
Que faire en cas d’accident

Que faire en cas d’accident
On applique les principes généraux du secourisme dispensés par l’ Alliance suisse des samaritains et on organise l’évacuation du blessé.
Premières mesures
Ou premiers PAS : Protéger, Alerter, Secourir
- Prendre soi-même toutes les précautions nécessaires pour éviter un second accidenté.
- Mettre le blessé à l’abri d’un nouvel accident.
- Le manipuler avec précaution car il peut être touché à la colonne vertébrale.
- Arrêter l’hémorragie si besoin est.
- Le couvrir, car il est en état de choc.
- Le rassurer, car sa survie dépendra beaucoup du moral qu’il conservera.
Organisation des secours
Si l’on dispose de matériels de communication opérationnels (radio, téléphone…) les secours seront demandés par voie hertziènes, sinon il faudra aller les chercher… ou les attendre.
Appeler les secours
Le téléphone portable est très pratique pour appeler les secours. Le problème est que la couverture en zones montagneuses est loin d’être parfaite. En de nombreux endroits le téléphone ne captera pas de signal. Il y a également des différences de couverture selon les opérateurs.
En Suisse, hors Valais
Les secours en montagne sont effectués par la REGA dont le numéro d’alarme est le 1414. Voir également l’application mobile d’urgence de la REGA.
En Valais
C’est l’OCVS qui organise les secours. Le numéro d’appel d’urgence sanitaire est le 144.
Les possesseurs de la carte de sauvetage Air-Glaciers peuvent demander les secours en composant le 1415.
En France
Le 15 pour une urgence médicale (SAMU), le 17 (Brigade de Gendarmerie locale), le 04 50 53 16 89 (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix).
En Italie le 118.
Soccorso Alpino Aosta: 800 319 319
En Autriche le 140
En Europe
Le numéro d’alarme général est le 112. C’est le numéro qui aura le plus de chance de « passer ». En montagne, beaucoup de zones ne sont pas couvertes et certaines ne sont couvertes que par un opérateur. Or le 112 passera même si le relais déclenché n’est pas celui de votre opérateur. Deuxième avantage : dans la panique ou si vous passez l’alerte avec un téléphone qui n’est pas le vôtre, vous pouvez taper 112 à la place du code pin et vous serez mis en relation avec le CTA (Centre de Traitement de l’Alerte). Le 112 peut être utilisé aussi en Suisse (l’appel est alors dévié sur la centrale régionale de la police: 117).
SOS
C’est l’interprétation en code Morse du signal de détresse et de demande d’assistance immédiate. Ce signal est constitué de trois points, trois traits et trois points (· · · — — — · · · ). Il doit être envoyé comme s’il formait une lettre unique (sans intervalle entre les lettres). On peut utiliser une source sonore ou lumineuse.
Une autre solution consiste à se munir d’une radio en s’assurant qu’elle puisse émettre et recevoir sur les fréquences utilisées par les secours en montagne. Son prix, ainsi que les restrictions légales attachées à son utilisation expliquent pourquoi peu de montagnards en sont équipés.
Aller chercher les secours
Deux solutions sont possibles: partir chercher les secours ou bien attendre sur place. La décision ne sera pas toujours facile à prendre.
Si le groupe est composé de trois personnes ou plus, l’une d’entre elles reste avec le blessé et le ou les autres partent chercher du secours. Mais attention, la décision doit être mûrement réfléchie. Il s’agit de savoir si celui qui reste seul avec le blessé va supporter la nuit, le froid, la solitude et l’angoisse de devoir s’occuper de son compagnon d’infortune. Il faut aussi se demander si celui ou ceux qui partent, en terrain peut-être dangereux, ne prennent pas des risques déraisonnables.
Dans le cas d’une cordée de deux, le rescapé doit rester avec le blessé, même si ce dernier n’est que légèrement atteint. Il est alors important de connaître et de savoir utiliser les différents signaux de détresse.
Si l’accident a eu lieu près d’un endroit habité, le compagnon peut éventuellement aller chercher du secours à condition de prendre un certain nombre de précautions. Il attache le blessé pour l’assurer et pour éviter tout mouvement inconsidéré; lui laisse de la nourriture, de la boisson et des vêtements; l’informe de sa destination et du temps qu’il pense être absent. L’endroit sera balisé par un cairn et les lieux attentivement repérés. En tout état de cause, l’absence ne doit pas excéder deux à trois heures.
Attendre les secours
S’il n’est pas possible d’appeler ou d’aller chercher les secours, la seule solution est de rester auprès du blessé et attendre que les secours viennent à vous.
D’où l’importance de faire savoir au gardien du refuge, ou à toute autre personne, l’endroit où l’on va !
Les informations à communiquer
Les renseignements à donner lors de la demande de secours sont les suivants :
- L’heure de l’accident
- Le lieu exact (savoir lire les coordonnées sur une carte)
- Les circonstances
- Le nombre de blessés
- La nature des blessures
- La nature du terrain et les difficultés d’accès
- Le temps qu’il fait
- Son identité et les moyens pour pouvoir être joint.