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Vous voulez aller plus haut et revenir en toute sécurité ? … Il ne faut pas en faire toute une montagne  !

Do you want to go higher and come back safely ? … There’s no need to make a mountain out of a molehill !

Que faire en cas d’accident / What to do in case of an accident

Que faire en cas d’accident / What to do in case of an accident

Que faire en cas d’accident ?

On applique les principes généraux du secourisme dispensés par l’ Alliance suisse des samaritains
et on organise l’évacuation du blessé.

Premières mesures

Ou premiers PAS : Protéger, Alerter, Secourir

  • Prendre soi-même toutes les précautions nécessaires pour éviter un second accidenté.
  • Mettre le blessé à l’abri d’un nouvel accident.
  • Le manipuler avec précaution car il peut être touché à la colonne vertébrale.
  • Arrêter l’hémorragie si besoin est.
  • Le couvrir, car il est en état de choc.
  • Le rassurer, car sa survie dépendra beaucoup du moral qu’il conservera.

—Organisation des secours—

Si l’on dispose de matériels de communication opérationnels (radio, téléphone…) les secours seront demandés par voie hertziènes, sinon il faudra aller les chercher… ou les attendre.

 

—Appeler les secours—

Le téléphone portable est très pratique pour appeler les secours. Le problème est que la couverture en zones montagneuses est loin d’être parfaite. En de nombreux endroits le téléphone ne captera pas de signal. Il y a également des différences de couverture selon les opérateurs.

En Suisse, hors Valais

Les secours en montagne sont effectués par la REGA dont le numéro d’alarme est le 1414.
Voir également l’application mobile d’urgence de la REGA.

En Valais

C’est l’OCVS qui organise les secours. Le numéro d’appel d’urgence sanitaire est le 144.
Les possesseurs de la carte de sauvetage Air-Glaciers peuvent demander les secours en composant le 1415.

En France

Le 15 pour une urgence médicale (SAMU), le 17 (Brigade de Gendarmerie locale), le 04 50 53 16 89 (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix).

En Italie le 118.
Soccorso Alpino Aosta: 800 319 319

En Autriche le 140

En Europe

Le numéro d’alarme général est le 112.

C’est le numéro qui aura le plus de chance de « passer ». En montagne, beaucoup de zones ne sont pas couvertes et certaines ne sont couvertes que par un opérateur. Or le 112 passera même si le relais déclenché n’est pas celui de votre opérateur. Deuxième avantage : dans la panique ou si vous passez l’alerte avec un téléphone qui n’est pas le vôtre, vous pouvez taper 112 à la place du code pin et vous serez mis en relation avec le CTA (Centre de Traitement de l’Alerte). Le 112 peut être utilisé aussi en Suisse (l’appel est alors dévié sur la centrale régionale de la police: 117).

SOS en Morse

C’est l’interprétation en code Morse du signal de détresse et de demande d’assistance immédiate. Ce signal est constitué de trois points, trois traits et trois points (· · · — — — · · · ). Il doit être envoyé comme s’il formait une lettre unique (sans intervalle entre les lettres). On peut utiliser une source sonore ou lumineuse.

Une autre solution consiste à se munir d’une radio en s’assurant qu’elle puisse émettre et recevoir sur les fréquences utilisées par les secours en montagne. Son prix, ainsi que les restrictions légales attachées à son utilisation expliquent pourquoi peu de montagnards en sont équipés.

—Aller chercher les secours—

 

Deux solutions sont possibles: partir chercher les secours ou bien attendre sur place. La décision ne sera pas toujours facile à prendre.

Si le groupe est composé de trois personnes ou plus, l’une d’entre elles reste avec le blessé et le ou les autres partent chercher du secours. Mais attention, la décision doit être mûrement réfléchie. Il s’agit de savoir si celui qui reste seul avec le blessé va supporter la nuit, le froid, la solitude et l’angoisse de devoir s’occuper de son compagnon d’infortune. Il faut aussi se demander si celui ou ceux qui partent, en terrain peut-être dangereux, ne prennent pas des risques déraisonnables.

Dans le cas d’une cordée de deux, le rescapé doit rester avec le blessé, même si ce dernier n’est que légèrement atteint. Il est alors important de connaître et de savoir utiliser les différents signaux de détresse.

Si l’accident a eu lieu près d’un endroit habité, le compagnon peut éventuellement aller chercher du secours à condition de prendre un certain nombre de précautions. Il attache le blessé pour l’assurer et pour éviter tout mouvement inconsidéré; lui laisse de la nourriture, de la boisson et des vêtements; l’informe de sa destination et du temps qu’il pense être absent. L’endroit sera balisé par un cairn et les lieux attentivement repérés. En tout état de cause, l’absence ne doit pas excéder deux à trois heures.

—Attendre les secours—

 

S’il n’est pas possible d’appeler ou d’aller chercher les secours, la seule solution est de rester auprès du blessé et attendre que les secours viennent à vous.

D’où l’importance de faire savoir au gardien du refuge, ou à toute autre personne, l’endroit où l’on va !

—Les informations à communiquer—

 

Les renseignements à donner lors de la demande de secours sont les suivants :

 

  • L’heure de l’accident
  • Le lieu exact (savoir lire les coordonnées sur une carte)
  • Les circonstances
  • Le nombre de blessés
  • La nature des blessures
  • La nature du terrain et les difficultés d’accès
  • Le temps qu’il fait
  • Son identité et les moyens pour pouvoir être joint.

What to do in the event of an accident

We apply the general principles of first aid taught by the Swiss Alliance of Samaritans
and organise the evacuation of the injured person.

Initial measures

Or « premiers PAS » : Protéger, Alerter, Secourir

♦ Take all the necessary precautions to avoid a second accident.
♦ Protect the injured person from another accident.
♦ Handle the casualty with care, as the spinal column may be affected.
♦ Stop the bleeding if necessary.
♦ Cover him, as he is in a state of shock.
♦ Reassure him, as his survival will depend very much on his morale.

Emergency organisation

If you have operational communications equipment (radio, telephone, etc.), help will be requested by radio, otherwise you will have to go and get it… or wait for it.

Calling for help

Go for help

Waiting for help

Information to communicate

—Calling for help—

Mobile phones are a great way of calling for help. The problem is that coverage in mountainous areas is far from perfect. In many places the phone will not pick up a signal. There are also differences in coverage between operators.

In Switzerland, outside the Valais

Mountain rescue services are provided by REGA, whose emergency number is 1414.
See also the REGA emergency mobile application.

In the Valais

The emergency services are organised by the OCVS. The emergency health number is 144.
Holders of the Air-Glaciers rescue card can request assistance by dialling 1415.

In France

Dial 15 for a medical emergency (SAMU), 17 (local Gendarmerie Brigade), 04 50 53 16 89 (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix).

In Italy 118

Soccorso Alpino Aosta: 800 319 319

In Austria the 140

In Europe, the general alarm number is 112

This is the number that will have the best chance of getting through. In the mountains, many areas are not covered and some are only covered by one operator. But 112 will get through even if the relay triggered is not that of your operator. Second advantage: in a panic, or if you raise the alarm with a phone that isn’t yours, you can type 112 instead of the pin code and you’ll be put through to the CTA (Centre de Traitement de l’Alerte). 112 can also be used in Switzerland (the call is then diverted to the regional police centre: 117).

SOS in Morse code

This is the Morse code interpretation of the distress and immediate assistance signal. This signal consists of three dots, three dashes and three dots (…—…). It must be sent as if it were a single letter (with no gaps between the letters). A sound or light source can be used.

Another solution is to buy a radio and make sure it can transmit and receive on the frequencies used by mountain rescue services. The price of a radio and the legal restrictions on its use explain why so few mountaineers have one.

—Going for help—

There are two possible solutions: go and get help or wait on the spot. It’s not always an easy decision.

If there are three or more people in the group, one of them stays with the injured person and the other(s) go off to find help. But be careful, the decision must be carefully considered. You need to know whether the person who stays alone with the injured person can cope with the night, the cold, the loneliness and the anguish of having to look after his or her companion in misfortune. You also have to ask yourself whether the person or persons setting off into what could be dangerous terrain are taking unreasonable risks.

In the case of a two-person rope party, the rescuer must stay with the injured person, even if the latter is only slightly injured. It is therefore important to know how to use the various distress signals.

If the accident has taken place near to an inhabited area, the companion may be able to go for help, provided he takes a number of precautions. He ties up the injured person to secure him and to avoid any careless movements; he leaves him food, drink and clothing; he informs him of his destination and how long he thinks he will be away. The place will be marked with a cairn and the location carefully identified. In any case, the absence should not exceed two to three hours.

—Waiting for help—

If it is not possible to call or go for help, the only solution is to stay with the injured person and wait for help to come to you.

That’s why it’s so important to let the hut warden, or anyone else, know where you’re going!

Information to be communicated

The following information must be provided when requesting assistance:

♦ The time of the accident
♦ The exact location (read the coordinates on a map)
♦ the circumstances
♦ Number of injured
♦ Nature of injuries
♦ Nature of terrain and access difficulties
♦ The weather
♦ His identity and how he can be reached.

Que faire en cas d’accident / What to do in case of an accident

Les dangers subjectifs / Subjective dangers

Incapacité physique

Les alpinistes doivent connaître leurs capacités physiques et leurs limites. La force et l’endurance s’acquièrent par l’entraînement, la connaissance des limites par l’expérience.

L’endurance est mise à l’épreuve non seulement par la durée de la course, mais aussi et surtout par des circonstances particulières telles que l’altitude et le mauvais temps.

Se lancer dans une course de haute montagne sans préparation physique adéquate, c’est mettre sa vie et celle de ses compagnons en danger.

Impréparation morale

La carence des ressources morales peut, dans bien des cas, être plus grave que la défaillance des ressources physiques.

La peur, qui entraîne des réactions souvent imprévisibles et toujours dangereuses, est due à l’ignorance de soi et de la montagne. Là aussi, l’expérience est la meilleure garantie de réactions saines et efficaces devant des difficultés ou en cas d’accident.

La montagne est impitoyable avec les irréfléchis, les étourdis, les vaniteux et les téméraires. En toute circonstance, cependant, le montagnard doit faire preuve de bon sens.

Lacunes intellectuelles et techniques

Les lacunes intellectuelles et techniques constituent une source importante de dangers. Le montagnard doit être capable de préparer sa course correctement et avoir le bagage technique pour la mener à bien en toute sécurité.

Préparer une course c’est savoir lire un guide et interpréter correctement les informations, c’est être capable de préparer l’itinéraire en utilisant la carte, c’est connaître la météo, etc.

Être techniquement apte à évoluer dans le terrain, c’est savoir s’orienter, c’est connaître les rudiments de l’escalade rocheuse et glacière, c’est savoir utiliser correctement le matériel.

Équipement inadéquat

Une lacune dans l’équipement et le matériel, un manque d’entretien sont des sources d’accident.

Le montagnard sera avisé de prendre soin de son matériel, de ne pas s’encombrer de superflu mais de s’assurer l’indispensable.

Mauvaise appréciation des conditions

Sous-estimer les difficultés d’une course… ou sur-estimer ses propres capacités; manque d’informations; mauvaise interprétation des prévisions météo; départ trop tardif.

Autant de facteurs pouvant transformer une course en calvaire.

Danger confondu avec difficulté

Une ascension peut être difficile, voire très difficile, sans être pour autant dangereuse.

Une course peu difficile, voire même facile, peut être périlleuse. Ainsi, une escalade verticale dans du bon rocher et correctement assurée est-elle moins dangereuse que la descente d’une pente d’herbe humide au dessus d’un à-pic ou la traversée d’un couloir balayé par des chutes de pierres.

Cordée non homogène

Le choix des compagnons de cordée est déterminant aussi bien pour le succès (ou l’échec) de la course, que pour la sécurité de la cordée toute entière.

Chaque membre de la cordée est tel l’anneau d’une chaîne et la défaillance d’un des anneaux affaiblit gravement l’efficacité de l’ensemble.

 

La force d’une cordée est en fait celle de son élément le plus faible.

Subjective dangers

Subjective hazards are
for risks linked to the human element

♦ Physical incapacity

♦ Moral unpreparedness

♦ Intellectual and technical deficiencies

♦ Inadequate equipment

♦ Poor appreciation of conditions

♦ Danger confused with difficulty

♦ Uneven roped party

Physical ineptitude and unpreparedness

Mountain climbers need to know their physical capabilities and their limits. Strength and stamina are acquired through training; knowing your limits through experience.

Stamina is put to the test not only by the duration of the race but also, and above all, by particular circumstances such as altitude and bad weather.

To embark on a high mountain race without proper physical preparation is to put your own life and that of your companions at risk.

 

Moral unpreparedness

The lack of moral resources can, in many cases, be more serious than the lack of physical resources.

Fear, which leads to reactions that are often unpredictable and always dangerous, is due to ignorance of oneself and of the mountain. Here too, experience is the best guarantee of healthy and effective reactions in the face of difficulties or in the event of an accident.

The mountain is merciless to the thoughtless, the giddy, the vain and the reckless. In all circumstances, however, mountaineers must use common sense.

 

Intellectual and technical gaps

Intellectual and technical shortcomings are a major source of danger. Mountain climbers need to be able to prepare their route correctly and have the technical knowledge to complete it safely.

Preparing for a race means knowing how to read a guidebook and interpret the information correctly, being able to prepare the route using a map, knowing the weather forecast, etc.

Being technically able to evolve in the terrain means knowing how to orientate yourself, knowing the rudiments of rock and ice climbing, and knowing how to use equipment correctly.

 

Inadequate equipment

Inadequate equipment and material, and a lack of maintenance are sources of accidents.

The mountaineer is advised to take care of his equipment, not to carry superfluous items but to ensure that he has the essentials.

 

Poor assessment of conditions

Underestimating the difficulties of a race… or overestimating your own abilities; lack of information; misinterpreting the weather forecast; starting too late.

These are just some of the factors that can turn a race into an ordeal.

 

Danger confused with difficulty

A climb can be difficult, even very difficult, without being dangerous.

A route that is not very difficult, or even easy, can be dangerous. For example, a vertical climb in good rock and correctly belayed is less dangerous than descending a wet grass slope over a cliff or crossing a couloir swept by falling rocks.

 

Non-homogeneous rope party

The choice of rope-mates is decisive both for the success (or failure) of the race and for the safety of the entire rope party.

Each member of the rope party is like a ring in a chain, and the failure of one of the rings seriously weakens the effectiveness of the whole.

 

 

The strength of a rope party is in fact the strength of its weakest element.

Que faire en cas d’accident / What to do in case of an accident

Les dangers objectifs / Objective hazards

Les dangers objectifs

On parle de dangers objectifs pour les risques liés au terrain ou à la météo

Les chutes de pierres

C’est le danger le plus grave auquel est exposé le montagnard car la trajectoire des pierres est absolument imprévisible. Les chutes de pierres sont en général provoquées par le dégel; elles se produisent donc le plus souvent lorsque le soleil commence à faire fondre la glace qui scelle les blocs. Les animaux et les hommes peuvent aussi déclencher des chutes de pierres.

Les chutes de glace (séracs, corniches)

Le danger de chute de séracs s’accentue avec l’élévation de la température. Cependant, des chutes de séracs peuvent se produire aussi à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, engendrées par la poussée du glacier.

Le danger que représentent les corniches est double. Elles menacent les pentes qu’elles dominent et peuvent à tout moment les balayer en avalanche. Elles peuvent aussi s’effondrer sous le poids du montagnard qui se serait aventuré sur ce balcon de neige. La ligne de rupture d’une corniche est difficile à évaluer.

Les avalanches

Ce phénomène n’est pas réservé à l’hiver ou au printemps. En été aussi il se produit des avalanches, souvent sous la forme de coulées de neige sur les pentes exposées au soleil. Mais le piège le plus insidieux et le plus difficile à déceler est constitué par les plaques à vent. Une grande prudence s’impose dans une course de neige après une période de mauvais temps, surtout si les chutes de neige ont été accompagnées de vent.

Lors de la planification d’une course il serait judicieux de consulter le site du CAS sur les avalanches.

Le SLF donne également des informations pertinentes sur la neige et les avalanches.

Crevasses, ponts de neige

Ce sont les crevasses recouvertes et les ponts de neige qui sont les plus dangereux. En fait, tout glacier recouvert de neige est dangereux. La règle est de ne jamais circuler sur un glacier recouvert de neige sans être encordé.

Il convient également de se méfier des résidus d’avalanche qui recouvrent un torrent. Louis Lachenal (1921-1955), membre de la compagnie des guides de Chamonix, premier vainqueur de l’Annapurna, est décédé suite à une chute dans un torrent recouvert de neige.

Les phénomènes atmosphériques

Les manifestations atmosphériques sont à l’origine des plus grandes tragédies alpines. Ces phénomènes sont:

En haute montagne, les changements de temps peuvent être très rapides et très brutaux. Dans bien des cas, la retraite immédiate sera la solution la plus sage. Si celle-ci est impossible et que le montagnard se trouve « pris au piège » alors, il aura tout le loisir de méditer sur l’importance des prévisions météorologiques. Dans sa lutte contre le mauvais temps, le montagnard devra faire appel à toutes ses ressources physiques et morales. Il verra à quel point sont importants: les prévisions météo, le plan de marche, la tenue d’un horaire et l’équipement.

Le vent

En éliminant le manchon d’air chaud que chaque personne a autour de soit, le vent accentue considérablement les méfaits du froid. Même par beau temps le vent augmente la difficulté de la course. Il compromet l’équilibre, aveugle en soulevant la neige et menace la communication entre les membres de la cordée en emportant les paroles. Il faut, en particulier, craindre le foehn car il accroît les chutes de pierres, de glace et les dangers d’avalanche.

Le froid

Le mauvais temps est presque toujours accompagné d’une baisse importante de la température. Il engendre les gelures et l’hypothermie qui entraîne la mort. Pour s’en défendre, l’importance de l’équipement est primordiale. En cas d’immobilisation forcée et de bivouac il faudra tenir compte de l’humidité et du vent qui ont la particularité d’aggraver les effets du froid.

Le brouillard

Le brouillard peut dérouter le montagnard le plus averti, même dans un terrain qui lui est familier. Le recours au plan de marche et l’utilisation avisée de la boussole et de l’altimètre pourront seuls être de quelques secours. Parfois, mieux vaudra attendre sur place que le brouillard se lève, ou rebrousser chemin en suivant scrupuleusement les traces de montée.

La neige

Elle recouvre les prises et les rend glissantes. Elle donne naissance à des coulées de neige dans les couloirs. Les pieds s’enfoncent et la progression devient pénible. La visibilité diminue. Accompagnée de vent, elle va recouvrir les crevasses de fragiles ponts de neige extrêmement dangereux.

La pluie et la grêle

Elles rendent les surfaces glissantes et donnent naissance dans les couloirs et les cheminées à des cascades qui charrient des pierres.

Le verglas

Sous l’effet du froid l’eau de ruissellement se transforme en verglas. La pellicule de glace est si fine qu’elle est invisible, avec pour conséquence le risque d’être surpris. Le verglas peut se produire également lorsque les gouttes de pluie sont en surfusion, c’est à dire encore liquides à une température inférieure à zéro degré. Le choc sur la roche rompt l’équilibre et l’eau se transforme instantanément en glace.

Les chutes de pierres

C’est le danger le plus grave auquel est exposé le montagnard car la trajectoire des pierres est absolument imprévisible. Les chutes de pierres sont en général provoquées par le dégel; elles se produisent donc le plus souvent lorsque le soleil commence à faire fondre la glace qui scelle les blocs. Les animaux et les hommes peuvent aussi déclencher des chutes de pierres.

L’orage et la foudre

Ce sont des manifestations atmosphériques que le montagnard craint à juste titre. L’orage se déchaîne le plus souvent dans l’après-midi. Les signes précurseurs sont connus: formation de cumulo-nimbus sombres (nuages en forme d’enclume), levée d’un fort vent et ionisation de l’air. Ce dernier phénomène est particulièrement impressionnant. L’air s’emplit de crépitements, la pointe du piolet émet un son qui ressemble au bourdonnement d’une abeille, les cheveux peuvent se dresser sur la tête comme tirés par une main invisible, dans l’obscurité des aigrettes bleutées scintillent aux cheveux et aux dentelures rocheuses.

La foudre peut frapper à tout instant. Pour éviter un coup direct, le montagnard doit quitter les sommets et les crêtes vers des zones plus plates. Ne pas courir. Descendre d’au moins 30 mètres. Si possible se réfugier sur un replat, à proximité d’un point élevé qui servira de paratonnerre.
En pratique, le ressaut devrait dominer de 5 à 10 fois la hauteur de la personne. Celle-ci doit se tenir écarté de la paroi d’une distance égale à sa propre hauteur pour éviter d’être victime des courants de terre.

Ces risques indirects sont d’ailleurs ceux auxquels les montagnards sont le plus exposés. Se tenir éloigné des parois d’au moins 1.5 mètres, qu’il s’agisse d’un rocher vertical, d’un plafond ou d’un fond de grotte. En forêt s’éloigner le plus possible des troncs. S’écarter des pylônes des lignes à haute tension, et de toute structure métallique. Eviter les zones humides.

 

 

La position assise, genoux relevés et pieds joints est la meilleure. Une corde roulée, placée entre le corps et le sol, augmente encore la protection. Enfin, une commotion même légère, peut faire lâcher prise et entraîner une chute grave. Un auto-assurage est vivement conseillé.

Ne pas se placer dos contre la paroi. Se mettre à l’écart, en adoptant la position assise, genoux relevés et pieds joints.

Eviter les trous peu profonds et ne pas se tenir à l’entrée des grottes, le courant de terre peut sauter la dépression et traverser le corps.

En groupe, maintenir un écart de 3 mètres minimum entre chaque membre.

Remplacer ses vêtements humides de sueur par des vêtements secs et enfiler une veste imperméable.

Écarter piolet, crampons et autres objets métalliques. Éteindre le téléphone portable et la radio.

Cet article de Montagne-Magazine donne des informations utiles sur le comportement à adopter en cas d’orage en montagne.

Dans la forme la plus grave, le foudroyé est inconscient,
avec arrêt cardiaque et respiratoire.
Il faut aussitôt entreprendre une réanimation !

Objective hazards

Objective hazards are risks associated with the terrain or the weather.

Falling rocks

This is the most serious danger facing mountaineers, as the trajectory of the rocks is absolutely unpredictable. Rockfalls are generally triggered by the thawing of the ice, so they usually occur when the sun begins to melt the ice that seals the blocks. Animals and humans can also trigger rockfalls.

Ice falls (séracs, corniches)

The danger of falling seracs increases as the temperature rises. However, seracs can also fall at any time of the day or night as a result of the glacier’s thrust.

The danger posed by cornices is twofold. They threaten the slopes they dominate, and can sweep them away in an avalanche at any moment. They can also collapse under the weight of a mountaineer who has ventured onto this snow balcony. The breaking line of a cornice is difficult to assess.

Avalanches

This phenomenon is not confined to winter or spring. Avalanches also occur in summer, often in the form of snowflows on slopes exposed to the sun. But the most insidious trap, and the hardest to detect, is wind slabs. Great care must be taken on a snow run after a period of bad weather, especially if the snowfall has been accompanied by wind.

When planning a trip, it’s a good idea to consult the SAC avalanche website.

The SLF also provides relevant information on snow and avalanches.

Crevasses, snow bridges

Covered crevasses and snow bridges are the most dangerous. In fact, any snow-covered glacier is dangerous. The rule is never to travel on a snow-covered glacier without being roped up.

You should also be wary of avalanche residue covering a torrent. Louis Lachenal (1921-1955), a member of the Compagnie des Guides de Chamonix and the first winner of the Annapurna, died after falling into a snow-covered torrent.

Atmospheric phenomena

Atmospheric phenomena are at the root of some of the Alps’ greatest tragedies. These phenomena are:

Wind

Cold

Fog

Snow

Rain

Ice

falling rocks

Thunderstorms and lightning

In the high mountains, weather changes can be very rapid and brutal. In many cases, immediate retreat will be the wisest solution. If this is impossible and the mountaineer finds himself « trapped », then he will have plenty of time to reflect on the importance of weather forecasts.

In his battle against bad weather, the mountaineer will have to call on all his physical and moral resources. He will see just how important the weather forecast, the route plan, keeping to a timetable and the equipment are.

The wind

By removing the sleeve of warm air that everyone has around them, the wind considerably accentuates the effects of the cold.

Even in fine weather, the wind increases the difficulty of the race. It compromises your balance, blinds you by blowing up the snow and threatens communication between the members of the roped party by taking away their words.

In particular, you need to be wary of the foehn wind, which increases the risk of rock and ice falls and the danger of avalanches.

The cold

Bad weather is almost always accompanied by a significant drop in temperature. This can lead to frostbite and hypothermia, which can be fatal.
To protect against this, the importance of equipment is paramount. In the event of forced immobilisation or bivouac, you need to take account of the humidity and wind, which have the particularity of aggravating the effects of the cold.

The fog

Fog can confuse the most experienced mountaineer, even in familiar terrain. A walking plan and the wise use of a compass and altimeter are the only things that can help.

Sometimes it’s better to wait for the fog to lift, or to turn back and follow the tracks back up carefully.

The snow

It covers the holds and makes them slippery. It gives rise to snow slides in the corridors. Feet sink and progress becomes difficult. Visibility diminishes. Accompanied by wind, it covers the crevasses with fragile, extremely dangerous snow bridges.

Rain and hail

They make surfaces slippery and create waterfalls in corridors and chimneys that carry stones.

The ice

Under the effect of the cold, run-off water turns to ice. The film of ice is so thin that it is invisible, so there is a risk of being caught out.

Freezing rain can also occur when raindrops are supercooled, i.e. still liquid at sub-zero temperatures. The impact on the rock breaks the equilibrium and the water is instantly transformed into ice.

Falling rocks

This is the most serious danger facing mountaineers, as the trajectory of the rocks is absolutely unpredictable. Rockfalls are generally triggered by the thawing of the ice, so they usually occur when the sun begins to melt the ice that seals the blocks. Animals and humans can also trigger rockfalls.

Storm and lightning

These are atmospheric events that mountain dwellers rightly fear. Thunderstorms usually break out in the afternoon. The warning signs are well known: the formation of dark cumulonimbus clouds (anvil-shaped clouds), strong winds and ionisation of the air.
This last phenomenon is particularly impressive. The air fills with crackling sounds, the tip of an ice axe emits a sound that resembles the buzzing of a bee, hair can stand on end as if pulled by an invisible hand, and in the darkness bluish egrets sparkle in the hair and on the jagged rocks..

Lightning can strike at any time. To avoid a direct hit, mountaineers should leave the peaks and ridges for flatter areas. Do not run.
Descend at least 30 metres. If possible, take refuge on a flat area close to a high point that can be used as a lightning rod.
In practice, the rise should be 5 to 10 times the person’s height. The person should keep away from the wall by a distance equal to their own height to avoid falling victim to earth currents.

These are the indirect risks to which mountaineers are most exposed. Keep at least 1.5 metres away from walls, whether they are vertical rocks, ceilings or cave floors. In the forest, keep as far away as possible from tree trunks.
Keep away from high-voltage pylons and all metal structures. Avoid damp areas.

 

 

Sitting with knees up and feet together is the best position. A rolled rope, placed between the body and the ground, further increases protection. Finally, even a slight concussion can cause you to let go and lead to a serious fall.
Self-belay is strongly recommended.

Do not stand with your back against the wall. Move out of the way, adopting a sitting position with knees up and feet together.

Avoid shallow holes and do not stand at the entrance to caves, as the earth current can jump the depression and pass through the body.

In groups, maintain a minimum distance of 3 metres between each member.

Replace sweaty clothes with dry ones and put on a waterproof jacket.

Put away ice axes, crampons and other metal objects. Switch off mobile phones and radios.

This article from Montagne-Magazime provides useful information on what to do in the event of a storm in the mountains.

In the most severe form, the victim is unconscious,
with cardiac and respiratory arrest.
Resuscitation must be started immediately !

Que faire en cas d’accident / What to do in case of an accident

Dangers en montagne et secours / Mountain hazards and rescue

dangers et secours

Prétendre que l’alpinisme n’est pas dangereux serait manquer d’honnêteté intellectuelle ;
y voir la source de tous les dangers, c’est se priver d’une activité gratifiante

 

 

J’aime à ce propos mentionner que les risques me semblent beaucoup plus importants sur la route,
que ceux que je prends lors de la course elle-même.

Cependant, les plus grands dangers que court le montagnard ne sont pas dans la montagne; ils sont en lui. Ce sont l’ignorance, l’irréflexion et la présomption.

Dans un accident, la part de la fatalité est infime comparée à la grande part de responsabilité de la victime elle-même.

L’usage a consacré une classification des dangers en deux catégories: les dangers objectifs et les dangers subjectifs. Les premiers sont inhérents à la nature de la montagne et au temps; ils ne peuvent être que réduits. Les seconds, relèvent du montagnard lui-même et de ce fait devraient, et peuvent généralement être évités. Si malgré tout un accident arrive, que faire ?

dangers and rescue

To claim that mountaineering is not dangerous is to lack intellectual honesty;
to see it as the source of all danger is to deprive yourself of a rewarding activity

 

I like to mention that the risks seem to me to be much greater on the road,
than those I take during the race itself.

However, the greatest dangers facing mountain climbers are not on the mountain; they are within the climber. They are ignorance, thoughtlessness and presumption.

In an accident, fate plays a tiny part compared to the victim’s own responsibility.

Dangers have traditionally been classified into two categories: objective dangers and subjective dangers. The former are inherent to the nature of the mountain and the weather; they can only be reduced. The latter are the responsibility of the mountaineer and should therefore be, and generally can be, avoided.

If an accident does happen, what should you do?