Préparation technique de la course
Une fois le but de la course choisi et les compagnons réunis, il faut
♦ Établir l’itinéraire ♦ Prévoir le ravitaillement ♦ Rassembler l’équipement et le matériel
L’itinéraire
Établir l’itinéraire c’est réunir toutes les informations géographiques nécessaires pour atteindre le refuge, puis le sommet et aussi pour revenir à son point de départ. La course ne s’achève pas au sommet mais dans la vallée.
S’il est indispensable de parfaitement préparer le cheminement qui mène du refuge à l’attaque de la voie, et de là au sommet, il est tout aussi important, sinon plus, de bien reconnaître l’itinéraire de descente.
La fatigue, le mauvais temps qui arrive additionnés au fait que l’on voit beaucoup moins bien le relief depuis le haut que depuis le bas, font que les retours peuvent être très délicats s’ils ne sont pas parfaitement organisés.
Une bonne connaissance du massif dans lequel on évolue peut rendre de précieux services lorsque, pour une raison ou une autre, il n’est pas possible de redescendre par la voie prévue. Si en plus on a pris soin de prévoir une voie de secours alors on a vraiment toutes les chances de pouvoir revenir dans les meilleures conditions.
Compléter toutes ces informations par un plan horaire où seront indiquées l’heure de départ du refuge, celle de l’attaque de la voie, l’heure approximative de l’arrivée au sommet et celle du retour au refuge. Un plan de marche, ainsi qu’un croquis succinct de la voie glissé dans une poche, pourront également vous rendre de précieux services.
Parmi les sources de renseignements on trouve les cartes, les guides et les récits. Ne pas omettre de se renseigner aussi auprès des collègues qui ont déjà fait la course, auprès du gardien ou d’autres alpinistes qui reviennent de la course.
Le ravitaillement
Le type et la quantité de nourriture à emporter en course peuvent être aisément déterminés en fonction des informations données sous la rubrique « physiologie« .
Pour une course de deux jours avec demi-pension en cabane je prend environ 50g de viande séchée, 50g de fromage à pâte dure,
150g d’un mélange fruits secs et noix, 2 barres énergétiques et 100g de biscuits aux 5 céréales.
L’important est de boire suffisamment.
Je prends toujours un thermos de boisson chaude (un litre).
Il est recommandé d’avoir avec soi un moyen de faire fondre la neige, et cela dès que l’on projette de rester en altitude plus d’une journée.
Préparation du sac
Pour éviter d’oublier quoi que ce soit, préparer une check-list et cocher le matériel au fur et à mesure qu’il est mis dans le sac.
Pour un portage sur sentier, répartir la charge de telle sorte que son centre de gravité soit au dessus des épaules.
En escalade, en revanche, le centre de gravité de la charge sera proche du milieu du dos.
Evitez de mettre des objets durs contre le dos, placez-y plutôt les habits.
Si le temps n’est pas sûr prévoir des sacs plastiques pour garder le linge au sec. On peut aussi doubler le sac à dos avec un grand sac genre « sac poubelle ».
Placer le matériel de première nécessité vers le haut. Éviter tout espace vide. Dans le rabat : bonnet, gants, lunettes de soleil, crème solaire et labiale, téléphone portable.
Mettre les crampons à l’intérieur du sac, éventuellement sous le rabat.
A la bretelle: un mousqueton avec un anneau de cordelette en cas de chute dans une crevasse ou d’installation d’un relais de fortune.
Eviter de transporter le piolet sur le sac surtout dans des endroits fréquentés.
Mon fond de sac (matériel commun à toutes mes sorties):
Vêtements de rechange, gants, cagoule, thermos, aliments énergétiques, lunettes de soleil, crème solaire et labiale, petite pharmacie, carte, boussole et altimètre, carte de membre, lampe frontale, couverture de survie, grand sac poubelle, papier et crayon, sifflet, allumettes, couteau, téléphone portable.
Technical preparation for the race
Once the goal of the race has been chosen and the companions have been brought together, you need to
♦ Plan your route ♦ Arrange for supplies ♦ Gather equipment and materials
The route
Establishing the route means gathering all the geographical information needed to reach the refuge, then the summit and also to return to the starting point. The race does not end at the summit but in the valley.
While it is essential to prepare the route from the refuge to the start of the route, and from there to the summit, it is just as important, if not more so, to recognise the descent route.
Fatigue, bad weather and the fact that you can see much less of the terrain from the top than from the bottom mean that the return journeys can be very tricky if they are not perfectly organised.
A good knowledge of the massif in which you are evolving can be invaluable when, for one reason or another, it is not possible to descend by the planned route. If, in addition, you have taken care to plan an emergency route, then you really do have every chance of being able to return in the best possible conditions.
Complete all this information with a timetable showing the time you leave the refuge, the time you start the route, the approximate time you reach the summit and the time you return to the refuge. A walking plan and a brief sketch of the route slipped into a pocket will also be invaluable.
Sources of information include maps, guidebooks and accounts. Don’t forget to ask colleagues who have already done the route, the warden or other mountaineers who have just returned from the route.
Supplies
The type and quantity of food to take with you on a race can easily be determined on the basis of the information given under the heading « physiology« .
For a two-day race with half-board in a hut, I take around 50g of dried meat, 50g of hard cheese, 150g of a mix of dried fruit and nuts, 2 energy bars and 100g of 5-grain biscuits..
The important thing is to drink enough.
I always take a thermos of hot drink (one litre).
It’s a good idea to carry a snow melter with you whenever you plan to stay at altitude for more than a day.
Preparing the bag
To avoid forgetting anything, make a checklist and tick off the items as they are put into the bag.
For trail carrying, distribute the load so that its centre of gravity is above the shoulders.
When climbing, on the other hand, the load’s centre of gravity will be close to the middle of the back.
Avoid putting hard objects against your back, and put your clothes there instead.
If the weather is uncertain, bring plastic bags to keep your clothes dry. You can also double up your rucksack with a large bin bag.
Place essential equipment upwards. Avoid any empty spaces. In the flap: hat, gloves, sunglasses, sunscreen and lip cream, mobile phone.
Put the crampons inside the bag, possibly under the flap.
On the shoulder strap: a karabiner with a ring of rope in case you fall into a crevasse or set up a makeshift belay.
Avoid carrying your ice axe on your pack, especially in crowded places.
Change of clothes, gloves, balaclava, thermos flask, energy food, sunglasses, sun and lip cream, small first-aid kit, map, compass and altimeter, membership card, headlamp, survival blanket, large bin bag, paper and pencil, whistle, matches, knife, mobile phone.
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Tiens je suis surprise, quelles sont les raisons de conseiller un centre de gravité si haut ? J’ai tendance à mettre le plus lourd au fond du sac (et autant que possible près du dos) afin d’éviter de me retrouver trop facilement déséquilibrée.
J’ai aussi l’impression que les hanches portent ainsi davantage, mais ça c’est peut-être psychologique.
Le poids du sac à dos se réparti selon deux axes. Un axe vertical (le poids tire vers le bas), et un axe horizontal (le poids tire vers l’arrière). Il est vrai qu’il est préférable de placer le lourd près du dos. En haut ou en bas ? Lors d’une marche sur terrain facile
, comme une montée en cabane, cela a peut d’importance. En revanche, lors du départ de la cabane pour une ascension, je place le lourd (matos de grimpe, crampons etc.) sur le haut. Ainsi, lorsque le terrain devient plus difficile, le lourd et facile d’accès, et il se trouve réparti sur le corps.
Je comprends l’argument de la facilité d’accès, c’est important. J’ai cependant l’impression que la distance entre notre centre de gravité et celui de notre sac procure un effet « bras de levier » et que donc le poids placé en haut du sac peut plus facilement nous déstabiliser.
C’est exact. Dans mon exemple, j’ai simplement considéré que lors du départ du refuge le risque de déséquilibre était limité.