscle contient les deux types de fibres selon un pourcentage qui dépend de la spécialité et du niveau d’entraînement.

Les fibres à contraction lente sont richement vascularisées pour permettre un meilleur afflux d’oxygène et de nutriments. Elles contiennent de nombreuses enzymes indispensables au processus énergétique aérobie. Les muscles où prédomine ce type de fibres sont adaptés à l’effort long, régulier, d’une puissance toujours inférieure aux possibilités maximales – c’est l’endurance. La randonnée à pied ou à ski, l’ascension mixte de difficulté moyenne, font appel à ce type de muscles.

Les fibres à contraction rapide sont particulièrement bien adaptées au métabolisme anaérobie. Ce sont les fibres de l’effort bref d’intensité maximale – c’est la résistance. Elles sont mises à contribution lors de l’escalade technique soutenue, de passages athlétiques en ascension mixte, de remontée de couloirs, goulottes et cascades de glace.

—Alimentation—

 

Lors d’une marche en montagne les pertes caloriques s’élèvent à environ 350 kcal/heure, auxquelles il faut ajouter 100 kcal/heure pour lutter contre le froid. Pour une course de 7 heures, la perte calorique est donc de 7 x 450 kcal/heure soit 3150 kcal. A cela il faut ajouter la perte due à l’activité journalière restante, soit quelques 1500 Kcal.

Il est difficile, du fait de la diversité des facteurs qui interviennent, d’établir avec précision les besoins caloriques de la thermos-régulation. D’après les études de Johnson et Kark, le besoin calorique entraîné par la thermos-régulation, devrait être augmenté ou diminué de 5% lorsque la température variait de + ou – 10 degrés par rapport à une moyenne considérée comme normale.

Les 4650 kcal de perte seront compensées le soir ou le lendemain par une alimentation plus abondante et plus riche. Cependant, l’apport journalier peut difficilement dépasser 4000 kcal d’où un déficit calorique au-delà de 5 à 6 heures d’effort, déficit comblé par un prélèvement sur la masse graisseuse.

S’il est admis que l’alimentation de l’effort doit être riche en hydrates de carbones (glucides), leur importance varie selon les spécialistes. A mon avis, la proportion des glucides, des lipides et des protides n’est pas la même selon que l’on fait une course de un à deux jours ou une course de plusieurs jours en altitude. A titre indicatif on pourrait donner les proportions suivantes:

Nutriments une semaine 2 jours
Glucides 70% 55%
Lipides 20% 30%
Protides 10% 15%

En outre, il est important de respecter les rapports suivants:

Calories des sucres raffinés / Calories totales < ou = à 1/10

Protides animaux / Protides végétaux > ou = 1

Lipides animaux / Lipides végétaux < ou = 3/5

De nombreux ouvrages traitant de la diététique de l’effort proposent des menus et publient des tableaux d’équivalence calorique. Reproduire cette information nous conduirait au-delà du but de ce site. Il suffit de donner les quelques conseils suivants.

La veille d’une course consommer de préférence des glucides lents sous la forme de pâtes (pas trop cuites), de riz ou de pommes de terre.

Le matin de la course prendre des farineux (flocons d’avoine, Bircher muesli, pain complet, etc.), du fromage, des oléagineux (noix, amandes…), et surtout boire suffisamment.

Pendant la course, consommer des glucides rapides (surtout fructose) sous forme de fruits secs, de pâtes de fruits, de dattes, de tablettes agglomérées, etc., et… boire régulièrement ! Au retour de la course, reconstituer les réserves en viande et légumes frais.

Mais surtout évitez de constituer votre menu uniquement en fonction des recommandations diététiques, manger selon ses goûts et son envie est également important.

—Ration alimentaire—

 

On peut déterminer la constitution d’une ration alimentaire en fonction des besoins caloriques estimés.

En dehors des courses, un montagnard devrait absorber 3500 kcal/jour. Le tableau ci-dessous donne une indication sur la quantité (en grammes) de nutriments à consommer.

Rations en fonction des nutriments
Nutriments Répartition kcal kcal/g Grammes
Glucides 55% 1950 4 480
Lipides 30% 1050 9 120
Protides 15% 525 4 130
Total 100% 3500

Pour un séjour en altitude excédant deux à trois jours il est bon de prévoir un apport complémentaire de sels (sodium, potassium) et éventuellement de vitamines B1, B2 et C.

—Boisson—

 

Pendant l’effort il est recommandé de boire 100 à 120 ml de liquide toutes les 20 minutes. On peut préconiser un mélange d’eau (1 litre) + citrons pressés (2) + miel (4 cuillères à café) + sel (200 à 400 mg).

Se souvenir que boire et plus important que manger. Pour une course engagée, prendre un petit réchaud afin de faire fondre la neige et boire chaud. Une ration de survie au fond du sac peut aussi rendre service.

Physical effort

Physical effort cannot be dissociated from the overall context of mountaineering. Alpine activity involves an increased expenditure of energy and an adaptation of the body’s various functions. It’s worth noting that brisk walking consumes six times more calories than prolonged standing, and climbing ten times more. What’s more, water is lost and the body’s balance of mineral salts is upset.

In order to better understand the importance of the means available to us to fight against the aggression of physical effort on our organism, which results in fatigue, it is necessary to understand the process by which muscular energy is formed.

—Muscular energy—

L’ensemble de l’appareil musculaire représente près du tiers du poids du corps. Le muscle est une machine qui transforme l’énergie chimique en énergie mécanique qui est la force motrice du mouvement. C’est le dernier maillon d’une chaîne de fonctions qui regroupe le coeur, le système nerveux, la thermorégulation, l’apport énergétique, l’oxygénation et l’évacuation des déchets. La réaction qui produit l’énergie musculaire peut se résumer de la façon suivante:

Nutriments + oxygène = énergie mécanique + chaleur + déchets

Les nutriments sont les combustibles, glucides, protides et lipides, produits par la digestion des aliments.

L’oxygène permet l’oxydation des nutriments et la production de l’énergie (processus énergétique aérobie). Certains efforts brefs et violents peuvent se faire en l’absence d’oxygène (processus énergétique anaérobie).

L’énergie mécanique produite par la contraction musculaire est la force motrice du mouvement.

Comme les moteurs à explosion, la machine musculaire a un mauvais rendement. Seulement 25% de l’énergie musculaire est transformée en énergie mécanique alors que le reste est transformé en chaleur. Cette chaleur est transportée vers la peau par le sang et c’est l’évaporation de la sueur qui permet d’éliminer les calories superflues. La perte hydrique engendrée par la sueur devra être compensée par la boisson.

Les déchets sont les produits finaux des réactions énergétiques. C’est l’acide lactique lors de réactions de type anaérobie. L’accumulation d’acide lactique provoque les crampes. C’est également le gaz carbonique, déchet classique des réactions de type aérobie.

Pour le montagnard qui fourni en général des efforts soutenus de moyenne puissance, la voie aérobie de production de l’énergie est la plus importante; c’est la voie énergétique de l’endurance. En présence d’oxygène, toutes les substances nutritives sont utilisées jusqu’à leur dégradation complète.

Glucides, Lipides et Protides + Oxygène = Energie + CO2 + H2O + Chaleur

Cependant, la mise en place de la voie aérobie est retardée par l’inertie du système d’échanges gazeux. Elle est déclenchée au début de l’effort mais ne devient efficace qu’après quelques minutes.
En début d’effort l’énergie est produite par la voie anaérobie. Il existe deux sources de production d’énergie en l’absence d’oxygène. La première résulte de la dégradation du phosphagène (ou créatine phosphate) et la deuxième de la dégradation du glycogène avec production d’acide lactique. Le glycogène est le nom donné aux glucides de réserve stockés dans les muscles et le foie.

Le phosphagène est la substance de démarrage. Son intérêt est la faculté de libérer instantanément une grande quantité d’énergie, l’ATP (adénosine triphosphate), à la puissance maximale selon le processus suivant:

ATP = ADP (adénosine phosphate) + acide phosphorique + énergie

Mais toute dégradation d’ATP exige sa réparation dans le but d’entretenir la prochaine contraction musculaire. Or cette réparation se fait au dépend du glucose, d’où l’importance des glucides dans la production de l’énergie musculaire.

—Muscle constitution—

Le tissu musculaire est constitué de fibres assemblées en faisceaux. Il y a deux types de fibres: les fibres à contraction lente adaptées à l’effort d’intensité moyenne de longue durée, et les fibres à contraction rapide capables de soutenir des efforts violents de brève durée. Chaque muscle contient les deux types de fibres selon un pourcentage qui dépend de la spécialité et du niveau d’entraînement.

Les fibres à contraction lente sont richement vascularisées pour permettre un meilleur afflux d’oxygène et de nutriments. Elles contiennent de nombreuses enzymes indispensables au processus énergétique aérobie. Les muscles où prédomine ce type de fibres sont adaptés à l’effort long, régulier, d’une puissance toujours inférieure aux possibilités maximales – c’est l’endurance. La randonnée à pied ou à ski, l’ascension mixte de difficulté moyenne, font appel à ce type de muscles.

Les fibres à contraction rapide sont particulièrement bien adaptées au métabolisme anaérobie. Ce sont les fibres de l’effort bref d’intensité maximale – c’est la résistance. Elles sont mises à contribution lors de l’escalade technique soutenue, de passages athlétiques en ascension mixte, de remontée de couloirs, goulottes et cascades de glace.

—Nutrition—

 

When walking in the mountains, you lose around 350 kcal/hour, to which you must add 100 kcal/hour to combat the cold. For a 7-hour run, the calorie loss is therefore 7 x 450 kcal/hour, i.e. 3150 kcal. To this must be added the loss due to the remaining daily activity, i.e. some 1500 kcal.

Because of the diversity of factors involved, it is difficult to establish the precise calorific requirements of thermoregulation. According to studies by Johnson and Kark, the caloric requirement caused by thermoregulation should be increased or decreased by 5% when the temperature varies by + or – 10 degrees in relation to an average considered to be normal.

The 4650 kcal lost will be made up in the evening or the next day by eating more and richer food. However, it is difficult to exceed a daily intake of 4,000 kcal, so there will be a calorie deficit after 5 to 6 hours of exercise, which will be made up by fat loss.

While it is generally accepted that exercise nutrition should be rich in carbohydrates, the importance of these varies from one specialist to another. In my opinion, the proportion of carbohydrates, lipids and proteins is not the same depending on whether you are doing a one- or two-day race or a race lasting several days at altitude. As a rough guide, we could give the following proportions:

Nutrients one week 2 days
Carbohydrates 70% 55%
Lipids 20% 30%
Proteins 10% 15%

In addition, it is important to respect the following ratios:

Calories from refined sugars / Total calories < or = 1/10

Animal proteins / Plant proteins > or = 1

Animal fat / Plant fat < or = 3/5

Many books dealing with exercise nutrition offer menus and publish calorie equivalence tables. Reproducing this information would go beyond the scope of this site. All we need to do is give you the following advice.

The day before a race, preferably eat slow carbohydrates in the form of pasta (not overcooked), rice or potatoes.

On the morning of the race, eat some flour (oatmeal, Bircher muesli, wholemeal bread, etc.), cheese and oilseeds (walnuts, almonds, etc.), and above all drink enough.

During the race, eat fast carbohydrates (especially fructose) in the form of dried fruit, fruit pastes, dates, agglomerated tablets, etc., and… drink regularly! When you return from the race, replenish your reserves with fresh meat and vegetables.

But above all, don’t base your menu solely on dietary recommendations, eating according to your own tastes and desires is just as important.

—Food rations—

 

The composition of a food ration can be determined on the basis of estimated calorie requirements.

Outside of racing, a mountaineer should consume 3500 kcal/day. The table below gives an indication of the quantity (in grams) of nutrients to be consumed.

Nutrients Breakdown kcal kcal/g Grams
Carbohydrates 55% 1950 4 480
Lipids 30% 1050 9 120
Protein 15% 525 4 130
Total 100% 3500

Rations according to nutrients​

For a stay at altitude of more than two or three days, it’s a good idea to take extra salts (sodium, potassium) and possibly vitamins B1, B2 and C.

—Drink—

 

During exercise, we recommend drinking 100 to 120 ml of fluid every 20 minutes. A mixture of water (1 litre) + squeezed lemons (2) + honey (4 teaspoons) + salt (200 to 400 mg) is recommended.

Remember that drinking is more important than eating. If you’re on a long run, take a small stove to melt the snow and drink warm. A survival ration at the bottom of your pack can also help.

Effort physique / Physical effort

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Agressions de l’organisme liées à l’altitude

Ci-dessous nous allons traiter des agressions subies par l’organisme et
des moyens à mettre en œuvre pour réaliser un nouvel équilibre compatible avec la vie en altitude.

♦ Augmentation du froid pouvant provoquer des lésions

♦ Baisse de la pression atmosphérique pouvant provoquer le « mal des montagnes »

♦ Baisse de l’humidité atmosphérique

♦ Augmentation du rayonnement

—Le froid—

 

La sensation de froid est due à la vitesse de refroidissement de la surface de la peau.

Trois facteurs influent sur la vitesse de refroidissement : la température, la force du vent, et l’humidité de l’air.

La température baisse en moyenne de 0.8 degré par 100 mètres de dénivelé positif.

Le vent s’intensifie avec l’altitude.

En revanche, l’humidité de l’air diminue.
Vers 2000 mètres l’humidité relative a diminué de moitié par rapport au niveau de la mer, et des trois-quarts à 4000 mètres. Ce facteur de refroidissement diminue donc au fur et à mesure que l’on monte. Il faut savoir que la conduction thermique de l’eau est 20 fois supérieure à celle de l’air, ce qui explique qu’un froid humide est plus difficile à supporter qu’un froid sec.

L’homme ne peut vivre que dans une fourchette de température très étroite autour de 37 degrés. Il doit donc constamment gérer son capital thermique. Quand sous l’effet du froid les pertes de chaleur dépassent les gains, l’organisme va réagir de deux façons, il va : limiter les pertes en diminuant le débit sanguin cutané, et augmenter la production interne de chaleur.

 

Diminution du débit sanguin cutané

La peau contrôle en permanence les échanges thermiques de notre corps avec l’extérieur. Pour préserver les organes vitaux d’une baisse dangereuse de température, la peau va diminuer son irrigation sanguine. Le bénéfice est double: (1) une peau froide constitue une barrière efficace contre les pertes de chaleur, car moins irriguée elle est moins conductrice de chaleur; (2) le sang ne circulant plus en surface et dans les extrémités, il se refroidit moins.

Production interne de chaleur

La thermogenèse peut être volontaire. L’exercice physique est un bon moyen de se réchauffer mais il consomme de l’énergie. Les aliments apportent en plus de leur valeur nutritionnelle un gain de chaleur à la digestion.
Elle peut être aussi involontaire. Le frisson est une contraction musculaire involontaire visant à produire de la chaleur. La sécrétion hormonale intervient dans la lutte contre le froid en augmentant les métabolismes.

Les lésions dues au froid

♦  Gelures     ♦  Hypothermie

Les gelures

La gelure est une brûlure par le froid. Les gelures affectent « l’écorce » du corps, c’est à dire la peau et les extrémités. Elles ne menacent pas directement la vie. En fait, c’est comme si « l’écorce » se sacrifiait pour préserver les organes vitaux.

Ce qui fait le danger des gelures c’est qu’elles s’installent sans prévenir, de façon progressive et insidieuse. Lorsqu’il y a risque de gelure, chaque membre de la cordée doit observer ses compagnons afin de déceler une éventuelle apparition de plaques blanchâtres sur le nez, les joues ou les oreilles. Ces gelures, si elles sont fréquentes ne sont jamais très graves.

Plus graves sont les gelures des doigts et des orteils. Il faut se souvenir que lorsqu’il y a du vent des gelures peuvent survenir assez rapidement. L’humidité est un facteur aggravant.

Températures ressenties en fonction du vent
Vitesse du vent (Km/h)
Température ressentie  (°C)
0 5 0 -5 -10 -15 -20
5 4 -2 -7 -13 -19 -24
10 3 -3 -9 -15 -21 -27
15 2 -4 -11 -17 -23 -29
20 1 -5 -12 -18 -24 -30
30 0 -7 -14 -20 -26 -33
50 -2 -8 -15 -22 -29 -35
70 -2 -9 -16 -23 -30 -37

-10 à -24: La peau nue exposée ressent le froid. Risque d’hypothermie si l’exposition est de longue durée et sans protection. Porter plusieurs couches de vêtements, un chapeau et des gants.

-25 à -37: Risque de gel de la peau (gelure grave). Surveiller tout engourdissement ou blanchiment de la figure, des doigts, des oreilles et du nez. Risque d’hypothermie si l’exposition est d’assez longue durée et sans protection. Porter plusieurs couches de vêtements, un bonnet et des gants chauds. Couvrir le visage.

Ne jamais frictionner des membres gelés car les tissus sont fragiles, bien qu’ils soient insensibles. Ne jamais réchauffer à la chaleur d’une flamme car la température est trop élevée.

Une règle importante: Il ne faut entreprendre le réchauffement d’un membre gelé que si l’on est sûr de pouvoir entretenir un réchauffage constant et suffisant jusqu’à l’évacuation. Un réchauffage lent et insuffisant, souvent suivi de re-gelure fait encourir de sérieuses complications. Il faut savoir qu’une extrémité réchauffée est inutilisable et le montagnard devient un impotent.

Au vu des expériences vécues et des constatations médicales, on peut marcher longtemps avec des pieds gelés sans risquer davantage de complications.

Ne pas hésiter à organiser l’évacuation

L’hypothermie

L’hypothermie commence lorsque la production de chaleur par l’organisme ne couvre plus les pertes caloriques. Des lésions par hypothermie peuvent donc survenir par des températures supérieures à zéro degré. Il faut se souvenir que la perte de chaleur corporelle n’est pas seulement fonction de la température, mais surtout du vent et dans une moindre mesure de l’humidité.
Il est vital de rester calme et bien maîtriser la situation afin d’éviter un gaspillage de calories. Les décharges d’adrénaline dues au stress et à la panique brûlent très rapidement les réserves de l’organisme. Il est arrivé que des randonneurs peu expérimentés perdus en moyenne montagne meurent en une nuit. Boire, manger et rester calme aideront à sortir de cette mauvaise situation.

La perte de chaleur moyenne, au repos et sans vent, est estimée à 2.8 degrés/heure dans la neige et 4.1 degrés heure en plein air. Après une heure trois quart passé dans la neige, sous une avalanche par exemple, le corps est à 32 degrés, température à laquelle commencent les perturbations physiques. Après quatre heures un quart, le corps est à 25 degrés et il y a risque de mort.

Le diagnostic est en général évident. Jusqu’à 35 degrés, l’individu reste conscient et peut décrire ses sensations. Au dessous de 33 degrés, les idées ne sont plus très claires. La peau est froide, le visage livide, le pouls est faible et rapide. Par moment le malade est agité de tremblements.

Il faut tout de suite soustraire le malade du froid. Lui mettre des habits secs, se mettre avec lui dans un duvet préchauffé, lui donner des boissons chaudes et sucrées, placer des gourdes d’eau chaude sous les aisselles et entre les cuisses. Surtout éviter un brassage rapide du volume sanguin entre la périphérie froide et le centre resté plus chaud. Pas de frictions, pas de mouvements et… pas d’alcool.

L’hypothermie est une urgence médicale !

—Baisse de la pression atmosphérique—

 

Lorsque l’altitude augmente la pression atmosphérique diminue et, parallèlement, celle de l’oxygène aussi. A 2500 mètres, la pression de l’oxygène n’est plus que les trois quarts de ce qu’elle est au niveau de la mer, à 5500 mètres la moitié et à 8500 mètres le tiers. Or, la pression est la seule force qui fait progresser l’oxygène de l’air ambiant aux cellules de l’organisme.

Pour éviter l’hypoxie (oxygénation insuffisante) et les risques de mal des montagnes, une adaptation des mécanismes physiologiques va s’effectuer au niveau respiratoire avec une augmentation du volume de l’air inspiré, au niveau sanguin avec une augmentation du nombre de globules rouges et enfin au niveau cellulaire, en permettant une meilleure libération de l’oxygène de son transporteur.

Le mal des montagnes regroupe un ensemble de symptômes qui se manifestent à des degrés divers selon les personnes. Il se manifeste généralement par des maux de tête, des nausées, un manque d’appétit, des étourdissements et des insomnies. Dans la majorité des cas, tout rentre dans l’ordre au bout de quelques jours.
L’apparition de vomissements, la diminution du débit urinaire et la persistance de violents maux de tête malgré l’aspirine, sont les manifestations d’un oedème cérébral.
Des difficultés respiratoires, la toux, un sentiment d’oppression dans la cage thoracique, la faiblesse et, finalement, la fièvre sont les manifestations d’un oedème pulmonaire.

Le mal aigu des montagnes (le MAM) peut affecter les personnes à partir d’une altitude de 2000 mètres déjà. Les symptômes apparaissent de 4 à 8 heures après l’arrivée en altitude. Ils évoluent en 3 à 4 jours. Les enfants sont particulièrement vulnérables.

Pour prévenir le MAM il faut boire abondamment et avoir une alimentation de type hyper glucidique. Une progression lente est le meilleur moyen de minimiser les risques.

En cas de doute, il faut impérativement descendre,
à une altitude inférieure d’au moins 500 mètres.

—Baisse de l’humidité atmosphérique—

 

La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air diminue avec l’altitude. A 4000 mètres, la tension de vapeur d’eau ne représente plus que le quart de sa valeur au niveau de la mer. Si on ajoute à cela que le volume d’eau contenu dans l’air est plus faible aux températures basses qu’aux températures élevées, il devient manifeste que l’air qui entoure le montagnard est sec. Cet air sec augmente la déshydratation contre laquelle l’organisme n’a aucune protection. Cet air sec et froid est aussi à l’origine de l’irritation des voies respiratoires et des maux de gorge.

La déshydratation a une conséquence directe sur la performance physique.

Une perte d’eau de 2 % du poids du corps (soit un litre et demi pour 80 kilos)
diminue la performance de 20 %

—Augmentation du rayonnement—

 

Les rayons dont il faut se protéger sont les Ultra-Violets (UV). Il y a trois sortes d’UV: les UVC, UVB et UVA par ordre décroissant de nocivité. Les UVC sont arrêtés par l’atmosphère et ne nous atteignent pratiquement pas. Par contre toute exposition prolongée aux UVB et UVA va provoquer des brûlures de la peau et des yeux.

Plus on s’élève, plus la couche de protection atmosphérique diminue et le rayonnement UVB augmente. L’intensité du rayonnement augmente de 4% tous les 300 mètres.
En outre, plus le soleil est bas sur l’horizon, plus la traversée atmosphérique est longue et moins intense est le rayonnement qui parvient jusqu’au sol. Il y a donc un maximum d’UVB entre 11 h et 14 h. Les rayons ne tombent pas tout droit sur la terre. Ils sont diffusés par l’air, les particules de vapeur d’eau et de poussière.

Si les alto-cumulus de moyenne altitude absorbent la majeure partie des UV, les cirrus de haute altitude qui donnent un ciel gris très lumineux transmettent presque autant d’UV qu’un ciel clair. La réflexion du sol dépend de sa nature, elle peut être importante (jusqu’à 90% sur la neige).

Altitude-related stresses on the body

Below we look at the stresses on the body and how to achieve a new balance compatible with life at altitude.

♦ Increased cold can cause injury

♦ Decrease in atmospheric pressure may cause « mountain sickness

♦ Decrease in atmospheric humidity

♦ Increased radiation

—Cold weather—

 

The sensation of cold is due to the rate at which the surface of the skin cools.

Three factors influence the rate of cooling: temperature, wind strength and air humidity.

The temperature drops by an average of 0.8 degrees per 100 metres of positive ascent.

The wind increases with altitude.

On the other hand, air humidity is falling.
At around 2,000 metres, relative humidity is half that at sea level, and three-quarters at 4,000 metres. This cooling factor therefore decreases as you climb. It should be remembered that water is 20 times more thermally conductive than air, which explains why it is more difficult to bear a damp cold than a dry one.

Humans can only live within a very narrow temperature range of around 37 degrees. We must therefore constantly manage our thermal capital. When the cold causes heat loss to exceed heat gain, the body reacts in two ways: it limits heat loss by reducing cutaneous blood flow, and it increases internal heat production.

 

Decreased cutaneous blood flow

The skin constantly controls our body’s heat exchange with the outside world. To protect vital organs from a dangerous drop in temperature, the skin reduces its blood supply. The benefits are twofold: (1) cold skin acts as an effective barrier against heat loss, as it has less blood supply and conducts less heat; (2) as blood no longer circulates on the surface and in the extremities, it cools less.

Internal heat production

Thermogenesis can be voluntary. Physical exercise is a good way of warming up, but it consumes energy. In addition to their nutritional value, foods also provide heat gain during digestion.
It can also be involuntary. Shivering is an involuntary muscle contraction designed to produce heat. Hormone secretion plays a part in combating the cold by increasing metabolisms.

Cold injuries

♦ Frostbite ♦ Hypothermia

Frostbite

Frostbite is a cold burn. Frostbite affects the « crust » of the body, i.e. the skin and extremities. It is not a direct threat to life. In fact, it is as if the « bark » were sacrificing itself to preserve the vital organs.

The danger of frostbite is that it sets in without warning, gradually and insidiously. When there is a risk of frostbite, each member of the rope party must observe his companions to detect any appearance of whitish patches on the nose, cheeks or ears. Frostbite, though frequent, is never very serious.

More serious are frostbite of the fingers and toes. Remember that frostbite can occur quite quickly in windy conditions. Humidity is an aggravating factor.

Wind chill temperatures
Wind speed (Km/h)
Temperature felt (°C)
0 5 0 -5 -10 -15 -20
5 4 -2 -7 -13 -19 -24
10 3 -3 -9 -15 -21 -27
15 2 -4 -11 -17 -23 -29
20 1 -5 -12 -18 -24 -30
30 0 -7 -14 -20 -26 -33
50 -2 -8 -15 -22 -29 -35
70 -2 -9 -16 -23 -30 -37

-10 to -24: Exposed bare skin feels the cold. Risk of hypothermia if exposed for long periods without protection. Wear several layers of clothing, a hat and gloves.

-25 to -37: Risk of skin freezing (severe frostbite). Watch for numbness or whitening of the face, fingers, ears and nose. Risk of hypothermia if exposure is long enough and unprotected. Wear several layers of clothing, a hat and warm gloves. Cover your face.

Never rub frozen limbs as the tissues are fragile, even though they are insensitive. Never heat with an open flame, as the temperature is too high.

An important rule: a frozen limb should only be rewarmed if you are sure you can maintain constant and sufficient rewarming until evacuation. Slow and insufficient rewarming, often followed by refreezing, can lead to serious complications. It should be remembered that a reheated extremity is unusable and the mountaineer becomes impotent.

In the light of experience and medical findings, you can walk for a long time with frozen feet without risking further complications.

Don’t hesitate to organise an evacuation

Hypothermia

Hypothermia begins when the body’s production of heat no longer covers the loss of calories. Hypothermic injuries can therefore occur at temperatures above zero. It is important to remember that body heat loss is not only a function of temperature, but also of wind and, to a lesser extent, humidity.

It’s vital to remain calm and in control of the situation to avoid wasting calories. The adrenalin rushes caused by stress and panic burn up the body’s reserves very quickly. Inexperienced hikers lost in mid-mountain terrain have been known to die overnight. Drinking, eating and staying calm will help you get out of this bad situation.

The average heat loss, at rest and with no wind, is estimated at 2.8 degrees/hour in the snow and 4.1 degrees/hour in the open air. After an hour and three quarters spent in the snow, under an avalanche for example, the body is at 32 degrees, the temperature at which the physical disturbances begin. After four and a quarter hours, the body is at 25 degrees and there is a risk of death.

The diagnosis is usually obvious. Up to 35 degrees, the individual remains conscious and can describe his sensations. Below 33 degrees, ideas are no longer very clear. The skin is cold, the face livid, the pulse weak and rapid. At times the patient is agitated by tremors.

The patient must be taken out of the cold immediately. Dress him in dry clothes, lie down with him in a pre-warmed duvet, give him hot, sweet drinks and place bottles of hot water under his armpits and between his thighs. Above all, avoid rapid mixing of blood volume between the cold periphery and the warmer centre. No friction, no movement and… no alcohol.

Hypothermia is a medical emergency!

—Drop in atmospheric pressure—

 

As altitude increases, atmospheric pressure decreases and, at the same time, so does oxygen pressure. At 2500 metres, oxygen pressure is only three quarters of what it is at sea level, at 5500 metres half and at 8500 metres one third. Yet pressure is the only force that moves oxygen from the ambient air to the body’s cells.

To avoid hypoxia (insufficient oxygenation) and the risk of mountain sickness, physiological mechanisms will adapt at respiratory level by increasing the volume of air inspired, at blood level by increasing the number of red blood cells and finally at cellular level, by allowing better release of oxygen from its carrier.

Mountain sickness brings together a range of symptoms that manifest themselves to varying degrees depending on the individual. It generally manifests itself as headaches, nausea, lack of appetite, dizziness and insomnia. In most cases, everything returns to normal after a few days.
The appearance of vomiting, reduced urine output and the persistence of violent headaches despite aspirin are signs of cerebral oedema.
Difficulty breathing, coughing, a feeling of tightness in the chest, weakness and, finally, fever are the signs of pulmonary oedema.

Acute mountain sickness (AMS) can affect people at altitudes of 2000 metres and above. Symptoms appear 4 to 8 hours after arriving at altitude. They progress over 3 to 4 days. Children are particularly vulnerable.

To prevent ASM, you need to drink plenty of fluids and eat a high-carbohydrate diet. Slow progression is the best way to minimise the risks.

If in doubt, you must descend, at least 500 metres lower.

—Lower atmospheric humidity—

 

The amount of water vapour in the air decreases with altitude.

At 4000 metres, water vapour pressure is only a quarter of its value at sea level. If we add to this the fact that the volume of water contained in the air is lower at low temperatures than at high temperatures, it becomes clear that the air surrounding the mountain dweller is dry.

This dry air increases dehydration, against which the body has no protection. This dry, cold air also causes irritation of the respiratory tract and sore throats.

Dehydration has a direct impact on physical performance.

A water loss of 2% of body weight (i.e. one and a half litres for 80 kilos)
reduces performance by 20%

—Increased radiation—

 

The rays we need to protect ourselves from are ultraviolet rays (UV). There are three types of UV: UVC, UVB and UVA, in decreasing order of harmfulness. UVC is blocked by the atmosphere and hardly reaches us at all. However, prolonged exposure to UVB and UVA will cause burns to the skin and eyes.

The higher you go, the more the layer of atmospheric protection diminishes and UVB radiation increases. The intensity of the radiation increases by 4% every 300 metres.

What’s more, the lower the sun is on the horizon, the longer it takes to cross the atmosphere and the less intense the radiation that reaches the ground. There is therefore a maximum of UVB between 11am and 2pm. The rays do not fall straight to earth. They are scattered by the air, water vapour and dust particles.

While mid-altitude alto-cumulus clouds absorb most of the UV, high-altitude cirrus clouds, which give a very bright grey sky, transmit almost as much UV as a clear sky. Reflection from the ground depends on its nature, and can be significant (up to 90% on snow).

Effort physique / Physical effort

Augmentation du rayonnement / Increased radiation

Augmentation du rayonnement

Les rayons dont il faut se protéger sont les UltraViolets (UV). Il y a trois sortes d’UV: les UVC, UVB et UVA par ordre décroissant de nocivité. Les UVC sont arrêtés par l’atmosphère et ne nous atteignent pratiquement pas. Par contre toute exposition prolongée aux UVB et UVA va provoquer des brûlures de la peau et des yeux.

Plus on s’élève, plus la couche de protection atmosphérique diminue et le rayonnement UVB augmente.

L’intensité du rayonnement augmente de 4% tous les 300 mètres.

En outre, plus le soleil est bas sur l’horizon, plus la traversée atmosphérique est longue et moins intense est le rayonnement qui parvient jusqu’au sol. Il y a donc un maximum d’UVB entre 11 h et 14 h. Les rayons ne tombent pas tout droit sur la terre. Ils sont diffusés par l’air, les particules de vapeur d’eau et de poussière.

Si les alto-cumulus de moyenne altitude absorbent la majeure partie des UV, les cirrus de haute altitude qui donnent un ciel gris très lumineux transmettent presque autant d’UV qu’un ciel clair. La réflexion du sol dépend de sa nature, elle peut être importante (jusqu’à 90% sur la neige).

Increased radiation

The rays we need to protect ourselves from are ultraviolet rays (UV). There are three types of UV: UVC, UVB and UVA, in decreasing order of harmfulness. UVC is blocked by the atmosphere and hardly reaches us at all. However, prolonged exposure to UVB and UVA will cause burns to the skin and eyes.

The higher you go, the more the layer of atmospheric protection diminishes and UVB radiation increases.

The intensity of the radiation
increases by 4% every 300 metres.

What’s more, the lower the sun is on the horizon, the longer it takes to cross the atmosphere and the less intense the radiation that reaches the ground. There is therefore a maximum of UVB between 11am and 2pm. The rays do not fall straight to earth. They are scattered by the air, water vapour and dust particles.

While mid-altitude alto-cumulus clouds absorb most of the UV, high-altitude cirrus clouds, which give a very bright grey sky, transmit almost as much UV as a clear sky. Reflection from the ground depends on its nature, and can be significant (up to 90% on snow).

Effort physique / Physical effort

Que faire en cas d’accident / What to do in case of an accident

Que faire en cas d’accident ?

On applique les principes généraux du secourisme dispensés par l’ Alliance suisse des samaritains
et on organise l’évacuation du blessé.

Premières mesures

Ou premiers PAS : Protéger, Alerter, Secourir

  • Prendre soi-même toutes les précautions nécessaires pour éviter un second accidenté.
  • Mettre le blessé à l’abri d’un nouvel accident.
  • Le manipuler avec précaution car il peut être touché à la colonne vertébrale.
  • Arrêter l’hémorragie si besoin est.
  • Le couvrir, car il est en état de choc.
  • Le rassurer, car sa survie dépendra beaucoup du moral qu’il conservera.

—Organisation des secours—

Si l’on dispose de matériels de communication opérationnels (radio, téléphone…) les secours seront demandés par voie hertziènes, sinon il faudra aller les chercher… ou les attendre.

 

—Appeler les secours—

Le téléphone portable est très pratique pour appeler les secours. Le problème est que la couverture en zones montagneuses est loin d’être parfaite. En de nombreux endroits le téléphone ne captera pas de signal. Il y a également des différences de couverture selon les opérateurs.

En Suisse, hors Valais

Les secours en montagne sont effectués par la REGA dont le numéro d’alarme est le 1414.
Voir également l’application mobile d’urgence de la REGA.

En Valais

C’est l’OCVS qui organise les secours. Le numéro d’appel d’urgence sanitaire est le 144.
Les possesseurs de la carte de sauvetage Air-Glaciers peuvent demander les secours en composant le 1415.

En France

Le 15 pour une urgence médicale (SAMU), le 17 (Brigade de Gendarmerie locale), le 04 50 53 16 89 (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix).

En Italie le 118.
Soccorso Alpino Aosta: 800 319 319

En Autriche le 140

En Europe

Le numéro d’alarme général est le 112.

C’est le numéro qui aura le plus de chance de « passer ». En montagne, beaucoup de zones ne sont pas couvertes et certaines ne sont couvertes que par un opérateur. Or le 112 passera même si le relais déclenché n’est pas celui de votre opérateur. Deuxième avantage : dans la panique ou si vous passez l’alerte avec un téléphone qui n’est pas le vôtre, vous pouvez taper 112 à la place du code pin et vous serez mis en relation avec le CTA (Centre de Traitement de l’Alerte). Le 112 peut être utilisé aussi en Suisse (l’appel est alors dévié sur la centrale régionale de la police: 117).

SOS en Morse

C’est l’interprétation en code Morse du signal de détresse et de demande d’assistance immédiate. Ce signal est constitué de trois points, trois traits et trois points (· · · — — — · · · ). Il doit être envoyé comme s’il formait une lettre unique (sans intervalle entre les lettres). On peut utiliser une source sonore ou lumineuse.

Une autre solution consiste à se munir d’une radio en s’assurant qu’elle puisse émettre et recevoir sur les fréquences utilisées par les secours en montagne. Son prix, ainsi que les restrictions légales attachées à son utilisation expliquent pourquoi peu de montagnards en sont équipés.

—Aller chercher les secours—

 

Deux solutions sont possibles: partir chercher les secours ou bien attendre sur place. La décision ne sera pas toujours facile à prendre.

Si le groupe est composé de trois personnes ou plus, l’une d’entre elles reste avec le blessé et le ou les autres partent chercher du secours. Mais attention, la décision doit être mûrement réfléchie. Il s’agit de savoir si celui qui reste seul avec le blessé va supporter la nuit, le froid, la solitude et l’angoisse de devoir s’occuper de son compagnon d’infortune. Il faut aussi se demander si celui ou ceux qui partent, en terrain peut-être dangereux, ne prennent pas des risques déraisonnables.

Dans le cas d’une cordée de deux, le rescapé doit rester avec le blessé, même si ce dernier n’est que légèrement atteint. Il est alors important de connaître et de savoir utiliser les différents signaux de détresse.

Si l’accident a eu lieu près d’un endroit habité, le compagnon peut éventuellement aller chercher du secours à condition de prendre un certain nombre de précautions. Il attache le blessé pour l’assurer et pour éviter tout mouvement inconsidéré; lui laisse de la nourriture, de la boisson et des vêtements; l’informe de sa destination et du temps qu’il pense être absent. L’endroit sera balisé par un cairn et les lieux attentivement repérés. En tout état de cause, l’absence ne doit pas excéder deux à trois heures.

—Attendre les secours—

 

S’il n’est pas possible d’appeler ou d’aller chercher les secours, la seule solution est de rester auprès du blessé et attendre que les secours viennent à vous.

D’où l’importance de faire savoir au gardien du refuge, ou à toute autre personne, l’endroit où l’on va !

—Les informations à communiquer—

 

Les renseignements à donner lors de la demande de secours sont les suivants :

 

  • L’heure de l’accident
  • Le lieu exact (savoir lire les coordonnées sur une carte)
  • Les circonstances
  • Le nombre de blessés
  • La nature des blessures
  • La nature du terrain et les difficultés d’accès
  • Le temps qu’il fait
  • Son identité et les moyens pour pouvoir être joint.

What to do in the event of an accident

We apply the general principles of first aid taught by the Swiss Alliance of Samaritans
and organise the evacuation of the injured person.

Initial measures

Or « premiers PAS » : Protéger, Alerter, Secourir

♦ Take all the necessary precautions to avoid a second accident.
♦ Protect the injured person from another accident.
♦ Handle the casualty with care, as the spinal column may be affected.
♦ Stop the bleeding if necessary.
♦ Cover him, as he is in a state of shock.
♦ Reassure him, as his survival will depend very much on his morale.

Emergency organisation

If you have operational communications equipment (radio, telephone, etc.), help will be requested by radio, otherwise you will have to go and get it… or wait for it.

Calling for help

Go for help

Waiting for help

Information to communicate

—Calling for help—

Mobile phones are a great way of calling for help. The problem is that coverage in mountainous areas is far from perfect. In many places the phone will not pick up a signal. There are also differences in coverage between operators.

In Switzerland, outside the Valais

Mountain rescue services are provided by REGA, whose emergency number is 1414.
See also the REGA emergency mobile application.

In the Valais

The emergency services are organised by the OCVS. The emergency health number is 144.
Holders of the Air-Glaciers rescue card can request assistance by dialling 1415.

In France

Dial 15 for a medical emergency (SAMU), 17 (local Gendarmerie Brigade), 04 50 53 16 89 (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix).

In Italy 118

Soccorso Alpino Aosta: 800 319 319

In Austria the 140

In Europe, the general alarm number is 112

This is the number that will have the best chance of getting through. In the mountains, many areas are not covered and some are only covered by one operator. But 112 will get through even if the relay triggered is not that of your operator. Second advantage: in a panic, or if you raise the alarm with a phone that isn’t yours, you can type 112 instead of the pin code and you’ll be put through to the CTA (Centre de Traitement de l’Alerte). 112 can also be used in Switzerland (the call is then diverted to the regional police centre: 117).

SOS in Morse code

This is the Morse code interpretation of the distress and immediate assistance signal. This signal consists of three dots, three dashes and three dots (…—…). It must be sent as if it were a single letter (with no gaps between the letters). A sound or light source can be used.

Another solution is to buy a radio and make sure it can transmit and receive on the frequencies used by mountain rescue services. The price of a radio and the legal restrictions on its use explain why so few mountaineers have one.

—Going for help—

There are two possible solutions: go and get help or wait on the spot. It’s not always an easy decision.

If there are three or more people in the group, one of them stays with the injured person and the other(s) go off to find help. But be careful, the decision must be carefully considered. You need to know whether the person who stays alone with the injured person can cope with the night, the cold, the loneliness and the anguish of having to look after his or her companion in misfortune. You also have to ask yourself whether the person or persons setting off into what could be dangerous terrain are taking unreasonable risks.

In the case of a two-person rope party, the rescuer must stay with the injured person, even if the latter is only slightly injured. It is therefore important to know how to use the various distress signals.

If the accident has taken place near to an inhabited area, the companion may be able to go for help, provided he takes a number of precautions. He ties up the injured person to secure him and to avoid any careless movements; he leaves him food, drink and clothing; he informs him of his destination and how long he thinks he will be away. The place will be marked with a cairn and the location carefully identified. In any case, the absence should not exceed two to three hours.

—Waiting for help—

If it is not possible to call or go for help, the only solution is to stay with the injured person and wait for help to come to you.

That’s why it’s so important to let the hut warden, or anyone else, know where you’re going!

Information to be communicated

The following information must be provided when requesting assistance:

♦ The time of the accident
♦ The exact location (read the coordinates on a map)
♦ the circumstances
♦ Number of injured
♦ Nature of injuries
♦ Nature of terrain and access difficulties
♦ The weather
♦ His identity and how he can be reached.

Effort physique / Physical effort

Baisse de l’humidité atmosphérique / Decrease in atmospheric humidity

Baisse de l’humidité atmosphérique

La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air diminue avec l’altitude.

A 4000 mètres, la tension de vapeur d’eau ne représente plus que le quart de sa valeur au niveau de la mer. Si on ajoute à cela que le volume d’eau contenu dans l’air est plus faible aux températures basses qu’aux températures élevées, il devient manifeste que l’air qui entoure le montagnard est sec.

Cet air sec augmente la déshydratation contre laquelle l’organisme n’a aucune protection. Cet air sec et froid est aussi à l’origine de l’irritation des voies respiratoires et des maux de gorge.

La déshydratation a une conséquence directe sur la performance physique.

Une perte d’eau de 2 % du poids du corps (soit un litre et demi pour 80 kilos) diminue la performance de 20 % !

Decrease in atmospheric humidity

The amount of water vapour in the air decreases with altitude.

At 4000 metres, water vapour pressure is only a quarter of its value at sea level. If we add to this the fact that the volume of water contained in the air is lower at low temperatures than at high temperatures, it becomes clear that the air surrounding the mountain dweller is dry.

This dry air increases dehydration, against which the body has no protection. This dry, cold air also causes irritation of the respiratory tract and sore throats.

Dehydration has a direct impact on physical performance.

A water loss of 2% of body weight (i.e. one and a half litres for 80 kilos) reduces performance by 20%!