Énergie musculaire / Muscular energy

Énergie musculaire / Muscular energy

énergie musculaire

On ne peut dissocier l’effort physique du contexte global de l’alpinisme. L’activité alpine entraîne une dépense accrue d’énergie et une adaptation des différentes fonctions de l’organisme. Il faut savoir que la marche rapide consomme six fois plus de calories que la station debout prolongée, et l’escalade dix fois plus. En outre, il y a perte d’eau avec perturbation de l’équilibre en sels minéraux. Afin de mieux comprendre l’importance des moyens dont nous disposons pour lutter contre l’agression de l’effort physique sur notre organisme et qui se traduit par la fatigue, il est nécessaire de connaître le processus de formation de l’énergie musculaire.

L’ensemble de l’appareil musculaire représente près du tiers du poids du corps. Le muscle est une machine qui transforme l’énergie chimique en énergie mécanique qui est la force motrice du mouvement. C’est le dernier maillon d’une chaîne de fonctions qui regroupe le coeur, le système nerveux, la thermorégulation, l’apport énergétique, l’oxygénation et l’évacuation des déchets. La réaction qui produit l’énergie musculaire peut se résumer de la façon suivante:

Nutriments + oxygène = énergie mécanique + chaleur + déchets

Les nutriments sont les combustibles, glucides, protides et lipides, produits par la digestion des aliments.

L’oxygène permet l’oxydation des nutriments et la production de l’énergie (processus énergétique aérobie). Certains efforts brefs et violents peuvent se faire en l’absence d’oxygène (processus énergétique anaérobie).

L’énergie mécanique produite par la contraction musculaire est la force motrice du mouvement.

Comme les moteurs à explosion, la machine musculaire a un mauvais rendement. Seulement 25% de l’énergie musculaire est transformée en énergie mécanique alors que le reste est transformé en chaleur. Cette chaleur est transportée vers la peau par le sang et c’est l’évaporation de la sueur qui permet d’éliminer les calories superflues.

La perte hydrique engendrée par la sueur devra être compensée par la boisson.

Les déchets sont les produits finaux des réactions énergétiques. C’est l’acide lactique lors de réactions de type anaérobie. L’accumulation d’acide lactique provoque les crampes. C’est également le gaz carbonique, déchet classique des réactions de type aérobie.

Pour le montagnard qui fourni en général des efforts soutenus de moyenne puissance, la voie aérobie de production de l’énergie est la plus importante; c’est la voie énergétique de l’endurance. En présence d’oxygène, toutes les substances nutritives sont utilisées jusqu’à leur dégradation complète.

(Glucides, Lipides et Protides) + Oxygène = Energie + CO2 + H2O + Chaleur

Cependant, la mise en place de la voie aérobie est retardée par l’inertie du système d’échanges gazeux. Elle est déclenchée au début de l’effort mais ne devient efficace qu’après quelques minutes.

En début d’effort l’énergie est produite par la voie anaérobie. Il existe deux sources de production d’énergie en l’absence d’oxygène. La première résulte de la dégradation du phosphagène (ou créatine phosphate) et la deuxième de la dégradation du glycogène avec production d’acide lactique.

Le glycogène est le nom donné aux glucides de réserve stockés dans les muscles et le foie.

Le phosphagène est la substance de démarrage. Son intérêt est la faculté de libérer instantanément une grande quantité d’énergie, l’ATP (adénosine triphosphate), à la puissance maximale selon le processus suivant:

ATP = ADP (adénosine phosphate) + acide phosphorique + énergie

Mais toute dégradation d’ATP exige sa réparation dans le but d’entretenir la prochaine contraction musculaire. Or cette réparation se fait au dépend du glucose, d’où l’importance des glucides dans la production de l’énergie musculaire.

Muscular energy

Physical effort cannot be dissociated from the overall context of mountaineering. Alpine activity involves an increased expenditure of energy and an adaptation of the body’s various functions. It’s worth noting that brisk walking consumes six times more calories than prolonged standing, and climbing ten times more. What’s more, water is lost and the body’s balance of mineral salts is upset. In order to better understand the importance of the means available to us to fight against the aggression of physical effort on our body, which results in fatigue, it is necessary to understand the process of muscular energy formation.

The muscular system as a whole accounts for almost a third of the body’s weight. The muscle is a machine that transforms chemical energy into mechanical energy, which is the driving force behind movement. It is the last link in a chain of functions that includes the heart, the nervous system, thermoregulation, energy supply, oxygenation and waste evacuation. The reaction that produces muscular energy can be summarised as follows:

Nutrients + oxygen = mechanical energy + heat + waste

Nutrients are the fuels  (carbohydrates, proteins and fats) produced by the digestion of food.

Oxygen enables nutrients to be oxidised and energy to be produced (aerobic energy process). Certain brief and violent efforts can be made in the absence of oxygen (anaerobic energy process).

The mechanical energy produced by muscular contraction is the driving force behind movement.

Like internal combustion engines, the muscular machine is inefficient. Only 25% of muscular energy is transformed into mechanical energy, while the rest is transformed into heat. This heat is transported to the skin by the blood and it is the evaporation of sweat that eliminates the superfluous calories. The loss of water through sweat must be compensated for by drinking.

Waste products are the end products of energy reactions. This is lactic acid in anaerobic reactions. The accumulation of lactic acid causes cramps. It is also carbon dioxide, the classic waste product of aerobic reactions.

For mountaineers, who generally make sustained, medium-power efforts, the aerobic energy production pathway is the most important; this is the endurance energy pathway. In the presence of oxygen, all the nutrients are used up until they are completely broken down.

(Carbohydrates, Fats and Proteins) + Oxygen = Energy + CO2 + H2O + Heat.

However, the aerobic pathway is delayed by the inertia of the gas exchange system. It is triggered at the start of exercise but only becomes effective after a few minutes.

At the start of exercise, energy is produced by the anaerobic pathway. There are two sources of energy production in the absence of oxygen. The first results from the breakdown of phosphagen (or creatine phosphate) and the second from the breakdown of glycogen with the production of lactic acid.

Glycogen is the name given to the reserve carbohydrates stored in the muscles and liver.

Phosphagen is the starter substance. Its advantage is its ability to instantly release a large quantity of energy, ATP (adenosine triphosphate), at maximum power, according to the following process:

ATP = ADP (adenosine phosphate) + phosphoric acid + energy

But any degradation of ATP requires repair in order to maintain the next muscle contraction. But this repair depends on glucose, hence the importance of carbohydrates in muscle energy production.

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Le piolet / The ice axe

Le piolet

C’est l’outil le plus important du montagnard et aussi son compagnon

Il sert :

– de canne sur les sentiers raides et les pentes de neige,
– à tailler des marches dans la glace et la neige dure,
– de prise sur la neige ou la glace,
– de sonde pour localiser les crevasses,
– de moyen d’assurage,
– à enrayer et arrêter une glissade.

Bien utilisé, le piolet rend de nombreux services et, un jour, il vous sauvera la vie comme il a sauvé la mienne. Sachez le choisir, en prendre soin et apprenez à le manier correctement.

Choisir un modèle traditionnel, en métal, avec un pic cranté (pour l’ancrage), une panne (pour tailler les marches) et une pointe au bout du manche.

La longueur d’un piolet de marche se calcule ainsi: la pointe du piolet doit arriver à la malléole lorsque vous êtes debout en tenant le piolet par la tête du « T ». Si la dimension trouvée ne correspond pas à une dimension standard, prendre le piolet de taille inférieure.

S’assurer qu’il est bien équilibré et que le manche est recouvert d’une matière antidérapante.

Privilégier un piolet de type « T ». Il a une résistance plus élevée qu’un piolet de type « B » ce qui permet de l’utiliser pour réaliser un ancrage.

Les avis divergent quand à l’utilisation d’une dragonne. Pour ma part, je serais enclin à déconseiller son usage. Les risques de perte du piolet lors d’une chute sont moins importants que les risques de blessures au poignet et au bras lors d’une chute.

L’utilisation du piolet est décrite dans le chapitre consacré aux techniques de progression.

Le matériel moderne étant autrement plus complexe que celui d’antan, comment s’y retrouver ?  Voir choisir son piolet.

Port du piolet

Lorsque le piolet n’est pas utilisé pour la progression, on le porte à la main, tête vers l’avant et pointe dirigée vers le sol pour ne pas se blesser en cas de chute.

Si l’on veut avoir les deux mains libres tout en gardant une possibilité d’accès rapide au piolet – ce qui est souvent le cas – on le glisse entre le sac et le dos en commençant par introduire le manche sous la bretelle, façon guide (voir la vidéo).

Lors de l’achat du sac à dos, s’assurer que le port du piolet façon guide ne fait pas mal au dos.

Il arrive parfois que le piolet tombe quand on enlève le sac. Pour éviter cela, il est possible de passer le manche dans la boucle d’accrochage du sac.

Lorsque l’on se déplace dans la foule (train, téléphérique etc..),
on porte le piolet à la main, verticalement le long du corps.

Sauf en de rares occasions, le port du piolet sur la partie arrière du sac est fortement déconseillé.

The ice axe

It is the mountaineer’s most important tool and also his companion

It serves :

– on steep trails and snow slopes,
– to carve steps in ice and hard snow,
– as a grip on snow or ice,
– as a probe for locating crevasses,
– as a belay device,
– to stop and arrest a slide.

Used properly, an ice axe can do a lot of good, and one day it will save your life as it saved mine. Just choose the right ice axe, look after it and learn how to use it properly.

Choose a traditional metal model with a notched pick (for anchoring), a purlin (for trimming the steps) and a spike at the end of the handle.

The length of a walking axe is calculated as follows: the tip of the axe should reach the malleolus when you are standing, holding the axe by the head of the « T ». If the size you find does not correspond to a standard size, take the smaller ice axe.

Make sure it is well balanced and that the handle is covered with non-slip material.

Choose a « T » ice axe. It is stronger than a type « B » ice axe, which means it can be used for anchoring.

Opinions differ on the use of a hand strap. Personally, I would advise against its use. The risk of losing your ice axe in a fall is less than the risk of injuring your wrist and arm in a fall.

The use of ice axes is described in the chapter on progression techniques.

Modern equipment is far more complex than that of yesteryear, so how do you find your way around? Modern equipment is far more complex than that of yesteryear, so how do you find your way around?  See how to choose an ice axe.

Carrying an ice axe

Lorsque le piolet n’est pas utilisé pour la progression, on le porte à la main, tête vers l’avant et pointe dirigée vers le sol pour ne pas se blesser en cas de chute.

Si l’on veut avoir les deux mains libres tout en gardant une possibilité d’accès rapide au piolet – ce qui est souvent le cas – on le glisse entre le sac et le dos en commençant par introduire le manche sous la bretelle, façon guide (voir la vidéo).

When buying a rucksack, make sure that wearing the ice axe as a guide does not hurt your back.

The ice axe can sometimes fall out when the rucksack is removed. To avoid this, you can pass the shaft through the loop on the rucksack.

When travelling in crowds (trains, cable cars, etc.),
the ice axe is carried in the hand, vertically alongside the body.
Except on rare occasions, carrying an ice axe on the back of your pack is strongly discouraged.

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Le sac à dos / The rucksack

Le sac à dos

♦ Le sac à dos sera plutôt étroit, ne débordant pas du dos et, si possible, en forme de hotte (plus large en haut qu’en bas).

♦ Sans armature rigide.

♦ Sans poches latérales ni lanières de fixation des ski, ou alors amovibles.

♦ Avec poche(s) dans le rabat.

♦ Avec lanière ventrale très large (pour faire participer les hanches au portage).

♦ Imperméable avec fond doublé (peu de sacs sont réellement imperméables, prévoir un grand sac poubelle en plastique que l’on utilisera comme sac intérieur de protection contre l’humidité).

♦ Surtout, éviter une surabondance de gadgets qui augmentent le prix, le poids et les ennuis pendant la course.

Enfin, se souvenir que plus le sac est grand, plus on en met, et plus il est lourd à porter !

Il peut arriver que la sangle nylon des bretelles glisse dans la boucle.
On peut la bloquer en la tordant d’un tour sur elle-même avant de la passer dans la deuxième partie de la boucle.

J’ai un sac à dos de 30 litres pour les courses de deux jours, et un autre de 45 litres pour les courses plus longues

The rucksack

♦ The rucksack will be rather narrow, not overhanging the back and, if possible, hood-shaped (wider at the top than at the bottom).

♦ Without rigid frames.

♦ Without side pockets or ski fastening straps, or else removable.

♦ With pocket(s) in the flap.

♦ With extra-wide belly strap (to involve the hips in carrying).

♦ Waterproof with lined bottom (few bags are actually waterproof, so bring a large plastic bin bag to use as an inner bag to protect against damp).

♦ Above all, avoid an overabundance of gadgets that increase the price, weight and trouble during the race.

Finally, remember that the bigger the bag, the more you put in, and the heavier it is to carry!

The nylon strap of the shoulder straps can sometimes slip through the buckle.
You can secure it by twisting it one turn before passing it through the second part of the buckle.

I have a 30-litre rucksack for two-day rides, and a 45-litre rucksack for longer rides.

Énergie musculaire / Muscular energy

Les chaussures / The shoes

Les Chaussures

Les chaussures constituent la pièce maîtresse de l’équipement.
Leur rôle est de protéger les pieds des agressions mécaniques et du froid,
et permettre la marche en tout terrain et l’escalade

Les chaussures qui nous intéressent ici sont les chaussures de haute montagne, nous laisserons de côté les pantoufles d’escalade ainsi que les chaussures dite de randonnée ou de trekking.

Les chaussures de haute montagne sont soit entièrement en cuir, soit en cuir et tissu synthétique. Les chaussures à coque plastique avec chausson intérieur ont de moins en moins d’adeptes.

Qu’elle soit tout cuir ou non,
la chaussure doit avoir les caractéristiques suivantes:

♦ Elle doit avoir une semelle profilée (style vibram, du nom de l’inventeur Vitale Bramani), rigide
(éventuellement semi-rigide) et non débordante.

♦ La tige doit être suffisamment haute pour bien maintenir la cheville et les lacets assez longs pour effectuer un laçage croisé et un nœud d’arrêt efficace.

♦ Un bon laçage permet d’éviter bien des désagréments
(voir la vidéo).

♦ et surtout, les chaussures doivent être confortables. Le talon doit être bien tenu, les orteils doivent avoir de l’espace (on doit pouvoir les bouger librement). A la descente, les orteils ne doivent pas toucher le bout de la chaussure (à tester dans le magasin).

Lors de l’achat, ne pas se fier aux conseils désintéressés ? de vos amis et aux conseils (parfois intéressés) du vendeur. La morphologie de vos pieds est certainement différente de celle de vos amis,
et vous n’achetez pas des chaussures pour faire plaisir au vendeur.

Prendre son temps pour essayer plusieurs paires. Essayer c’est: enfiler les deux chaussures, les lacer correctement et les garder aux pieds au moins une demi-heure.
Pendant ce temps, parcourir le magasin à la recherche de quelque autre objet à acheter, ça fera patienter le vendeur.

The Shoes

Footwear is the most important piece of equipment.
Their role is to protect the feet from mechanical damage and the cold,
and enable you to walk on any terrain and climb

The footwear we’re interested in here is high-altitude footwear, so we’ll be leaving out climbing slippers and so-called hiking or trekking boots.

High mountain boots are either made entirely of leather or of leather and synthetic fabric. Shoes with a plastic shell and inner liner are becoming less popular.

Whether all-leather or not,
the shoe must have the following characteristics:

♦ It must have a profiled sole (vibram style, named after the inventor Vitale Bramani), rigid (possibly semi-rigid) and not protruding.

♦ The upper should be high enough to support the ankle and the laces long enough to provide effective cross lacing and a slip knot.

♦ Good lacing can prevent a lot of enpleasantness
(see video
).

♦ and above all, the shoes must be comfortable. The heel must be well supported, the toes must have space (you must be able to move them freely). On descent, the toes must not touch the toe of the shoe
(to be tested in the shop).

When buying shoes, don’t rely on the disinterested advice ? of your friends or the (sometimes self-interested) advice of the salesperson.
The morphology of your feet is certainly different from that of your friends, and you don’t buy shoes to please the salesperson.

Take your time and try on several pairs. Trying on a pair of shoes means putting them on, lacing them up properly and keeping them on your feet for at least half an hour. During this time, browse the shop for something else to buy, to keep the sales assistant waiting.

Énergie musculaire / Muscular energy

Les vêtements / Clothes

Renarques générales / General comments

Remarque générale concernant le choix des vêtements d’altitude et leur qualité d’imperméabilité

Il faut savoir qu’en altitude, lorsque le mauvais temps arrive, en général il ne pleut pas, il neige. Or, la neige, surtout quand elle est froide, ne mouille pas. En revanche il fait froid. Donc, ce qu’il faut ce n’est pas tant des vêtements qui protègent de l’humidité extérieure mais des vêtements qui permettent à la transpiration de s’évacuer pour que le corps reste sec et puisse mieux supporter le froid.
S’il pleut, c’est que l’on se trouve à une altitude moindre, donc plus prêt d’un refuge ou du fond de la vallée, et donc le fait d’être mouillé de l’extérieur a moins d’importance.

Privilégiez des vêtements de couleurs vives afin de faciliter les recherches en cas de besoin.

Un dernier conseil : toujours avoir au fond du sac une petite pochette dans laquelle seront mis, une cagoule et une paire de gants en soie, une paire de sur-moufles en nylon, une couverture de survie et une paire de lacets de rechange.

General comments on the choice of high altitude clothing
and its waterproof qualities

When bad weather arrives at altitude, it generally doesn’t rain, it snows. But snow, especially when it’s cold, doesn’t get wet. But it does get cold. So what you need is not so much clothes that protect you from the damp outside, but clothes that allow perspiration to escape so that your body stays dry and can cope better with the cold.
If it’s raining, it’s because you’re at a lower altitude, closer to a refuge or the bottom of the valley, so being wet from the outside is less important.

Choose brightly coloured clothes to make it easier to find you when needed.

One last tip: always keep a small pouch at the bottom of your bag to hold a balaclava, a pair of silk gloves, a pair of nylon overslippers, a survival blanket and a spare pair of shoelaces.

Il en va des vêtements comme il en va de la nourriture.

Chacun à ses préférences et toujours de bonnes raisons de choisir ceci plutôt que cela. En outre, n’ayant pas utilisé dans le terrain tous les types de vêtements, il ne m’est pas possible d’en faire un inventaire commenté complet. Je vais me contenter d’indiquer quelques principes de base et vous faire part de mes expériences.

Quels qu’ils soient, ils doivent être chauds, légers, solides et confortables.

The same goes for clothes as for food.

Everyone has their own preferences and there are always good reasons for choosing this over that. What’s more, as I haven’t used all types of clothing in the field, it’s not possible for me to make a complete commented inventory. I’ll just mention a few basic principles and share my experiences with you.

Whatever they are, they must be warm, light, strong and comfortable.

Les vêtements

— Vêtements de corps et de protection —

Les progrès réalisés au niveau des fibres synthétiques ainsi que les méthodes actuelles de tissage et de coupe font que le montagnard se trouve en présence d’un choix important d’habits de qualité.

Les fibres synthétiques qui composent les tissus dans lesquels sont taillés la plupart des vêtements de montagne sont hydrophobes, c’est à dire qu’elles ont une propension naturelle à ne pas fixer l’humidité. Cela donne des vêtements qui se « mouillent » plus difficilement, et surtout qui sèchent beaucoup plus rapidement que ceux confectionnés dans des tissus de fibres naturelles.

Pour les vêtements de corps, éviter les articles en coton qui retiennent la transpiration et qui sèchent très lentement. Utiliser des sous-vêtements, des polos et des pulls en fibres synthétiques. Éventuellement en laine, car la laine retient la chaleur même lorsqu’elle est humide; attention cependant aux peaux sensibles qui ne supportent pas le contact avec cette fibre.

A l’usage, je me suis rendu compte que le tout synthétique était plus efficace que la superposition de tissus synthétiques et naturels. Il faut se souvenir que la protection contre le froid est plus efficace si l’on superpose plusieurs couches fines de tissus plutôt qu’une seule couche de tissus épais.

Pour les vêtements de protection, je serais enclin à conseiller aussi l’utilisation d’articles confectionnés dans des tissus synthétiques avec une réserve cependant s’agissant des anoraks ou vestes taillés dans ces tissus qui, soit disant, laissent échapper la transpiration tout en protégeant des intempéries.

Mon expérience en la matière n’a pas été concluante. Dans des conditions d’efforts importants tels qu’on les vit en montagne la perméabilité de ces tissus à la transpiration n’est pas démontrée. En outre, l’imperméabilité à la pluie n’est pas garantie au niveau des zones de pression, ou plus spécifiquement, à l’endroit ou les bretelles du sac appuient et frottent sur le vêtement.

— pantalons —

La mode actuelle est aux pantalons longs. Si on le prend long, éviter qu’il soit trop large ou bouffant à cause des crampons qui auraient tendance à s’accrocher au tissu.

Choisir des pantalons en tissus synthétiques, de préférence en élastiss pour faciliter les mouvements, et éviter ceux en velours ou en draps qui sont lourds et long à sécher. Par temps froid, il est préférable de mettre un collant sous un pantalon fin (superposition de couches).

Éventuellement, prévoir un ensemble veste-pantalons en nylon imperméable (petit volume et faible poids), très efficace par mauvais temps, surtout s’il y a un risque de bivouac.

— Chaussettes —

Les chaussettes doivent être assez hautes pour couvrir éventuellement les genoux. Le haut des chaussettes, plié et rabattu sur la tige des chaussures peut remplacer les  » stop-tout  » et éviter ainsi que la neige ou les cailloux ne pénètrent. Les chaussettes en pure laine vierge sont efficaces contre le froid. Pour accroître encore la protection et le confort, on peut y adjoindre des socquettes de soie.

— Gants —

Pour les courses de neige, prévoir des gants ou des moufles en laine ou en tissu synthétique doublé de fourrure polaire. Pour l’escalade rocheuse et l’assurage se munir de gants en cuir fin à bout de doigts bien ajustés, ou sans bout de doigts (type gants de cycliste). Si l’on a oublié ses gants ou qu’on les a perdu, une paire de chaussettes peut être utilisée comme moufles.

— Coiffe —

La meilleure façon de protéger la tête du froid est de choisir une coiffe qui puisse, si besoin est, protéger les oreilles et la nuque. L’antique passe-montagne me paraît toujours être un bon choix. Il faut se souvenir que l’on perd beaucoup de calories par la tête (jusqu’à 30%). Pour avoir chaud aux mains couvrir la tête !

— Guêtres —

L’acquisition de guêtres est fonction du pantalon que l’on utilise. Si le pantalon est long, avec une fermeture efficace au niveau de la chaussure alors on peut faire une économie de poids et d’argent en n’achetant pas de guêtres. Dans le cas contraire, il est indispensable d’avoir une paire de guêtres qui empêche le neige et les petits cailloux de pénétrer dans la chaussure. Quant à moi, j’utilise principalement des mini guêtres appelées aussi « stop-tout ».

— Duvet —

Beaucoup de montagnards semblent avoir abandonnés la veste duvet sous prétexte qu’une fois mouillée elle retient peu la chaleur et est longue à faire sécher. Pour ma part, je trouve au duvet tellement d’avantages (c’est toujours le meilleur rapport efficacité/poids/volume) que je continue à mettre au fond de mon sac une petite veste duvet qui me suit partout et qui m’offre un confort de vie inégalé en altitude.

— Lunettes —

Ne pas oublier les lunettes; à verres filtrants et protège-côtés, légères, incassables et protégées par un solide étui.

Indice 4 minimum.

Transpirer dans un vêtement imperméable n’est pas mon truc.
Quand il pleut, j’utilise un petit parapluie pliable.

Ça fait sourire, mais qu’est-ce-que je suis bien !

Clothes

— Body and protective clothing —

Advances in synthetic fibres and modern weaving and cutting methods mean that mountaineers have a wide choice of quality garments.

The synthetic fibres that make up the fabrics from which most mountain clothing is made are hydrophobic, meaning that they have a natural propensity not to bind moisture. The result is clothing that ‘wets’ more easily and, above all, dries much more quickly than clothing made from natural fibre fabrics.

For outerwear, avoid cotton items, which retain perspiration and dry very slowly. Use synthetic fibre underwear, polo shirts and jumpers. Possibly wool, as wool retains heat even when damp, but beware of sensitive skin that cannot tolerate contact with this fibre.

In use, I realised that going all synthetic was more effective than layering synthetic and natural fabrics. You have to remember that protection against the cold is more effective if you layer several thin layers of fabric rather than a single layer of thick fabric.

As far as protective clothing is concerned, I’d also recommend using items made from synthetic fabrics, with one reservation, however, when it comes to anoraks or jackets made from these fabrics, which supposedly allow perspiration to escape while providing protection from the elements.

My experience in this area has not been conclusive. In conditions of heavy exertion such as those experienced in the mountains, the permeability of these fabrics to perspiration has not been demonstrated. What’s more, rainproofing is not guaranteed in the pressure zones, or more specifically, where the straps of the bag press and rub against the garment.

— Trousers —

Long trousers are currently in fashion. If you opt for long trousers, make sure they are not too wide or baggy, as the studs will tend to cling to the fabric.

Choose trousers made from synthetic fabrics, preferably elasticated for ease of movement, and avoid those made from velvet or sheets, which are heavy and take a long time to dry. In cold weather, it’s best to wear tights under thin trousers (layering).

If necessary, pack a set of waterproof nylon trousers and jacket (small volume and light weight), which is very effective in bad weather, especially if there is a risk of bivouacking.

— Socks —

Socks should be high enough to cover the knees if necessary. The top of the socks, folded over the upper of the boots, can replace the « stop-tout » and prevent snow or stones from penetrating. Pure new wool socks are effective against the cold. Silk socks can be added for extra protection and comfort.

— Gloves —

For snow races, use gloves or mittens made of wool or synthetic fabric lined with fleece. For rock climbing and belaying, wear fine leather gloves with well-fitting fingertips, or without fingertips (like a cyclist’s glove). If you have lost or forgotten your gloves, a pair of socks can be used as mittens.

— Headgear —

The best way to protect the head from the cold is to choose a headgear that can, if necessary, protect the ears and the back of the neck. The old-fashioned balaclava still seems a good choice to me. Remember that you lose a lot of calories through your head (up to 30%). To keep your hands warm, cover your head!

— Gaiters —

Whether or not to buy gaiters depends on the trousers you use. If the trousers are long, with an effective closure at boot level, then you can save weight and money by not buying gaiters. Otherwise, it’s essential to have a pair of gaiters that prevent snow and small stones from penetrating the boot. As for me, I mainly use mini gaiters, also known as ‘stop-tout’.

— Down —

Many mountaineers seem to have abandoned the down jacket on the grounds that once wet it retains little heat and takes a long time to dry. Personally, I find down has so many advantages (it’s still the best efficiency/weight/volume ratio) that I keep a small down jacket at the bottom of my rucksack, which follows me everywhere and offers me unrivalled comfort at altitude.

— Googles —

Don’t forget your goggles; with filtering lenses and side protectors, lightweight, unbreakable and protected by a sturdy case. Index 4 minimum.

Sweating in waterproof clothing is not my thing.
When it rains, I use a small folding umbrella.
It makes you smile, but I feel so good!