Quand doit-on assurer ?
La corde est là pour enrayer une chute et non pour multiplier le nombre des victimes !
Pour décider si oui ou non il est nécessaire d’assurer, le grimpeur doit mobiliser ses cellules grises et faire, en toute lucidité, le rapport entre:
- la difficulté du passage à gravir, d’une part et…
- d’autre part, sa technique, sa vigueur physique et son moral.
De ce rapport découle la décision.
Cependant, au cours de l’escalade, des incidents peuvent se produire et provoquer une chute. C’est pourquoi celui qui assure doit, avant que le compagnon ne commence à grimper, faire un effort d’imagination consistant à prévoir les conséquences d’une chute éventuelle pour s’assurer que les moyens mis en oeuvre pour l’enrayer sont adéquats.
Pour ce faire, il doit être capable de:
- Prévoir l’importance et la direction de la chute selon l’emplacement du grimpeur, l’inclinaison de la paroi, le cheminement, les points d’assurages intermédiaires, etc.
- S’assurer de la possibilité de stopper la chute selon les caractéristiques du relais.
Si, par exemple, lors d’une chute la force de traction sur le relais va s’exercer vers le haut, une sangle passée autour d’une pointe de rocher ne sera d’aucune utilité. De même, un piolet enfoncé verticalement dans la neige ne sera pas en mesure de fournir un encrage suffisant pour retenir un choc suite à une glissade.
L’assurage est à la fois une prise de conscience, une responsabilité, une technique délicate et une préparation.
Il ne faut compter ni sur la chance, ni sur l’improvisation.
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