Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Agressions de l’organisme liées à l’altitude

Ci-dessous nous allons traiter des agressions subies par l’organisme et
des moyens à mettre en œuvre pour réaliser un nouvel équilibre compatible avec la vie en altitude.

♦ Augmentation du froid pouvant provoquer des lésions

♦ Baisse de la pression atmosphérique pouvant provoquer le « mal des montagnes »

♦ Baisse de l’humidité atmosphérique

♦ Augmentation du rayonnement

— Le froid —

 

La sensation de froid est due à la vitesse de refroidissement de la surface de la peau.

Trois facteurs influent sur la vitesse de refroidissement : la température, la force du vent, et l’humidité de l’air.

La température baisse en moyenne de 0.8 degré par 100 mètres de dénivelé positif.

Le vent s’intensifie avec l’altitude.

En revanche, l’humidité de l’air diminue.

Vers 2000 mètres l’humidité relative a diminué de moitié par rapport au niveau de la mer, et des trois-quarts à 4000 mètres. Ce facteur de refroidissement diminue donc au fur et à mesure que l’on monte. Il faut savoir que la conduction thermique de l’eau est 20 fois supérieure à celle de l’air, ce qui explique qu’un froid humide est plus difficile à supporter qu’un froid sec.

L’homme ne peut vivre que dans une fourchette de température très étroite autour de 37 degrés. Il doit donc constamment gérer son capital thermique. Quand sous l’effet du froid les pertes de chaleur dépassent les gains, l’organisme va réagir de deux façons, il va : limiter les pertes en diminuant le débit sanguin cutané, et augmenter la production interne de chaleur.

 

Diminution du débit sanguin cutané

La peau contrôle en permanence les échanges thermiques de notre corps avec l’extérieur. Pour préserver les organes vitaux d’une baisse dangereuse de température, la peau va diminuer son irrigation sanguine.

Le bénéfice est double:

(1) une peau froide constitue une barrière efficace contre les pertes de chaleur, car moins irriguée elle est moins conductrice de chaleur;

(2) le sang ne circulant plus en surface et dans les extrémités, il se refroidit moins.

Production interne de chaleur

La thermogenèse peut être volontaire. L’exercice physique est un bon moyen de se réchauffer mais il consomme de l’énergie. Les aliments apportent en plus de leur valeur nutritionnelle un gain de chaleur à la digestion.

Elle peut être aussi involontaire. Le frisson est une contraction musculaire involontaire visant à produire de la chaleur. La sécrétion hormonale intervient dans la lutte contre le froid en augmentant les métabolismes.

Les lésions dues au froid

♦  Gelures     ♦  Hypothermie

Les gelures

La gelure est une brûlure par le froid. Les gelures affectent « l’écorce » du corps, c’est à dire la peau et les extrémités. Elles ne menacent pas directement la vie. En fait, c’est comme si « l’écorce » se sacrifiait pour préserver les organes vitaux.

Ce qui fait le danger des gelures c’est qu’elles s’installent sans prévenir, de façon progressive et insidieuse. Lorsqu’il y a risque de gelure, chaque membre de la cordée doit observer ses compagnons afin de déceler une éventuelle apparition de plaques blanchâtres sur le nez, les joues ou les oreilles. Ces gelures, si elles sont fréquentes ne sont jamais très graves.

Plus graves sont les gelures des doigts et des orteils. Il faut se souvenir que lorsqu’il y a du vent des gelures peuvent survenir assez rapidement. L’humidité est un facteur aggravant.

Températures ressenties en fonction du vent
Vitesse du vent (Km/h)
Température ressentie  (°C)
0 5 0 -5 -10 -15 -20
5 4 -2 -7 -13 -19 -24
10 3 -3 -9 -15 -21 -27
15 2 -4 -11 -17 -23 -29
20 1 -5 -12 -18 -24 -30
30 0 -7 -14 -20 -26 -33
50 -2 -8 -15 -22 -29 -35
70 -2 -9 -16 -23 -30 -37

-10 à -24: La peau nue exposée ressent le froid. Risque d’hypothermie si l’exposition est de longue durée et sans protection. Porter plusieurs couches de vêtements, un chapeau et des gants.

-25 à -37: Risque de gel de la peau (gelure grave). Surveiller tout engourdissement ou blanchiment de la figure, des doigts, des oreilles et du nez. Risque d’hypothermie si l’exposition est d’assez longue durée et sans protection. Porter plusieurs couches de vêtements, un bonnet et des gants chauds. Couvrir le visage.

Ne jamais frictionner des membres gelés car les tissus sont fragiles, bien qu’ils soient insensibles. Ne jamais réchauffer à la chaleur d’une flamme car la température est trop élevée.

Une règle importante: Il ne faut entreprendre le réchauffement d’un membre gelé que si l’on est sûr de pouvoir entretenir un réchauffage constant et suffisant jusqu’à l’évacuation. Un réchauffage lent et insuffisant, souvent suivi de re-gelure fait encourir de sérieuses complications.

Il faut savoir qu’une extrémité réchauffée est inutilisable et le montagnard devient un impotent.

Au vu des expériences vécues et des constatations médicales, on peut marcher longtemps avec des pieds gelés sans risquer davantage de complications.

Ne pas hésiter à organiser l’évacuation !

L’hypothermie

L’hypothermie commence lorsque la production de chaleur par l’organisme ne couvre plus les pertes caloriques. Des lésions par hypothermie peuvent donc survenir par des températures supérieures à zéro degré. Il faut se souvenir que la perte de chaleur corporelle n’est pas seulement fonction de la température, mais surtout du vent et dans une moindre mesure de l’humidité.

Il est vital de rester calme et bien maîtriser la situation afin d’éviter un gaspillage de calories. Les décharges d’adrénaline dues au stress et à la panique brûlent très rapidement les réserves de l’organisme. Il est arrivé que des randonneurs peu expérimentés perdus en moyenne montagne meurent en une nuit. Boire, manger et rester calme aideront à sortir de cette mauvaise situation.

La perte de chaleur moyenne, au repos et sans vent, est estimée à 2.8 degrés/heure dans la neige et 4.1 degrés heure en plein air. Après une heure trois quart passé dans la neige, sous une avalanche par exemple, le corps est à 32 degrés, température à laquelle commencent les perturbations physiques.

Après quatre heures un quart, le corps est à 25 degrés et il y a risque de mort.

Le diagnostic est en général évident. Jusqu’à 35 degrés, l’individu reste conscient et peut décrire ses sensations.

Au dessous de 33 degrés, les idées ne sont plus très claires. La peau est froide, le visage livide, le pouls est faible et rapide. Par moment le malade est agité de tremblements.

Il faut tout de suite soustraire le malade du froid. Lui mettre des habits secs, se mettre avec lui dans un duvet préchauffé, lui donner des boissons chaudes et sucrées, placer des gourdes d’eau chaude sous les aisselles et entre les cuisses.

Surtout éviter un brassage rapide du volume sanguin entre la périphérie froide et le centre resté plus chaud. Pas de frictions, pas de mouvements et… pas d’alcool.

L’hypothermie est une urgence médicale !

— Baisse de la pression atmosphérique —

 

Lorsque l’altitude augmente la pression atmosphérique diminue et, parallèlement, celle de l’oxygène aussi.

A 2500 mètres, la pression de l’oxygène n’est plus que les trois quarts de ce qu’elle est au niveau de la mer, à 5500 mètres la moitié et à 8500 mètres le tiers. Or, la pression est la seule force qui fait progresser l’oxygène de l’air ambiant aux cellules de l’organisme.

Pour éviter l’hypoxie (oxygénation insuffisante) et les risques de mal des montagnes, une adaptation des mécanismes physiologiques va s’effectuer au niveau respiratoire avec une augmentation du volume de l’air inspiré, au niveau sanguin avec une augmentation du nombre de globules rouges et enfin au niveau cellulaire, en permettant une meilleure libération de l’oxygène de son transporteur.

Le mal des montagnes regroupe un ensemble de symptômes qui se manifestent à des degrés divers selon les personnes.

Il se manifeste généralement par des maux de tête, des nausées, un manque d’appétit, des étourdissements et des insomnies. Dans la majorité des cas, tout rentre dans l’ordre au bout de quelques jours.

L’apparition de vomissements, la diminution du débit urinaire et la persistance de violents maux de tête malgré l’aspirine, sont les manifestations d’un oedème cérébral.

Des difficultés respiratoires, la toux, un sentiment d’oppression dans la cage thoracique, la faiblesse et, finalement, la fièvre sont les manifestations d’un oedème pulmonaire.

Le mal aigu des montagnes (le MAM) peut affecter les personnes à partir d’une altitude de 2000 mètres déjà. Les symptômes apparaissent de 4 à 8 heures après l’arrivée en altitude. Ils évoluent en 3 à 4 jours.

Les enfants sont particulièrement vulnérables.

Pour prévenir le MAM il faut boire abondamment et avoir une alimentation de type hyper glucidique.

Une progression lente est le meilleur moyen de minimiser les risques.

En cas de doute, il faut impérativement descendre,
à une altitude inférieure d’au moins 500 mètres.

— Baisse de l’humidité atmosphérique —

 

La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air diminue avec l’altitude.

A 4000 mètres, la tension de vapeur d’eau ne représente plus que le quart de sa valeur au niveau de la mer.

Si on ajoute à cela que le volume d’eau contenu dans l’air est plus faible aux températures basses qu’aux températures élevées, il devient manifeste que l’air qui entoure le montagnard est sec.

Cet air sec augmente la déshydratation contre laquelle l’organisme n’a aucune protection. Cet air sec et froid est aussi à l’origine de l’irritation des voies respiratoires et des maux de gorge.

La déshydratation a une conséquence directe sur la performance physique.

Une perte d’eau de 2 % du poids du corps (soit un litre et demi pour 80 kilos)
diminue la performance de 20 %

— Augmentation du rayonnement —

Les rayons dont il faut se protéger sont les Ultra-Violets (UV). Il y a trois sortes d’UV: les UVC, UVB et UVA par ordre décroissant de nocivité. Les UVC sont arrêtés par l’atmosphère et ne nous atteignent pratiquement pas. Par contre toute exposition prolongée aux UVB et UVA va provoquer des brûlures de la peau et des yeux.

Plus on s’élève, plus la couche de protection atmosphérique diminue et le rayonnement UVB augmente.

L’intensité du rayonnement augmente de 4% tous les 300 mètres.

En outre, plus le soleil est bas sur l’horizon, plus la traversée atmosphérique est longue et moins intense est le rayonnement qui parvient jusqu’au sol. Il y a donc un maximum d’UVB entre 11 h et 14 h. Les rayons ne tombent pas tout droit sur la terre. Ils sont diffusés par l’air, les particules de vapeur d’eau et de poussière.

Si les alto-cumulus de moyenne altitude absorbent la majeure partie des UV,

Les cirrus de haute altitude qui donnent un ciel gris très lumineux transmettent presque autant d’UV qu’un ciel clair. La réflexion du sol dépend de sa nature, elle peut être importante (jusqu’à 90% sur la neige).

Altitude-related stresses on the body

Below we look at the stresses on the body and how to achieve a new balance compatible with life at altitude.

♦ Increased cold can cause injury

♦ Decrease in atmospheric pressure may cause « mountain sickness

♦ Decrease in atmospheric humidity

♦ Increased radiation

— Cold weather —

 

The sensation of cold is due to the rate at which the surface of the skin cools.

Three factors influence the rate of cooling: temperature, wind strength and air humidity.

The temperature drops by an average of 0.8 degrees per 100 metres of positive ascent.

The wind increases with altitude.

On the other hand, air humidity is falling.

At around 2,000 metres, relative humidity is half that at sea level, and three-quarters at 4,000 metres. This cooling factor therefore decreases as you climb. It should be remembered that water is 20 times more thermally conductive than air, which explains why it is more difficult to bear a damp cold than a dry one.

Humans can only live within a very narrow temperature range of around 37 degrees. We must therefore constantly manage our thermal capital. When the cold causes heat loss to exceed heat gain, the body reacts in two ways: it limits heat loss by reducing cutaneous blood flow, and it increases internal heat production.

 

Decreased cutaneous blood flow

The skin constantly controls our body’s heat exchange with the outside world. To protect vital organs from a dangerous drop in temperature, the skin reduces its blood supply.

the benefits are twofold:

(1) cold skin acts as an effective barrier against heat loss, as it has less blood supply and conducts less heat;

(2) as blood no longer circulates on the surface and in the extremities, it cools less.

Internal heat production

Thermogenesis can be voluntary. Physical exercise is a good way of warming up, but it consumes energy. In addition to their nutritional value, foods also provide heat gain during digestion.

It can also be involuntary. Shivering is an involuntary muscle contraction designed to produce heat. Hormone secretion plays a part in combating the cold by increasing metabolisms.

Cold injuries

♦ Frostbite ♦ Hypothermia

Frostbite

Frostbite is a cold burn. Frostbite affects the « crust » of the body, i.e. the skin and extremities. It is not a direct threat to life. In fact, it is as if the « bark » were sacrificing itself to preserve the vital organs.

The danger of frostbite is that it sets in without warning, gradually and insidiously. When there is a risk of frostbite, each member of the rope party must observe his companions to detect any appearance of whitish patches on the nose, cheeks or ears. Frostbite, though frequent, is never very serious.

More serious are frostbite of the fingers and toes. Remember that frostbite can occur quite quickly in windy conditions. Humidity is an aggravating factor.

Wind chill temperatures
Wind speed (Km/h)
Temperature felt (°C)
0 5 0 -5 -10 -15 -20
5 4 -2 -7 -13 -19 -24
10 3 -3 -9 -15 -21 -27
15 2 -4 -11 -17 -23 -29
20 1 -5 -12 -18 -24 -30
30 0 -7 -14 -20 -26 -33
50 -2 -8 -15 -22 -29 -35
70 -2 -9 -16 -23 -30 -37

-10 to -24: Exposed bare skin feels the cold. Risk of hypothermia if exposed for long periods without protection. Wear several layers of clothing, a hat and gloves.

-25 to -37: Risk of skin freezing (severe frostbite). Watch for numbness or whitening of the face, fingers, ears and nose. Risk of hypothermia if exposure is long enough and unprotected. Wear several layers of clothing, a hat and warm gloves. Cover your face.

Never rub frozen limbs as the tissues are fragile, even though they are insensitive. Never heat with an open flame, as the temperature is too high.

An important rule: a frozen limb should only be rewarmed if you are sure you can maintain constant and sufficient rewarming until evacuation. Slow and insufficient rewarming, often followed by refreezing, can lead to serious complications.

It should be remembered that a reheated extremity is unusable and the mountaineer becomes impotent.

In the light of experience and medical findings, you can walk for a long time with frozen feet without risking further complications.

Don’t hesitate to organise an evacuation

Hypothermia

Hypothermia begins when the body’s production of heat no longer covers the loss of calories. Hypothermic injuries can therefore occur at temperatures above zero. It is important to remember that body heat loss is not only a function of temperature, but also of wind and, to a lesser extent, humidity.

It’s vital to remain calm and in control of the situation to avoid wasting calories. The adrenalin rushes caused by stress and panic burn up the body’s reserves very quickly. Inexperienced hikers lost in mid-mountain terrain have been known to die overnight. Drinking, eating and staying calm will help you get out of this bad situation.

The average heat loss, at rest and with no wind, is estimated at 2.8 degrees/hour in the snow and 4.1 degrees/hour in the open air.

After an hour and three quarters spent in the snow, under an avalanche for example, the body is at 32 degrees, the temperature at which the physical disturbances begin. After four and a quarter hours, the body is at 25 degrees and there is a risk of death.

The diagnosis is usually obvious. Up to 35 degrees, the individual remains conscious and can describe his sensations.

Below 33 degrees, ideas are no longer very clear. The skin is cold, the face livid, the pulse weak and rapid. At times the patient is agitated by tremors.

The patient must be taken out of the cold immediately. Dress him in dry clothes, lie down with him in a pre-warmed duvet, give him hot, sweet drinks and place bottles of hot water under his armpits and between his thighs. Above all, avoid rapid mixing of blood volume between the cold periphery and the warmer centre. No friction, no movement and… no alcohol.

Hypothermia is a medical emergency!

—Drop in atmospheric pressure—

 

As altitude increases, atmospheric pressure decreases and, at the same time, so does oxygen pressure.

At 2500 metres, oxygen pressure is only three quarters of what it is at sea level, at 5500 metres half and at 8500 metres one third. Yet pressure is the only force that moves oxygen from the ambient air to the body’s cells.

To avoid hypoxia (insufficient oxygenation) and the risk of mountain sickness, physiological mechanisms will adapt at respiratory level by increasing the volume of air inspired, at blood level by increasing the number of red blood cells and finally at cellular level, by allowing better release of oxygen from its carrier.

Mountain sickness brings together a range of symptoms that manifest themselves to varying degrees depending on the individual.

It generally manifests itself as headaches, nausea, lack of appetite, dizziness and insomnia. In most cases, everything returns to normal after a few days.

The appearance of vomiting, reduced urine output and the persistence of violent headaches despite aspirin are signs of cerebral oedema.

Difficulty breathing, coughing, a feeling of tightness in the chest, weakness and, finally, fever are the signs of pulmonary oedema.

Acute mountain sickness (AMS) can affect people at altitudes of 2000 metres and above. Symptoms appear 4 to 8 hours after arriving at altitude. They progress over 3 to 4 days. Children are particularly vulnerable.

To prevent ASM, you need to drink plenty of fluids and eat a high-carbohydrate diet.

Slow progression is the best way to minimise the risks.

If in doubt, you must descend, at least 500 metres lower.

—Lower atmospheric humidity—

 

The amount of water vapour in the air decreases with altitude.

At 4000 metres, water vapour pressure is only a quarter of its value at sea level.

If we add to this the fact that the volume of water contained in the air is lower at low temperatures than at high temperatures, it becomes clear that the air surrounding the mountain dweller is dry.

This dry air increases dehydration, against which the body has no protection. This dry, cold air also causes irritation of the respiratory tract and sore throats.

Dehydration has a direct impact on physical performance.

A water loss of 2% of body weight (i.e. one and a half litres for 80 kilos)
reduces performance by 20%

—Increased radiation—

 

The rays we need to protect ourselves from are ultraviolet rays (UV). There are three types of UV: UVC, UVB and UVA, in decreasing order of harmfulness. UVC is blocked by the atmosphere and hardly reaches us at all.

However, prolonged exposure to UVB and UVA will cause burns to the skin and eyes.

The higher you go, the more the layer of atmospheric protection diminishes and UVB radiation increases.

The intensity of the radiation increases by 4% every 300 metres.

What’s more, the lower the sun is on the horizon, the longer it takes to cross the atmosphere and the less intense the radiation that reaches the ground. There is therefore a maximum of UVB between 11am and 2pm. The rays do not fall straight to earth. They are scattered by the air, water vapour and dust particles.

While mid-altitude alto-cumulus clouds absorb most of the UV,

High-altitude cirrus clouds, which give a very bright grey sky, transmit almost as much UV as a clear sky.

Reflection from the ground depends on its nature, and can be significant (up to 90% on snow).

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Augmentation du rayonnement / Increased radiation

Augmentation du rayonnement

Les rayons dont il faut se protéger sont les UltraViolets (UV). Il y a trois sortes d’UV: les UVC, UVB et UVA par ordre décroissant de nocivité. Les UVC sont arrêtés par l’atmosphère et ne nous atteignent pratiquement pas. Par contre toute exposition prolongée aux UVB et UVA va provoquer des brûlures de la peau et des yeux.

Plus on s’élève, plus la couche de protection atmosphérique diminue et le rayonnement UVB augmente.

L’intensité du rayonnement augmente de 4% tous les 300 mètres.

En outre, plus le soleil est bas sur l’horizon, plus la traversée atmosphérique est longue et moins intense est le rayonnement qui parvient jusqu’au sol. Il y a donc un maximum d’UVB entre 11 h et 14 h. Les rayons ne tombent pas tout droit sur la terre. Ils sont diffusés par l’air, les particules de vapeur d’eau et de poussière.

Si les alto-cumulus de moyenne altitude absorbent la majeure partie des UV,

les cirrus de haute altitude qui donnent un ciel gris très lumineux transmettent presque autant d’UV qu’un ciel clair. La réflexion du sol dépend de sa nature, elle peut être importante (jusqu’à 90% sur la neige).

Increased radiation

The rays we need to protect ourselves from are ultraviolet rays (UV). There are three types of UV: UVC, UVB and UVA, in decreasing order of harmfulness. UVC is blocked by the atmosphere and hardly reaches us at all. However, prolonged exposure to UVB and UVA will cause burns to the skin and eyes.

The higher you go, the more the layer of atmospheric protection diminishes and UVB radiation increases.

The intensity of the radiation increases by 4% every 300 metres.

What’s more, the lower the sun is on the horizon, the longer it takes to cross the atmosphere and the less intense the radiation that reaches the ground. There is therefore a maximum of UVB between 11am and 2pm. The rays do not fall straight to earth. They are scattered by the air, water vapour and dust particles.

While mid-altitude alto-cumulus clouds absorb most of the UV, high-altitude cirrus clouds, which give a very bright grey sky, transmit almost as much UV as a clear sky. Reflection from the ground depends on its nature, and can be significant (up to 90% on snow).

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Que faire en cas d’accident / What to do in case of an accident

Que faire en cas d’accident ?

On applique les principes généraux du secourisme dispensés par l’ Alliance suisse des samaritains
et on organise l’évacuation du blessé.

Premières mesures

Ou premiers PAS : Protéger, Alerter, Secourir

  • Prendre soi-même toutes les précautions nécessaires pour éviter un second accidenté.
  • Mettre le blessé à l’abri d’un nouvel accident.
  • Le manipuler avec précaution car il peut être touché à la colonne vertébrale.
  • Arrêter l’hémorragie si besoin est.
  • Le couvrir, car il est en état de choc.
  • Le rassurer, car sa survie dépendra beaucoup du moral qu’il conservera.

— Organisation des secours —

Si l’on dispose de matériels de communication opérationnels (radio, téléphone…) les secours seront demandés par voie hertziènes, sinon il faudra aller les chercher… ou les attendre.

 

— Appeler les secours —

Le téléphone portable est très pratique pour appeler les secours.

Le problème est que la couverture en zones montagneuses est loin d’être parfaite. En de nombreux endroits le téléphone ne captera pas de signal. Il y a également des différences de couverture selon les opérateurs.

En Suisse, hors Valais

Les secours en montagne sont effectués par la REGA dont le numéro d’alarme est le 1414.
Voir également l’application mobile d’urgence de la REGA.

En Valais

C’est l’OCVS qui organise les secours. Le numéro d’appel d’urgence sanitaire est le 144.
Les possesseurs de la carte de sauvetage Air-Glaciers peuvent demander les secours en composant le 1415.

En France

Le 15 pour une urgence médicale (SAMU), le 17 (Brigade de Gendarmerie locale), le 04 50 53 16 89 (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix).

En Italie le 118.
Soccorso Alpino Aosta: 800 319 319

En Autriche le 140

En Europe le numéro d’alarme général est le 112

C’est le numéro qui aura le plus de chance de « passer ». En montagne, beaucoup de zones ne sont pas couvertes et certaines ne sont couvertes que par un opérateur. Or le 112 passera même si le relais déclenché n’est pas celui de votre opérateur. Deuxième avantage : dans la panique ou si vous passez l’alerte avec un téléphone qui n’est pas le vôtre, vous pouvez taper 112 à la place du code pin et vous serez mis en relation avec le CTA (Centre de Traitement de l’Alerte). Le 112 peut être utilisé aussi en Suisse (l’appel est alors dévié sur la centrale régionale de la police: 117).

SOS en Morse

C’est l’interprétation en code Morse du signal de détresse et de demande d’assistance immédiate. Ce signal est constitué de trois points, trois traits et trois points (· · · — — — · · · ). Il doit être envoyé comme s’il formait une lettre unique (sans intervalle entre les lettres). On peut utiliser une source sonore ou lumineuse.

Une autre solution consiste à se munir d’une radio en s’assurant qu’elle puisse émettre et recevoir sur les fréquences utilisées par les secours en montagne.

Son prix, ainsi que les restrictions légales attachées à son utilisation expliquent pourquoi peu de montagnards en sont équipés.

— Aller chercher les secours —

Deux solutions sont possibles: partir chercher les secours ou bien attendre sur place. La décision ne sera pas toujours facile à prendre.

Si le groupe est composé de trois personnes ou plus, l’une d’entre elles reste avec le blessé et le ou les autres partent chercher du secours. Mais attention, la décision doit être mûrement réfléchie. Il s’agit de savoir si celui qui reste seul avec le blessé va supporter la nuit, le froid, la solitude et l’angoisse de devoir s’occuper de son compagnon d’infortune. Il faut aussi se demander si celui ou ceux qui partent, en terrain peut-être dangereux, ne prennent pas des risques déraisonnables.

Dans le cas d’une cordée de deux, le rescapé doit rester avec le blessé, même si ce dernier n’est que légèrement atteint. Il est alors important de connaître et de savoir utiliser les différents signaux de détresse.

Si l’accident a eu lieu près d’un endroit habité, le compagnon peut éventuellement aller chercher du secours à condition de prendre un certain nombre de précautions. Il attache le blessé pour l’assurer et pour éviter tout mouvement inconsidéré; lui laisse de la nourriture, de la boisson et des vêtements; l’informe de sa destination et du temps qu’il pense être absent. L’endroit sera balisé par un cairn et les lieux attentivement repérés. En tout état de cause, l’absence ne doit pas excéder deux à trois heures.

— Attendre les secours —

S’il n’est pas possible d’appeler ou d’aller chercher les secours, la seule solution est de rester auprès du blessé et attendre que les secours viennent à vous.

D’où l’importance de faire savoir au gardien du refuge,
ou à toute autre personne, l’endroit où l’on va !

— Les informations à communiquer —

Les renseignements à donner lors de la demande de secours sont les suivants :

 

  • L’heure de l’accident
  • Le lieu exact (savoir lire les coordonnées sur une carte)
  • Les circonstances
  • Le nombre de blessés
  • La nature des blessures
  • La nature du terrain et les difficultés d’accès
  • Le temps qu’il fait
  • Son identité et les moyens pour pouvoir être joint.

What to do in the event of an accident

We apply the general principles of first aid
taught by the Swiss Alliance of Samaritans
and organise the evacuation of the injured person.

Initial measures

Or « premiers PAS » : Protéger, Alerter, Secourir

♦ Take all the necessary precautions to avoid a second accident.
♦ Protect the injured person from another accident.
♦ Handle the casualty with care, as the spinal column may be affected.
♦ Stop the bleeding if necessary.
♦ Cover him, as he is in a state of shock.
♦ Reassure him, as his survival will depend very much on his morale.

— Emergency organisation —

If you have operational communications equipment (radio, telephone, etc.), help will be requested by radio, otherwise you will have to go and get it… or wait for it.

Calling for help

Go for help

Waiting for help

Information to communicate

— Calling for help —

Mobile phones are a great way of calling for help.

The problem is that coverage in mountainous areas is far from perfect. In many places the phone will not pick up a signal. There are also differences in coverage between operators.

In Switzerland, outside the Valais

Mountain rescue services are provided by REGA, whose emergency number is 1414.
See also the REGA emergency mobile application.

In the Valais

The emergency services are organised by the OCVS. The emergency health number is 144.
Holders of the Air-Glaciers rescue card can request assistance by dialling 1415.

In France

Dial 15 for a medical emergency (SAMU), 17 (local Gendarmerie Brigade), 04 50 53 16 89 (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix).

In Italy 118

Soccorso Alpino Aosta: 800 319 319

In Austria the 140

 

In Europe, the general alarm number is 112

This is the number that will have the best chance of getting through. In the mountains, many areas are not covered and some are only covered by one operator. But 112 will get through even if the relay triggered is not that of your operator. Second advantage: in a panic, or if you raise the alarm with a phone that isn’t yours, you can type 112 instead of the pin code and you’ll be put through to the CTA (Centre de Traitement de l’Alerte). 112 can also be used in Switzerland (the call is then diverted to the regional police centre: 117).

SOS in Morse code

This is the Morse code interpretation of the distress and immediate assistance signal.

This signal consists of three dots, three dashes and three dots (…—…). It must be sent as if it were a single letter (with no gaps between the letters). A sound or light source can be used.

Another solution is to buy a radio and make sure it can transmit and receive on the frequencies used by mountain rescue services. The price of a radio and the legal restrictions on its use explain why so few mountaineers have one.

— Going for help —

There are two possible solutions: go and get help or wait on the spot. It’s not always an easy decision.

If there are three or more people in the group, one of them stays with the injured person and the other(s) go off to find help.

But be careful, the decision must be carefully considered.

You need to know whether the person who stays alone with the injured person can cope with the night, the cold, the loneliness and the anguish of having to look after his or her companion in misfortune.

You also have to ask yourself whether the person or persons setting off into what could be dangerous terrain are taking unreasonable risks.

In the case of a two-person rope party, the rescuer must stay with the injured person, even if the latter is only slightly injured. It is therefore important to know how to use the various distress signals.

If the accident has taken place near to an inhabited area, the companion may be able to go for help, provided he takes a number of precautions.

He ties up the injured person to secure him and to avoid any careless movements; he leaves him food, drink and clothing; he informs him of his destination and how long he thinks he will be away.

The place will be marked with a cairn and the location carefully identified. In any case, the absence should not exceed two to three hours.

— Waiting for help —

If it is not possible to call or go for help, the only solution is to stay with the injured person and wait for help to come to you.

That’s why it’s so important to let the hut warden,
or anyone else, know where you’re going!

— Information to be communicated —

The following information must be provided when requesting assistance:

♦ The time of the accident
♦ The exact location (read the coordinates on a map)
♦ the circumstances
♦ Number of injured
♦ Nature of injuries
♦ Nature of terrain and access difficulties
♦ The weather
♦ His identity and how he can be reached.

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Baisse de l’humidité atmosphérique / Decrease in atmospheric humidity

Baisse de l’humidité atmosphérique

La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air diminue avec l’altitude.

A 4000 mètres, la tension de vapeur d’eau ne représente plus que le quart de sa valeur au niveau de la mer.

Si on ajoute à cela que le volume d’eau contenu dans l’air est plus faible aux températures basses qu’aux températures élevées, il devient manifeste que l’air qui entoure le montagnard est sec.

Cet air sec augmente la déshydratation contre laquelle l’organisme n’a aucune protection. Cet air sec et froid est aussi à l’origine de l’irritation des voies respiratoires et des maux de gorge.

La déshydratation a une conséquence directe sur la performance physique.

Une perte d’eau de 2 % du poids du corps (soit un litre et demi pour 80 kilos)
diminue la performance de 20 % !

Decrease in atmospheric humidity

The amount of water vapour in the air decreases with altitude.

At 4000 metres, water vapour pressure is only a quarter of its value at sea level.

If we add to this the fact that the volume of water contained in the air is lower at low temperatures than at high temperatures, it becomes clear that the air surrounding the mountain dweller is dry.

This dry air increases dehydration, against which the body has no protection. This dry, cold air also causes irritation of the respiratory tract and sore throats.

Dehydration has a direct impact on physical performance.

A water loss of 2% of body weight (i.e. one and a half litres for 80 kilos)
reduces performance by 20%!

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Les dangers subjectifs / Subjective dangers

Les dangers subjectifs

On parle de dangers subjectifs
pour les risques liés à l’élément humain

— Incapacité physique —

Les alpinistes doivent connaître leurs capacités physiques et leurs limites. La force et l’endurance s’acquièrent par l’entraînement, la connaissance des limites par l’expérience.

L’endurance est mise à l’épreuve non seulement par la durée de la course, mais aussi et surtout par des circonstances particulières telles que l’altitude et le mauvais temps.

Se lancer dans une course de haute montagne sans préparation physique adéquate, c’est mettre sa vie et celle de ses compagnons en danger.

— Impréparation morale —

La carence des ressources morales peut, dans bien des cas, être plus grave que la défaillance des ressources physiques.

La peur, qui entraîne des réactions souvent imprévisibles et toujours dangereuses, est due à l’ignorance de soi et de la montagne. Là aussi, l’expérience est la meilleure garantie de réactions saines et efficaces devant des difficultés ou en cas d’accident.

La montagne est impitoyable avec les irréfléchis, les étourdis, les vaniteux et les téméraires. En toute circonstance, cependant, le montagnard doit faire preuve de bon sens.

— Lacunes intellectuelles et techniques —

Les lacunes intellectuelles et techniques constituent une source importante de dangers. Le montagnard doit être capable de préparer sa course correctement et avoir le bagage technique pour la mener à bien en toute sécurité.

Préparer une course c’est savoir lire un guide et interpréter correctement les informations, c’est être capable de préparer l’itinéraire en utilisant la carte, c’est connaître la météo, etc.

Être techniquement apte à évoluer dans le terrain, c’est savoir s’orienter, c’est connaître les rudiments de l’escalade rocheuse et glacière, c’est savoir utiliser correctement le matériel.

— Équipement inadéquat —

Une lacune dans l’équipement et le matériel, un manque d’entretien sont des sources d’accident.

Le montagnard sera avisé de prendre soin de son matériel, de ne pas s’encombrer de superflu mais de s’assurer l’indispensable.

— Mauvaise appréciation des conditions —

Sous-estimer les difficultés d’une course… ou sur-estimer ses propres capacités; manque d’informations; mauvaise interprétation des prévisions météo; départ trop tardif.

Autant de facteurs pouvant transformer une course en calvaire.

— Danger confondu avec difficulté —

Une ascension peut être difficile, voire très difficile, sans être pour autant dangereuse.

Une course peu difficile, voire même facile, peut être périlleuse. Ainsi, une escalade verticale dans du bon rocher et correctement assurée est-elle moins dangereuse que la descente d’une pente d’herbe humide au dessus d’un à-pic ou la traversée d’un couloir balayé par des chutes de pierres.

— Cordée non homogène —

Le choix des compagnons de cordée est déterminant aussi bien pour le succès (ou l’échec) de la course, que pour la sécurité de la cordée toute entière.

Chaque membre de la cordée est tel l’anneau d’une chaîne et la défaillance d’un des anneaux affaiblit gravement l’efficacité de l’ensemble.

 

La force d’une cordée

est en faite celle de son élément le plus faible

— Physical ineptitude and unpreparedness —

Mountain climbers need to know their physical capabilities and their limits. Strength and stamina are acquired through training; knowing your limits through experience.

Stamina is put to the test not only by the duration of the race but also, and above all, by particular circumstances such as altitude and bad weather.

To embark on a high mountain race without proper physical preparation is to put your own life and that of your companions at risk.

 

— Moral unpreparedness —

The lack of moral resources can, in many cases, be more serious than the lack of physical resources.

Fear, which leads to reactions that are often unpredictable and always dangerous, is due to ignorance of oneself and of the mountain. Here too, experience is the best guarantee of healthy and effective reactions in the face of difficulties or in the event of an accident.

The mountain is merciless to the thoughtless, the giddy, the vain and the reckless. In all circumstances, however, mountaineers must use common sense.

 

— Intellectual and technical gaps —

Intellectual and technical shortcomings are a major source of danger. Mountain climbers need to be able to prepare their route correctly and have the technical knowledge to complete it safely.

Preparing for a race means knowing how to read a guidebook and interpret the information correctly, being able to prepare the route using a map, knowing the weather forecast, etc.

Being technically able to evolve in the terrain means knowing how to orientate yourself, knowing the rudiments of rock and ice climbing, and knowing how to use equipment correctly.

 

— Inadequate equipment —

Inadequate equipment and material, and a lack of maintenance are sources of accidents.

The mountaineer is advised to take care of his equipment, not to carry superfluous items but to ensure that he has the essentials.

 

— Poor assessment of conditions —

Underestimating the difficulties of a race… or overestimating your own abilities; lack of information; misinterpreting the weather forecast; starting too late.

These are just some of the factors that can turn a race into an ordeal.

 

— Danger confused with difficulty —

A climb can be difficult, even very difficult, without being dangerous.

A route that is not very difficult, or even easy, can be dangerous. For example, a vertical climb in good rock and correctly belayed is less dangerous than descending a wet grass slope over a cliff or crossing a couloir swept by falling rocks.

 

— Non-homogeneous roped party —

The choice of rope-mates is decisive both for the success (or failure) of the race and for the safety of the entire rope party.

Each member of the rope party is like a ring in a chain, and the failure of one of the rings seriously weakens the effectiveness of the whole.

The stength of a roped party

is in fact the strength of its weakest element