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Vous voulez aller plus haut et revenir en toute sécurité ?
Il ne faut pas en faire toute une montagne  !

Do you want to go higher and come back safely ? …
There’s no need to make a mountain out of a molehill !

Progression sur terrains faciles / Progress on easy terrain

Progression sur terrains faciles / Progress on easy terrain

Progression sur terrains facile

Les terrains faciles se rencontrent en général lors des marches d’approche ou de retour. Le montagnard progresse généralement le long d’un sentier pour monter au refuge. Au-delà, c’est le domaine des pentes d’herbe et de neige et des pentes d’éboulis et de blocs.

Progression sur sentiers

Il faut toujours être chaussé de chaussures montantes à semelles profilées.

Une paire de bâtons de ski, voire un piolet, peut s’avérer utile si le sentier devient glissant à la suite d’une chute de pluie. En outre, le fait de pouvoir s’appuyer sur un bâton lorsque la pente devient raide, soulage les cuisses à la montée et les genoux à la descente.

S’il vous prend l’envie légitime d’admirer le paysage alors que vous progressez sur une sente bordée d’un à-pic, arrêtez vous d’abord. Un faux-pas, une racine qui dépasse où un caillou instable et le pire peut arriver.

A la descente prenez garde de ne pas glisser sur le rocher couvert de gravillons, la racine humide ou la pomme de pin qui roule sous le pied.

Progression sur pentes herbeuses et névés

De nombreux accidents ont pour cause une glissade sur une pente d’herbe ou de neige. Les pentes d’herbe couchée et humide sont d’autant plus dangereuses que l’on a tendance à ne pas s’en méfier suffisamment. 

Il m’est arrivé de perdre pied sur une pente d’herbe raide, et le seul moyen qui m’a permis d’enrayer la glissade,

avant de passer par dessus une barre rocheuse, fut l’utilisation de la technique du piolet-frein.

Progression sur pentes d’éboulis et de blocs

A la montée

Choisir de préférence les gros blocs. Se méfier toutefois des gros blocs posés en équilibre sur d’autres: le seul poids d’un corps humain peut les faire basculer et vous entraîner dans leur chute.

A la descente

Choisir les éboulis fins. Selon l’inclinaison de la pente et la consistance de ces éboulis il sera parfois possible de descendre simplement en plantant les talons ou même en « ramasse » comme sur une pente de neige en bonne condition.

 

Attention aux restes de neige entre les blocs,
la jambe peut s’y enfoncer brusquement et causer des blessures !

Progress on easy terrain

Easy terrain is generally found on the approach and return walks. Mountain climbers generally follow a path up to the refuge. Beyond that, there are grass and snow slopes and scree and boulder slopes.

Progression on footpaths

Always wear high boots with profiled soles.

A pair of ski poles, or even an ice axe, can be useful if the path becomes slippery after a rainfall. What’s more, being able to lean on a pole when the slope gets steep takes the weight off your thighs on the way up and your knees on the way down.

If you have the legitimate urge to admire the landscape as you make your way along a path bordered by a sheer drop, stop first. One false step, a protruding root or an unstable rock and the worst can happen.

On the way down, take care not to slip on the gravel-covered rock, the damp root or the pine cone that rolls under your foot.

Progression on grassy slopes and snowfield

Many accidents are caused by slipping on a grass or snow slope. Wet, flat grass slopes are all the more dangerous because people tend not to be sufficiently careful.

 

I sometimes lost my footing on a steep grass slope, and the only way I could stop the slide,

before going over a rocky bar, was to use the pick-and-brake technique.

Progress on scree and boulder slopes

On the way up

Large boulders are preferable. However, beware of large blocks balanced on top of others: the weight of a human body alone can cause them to topple over, dragging you down with them.

On the way down

Choose fine scree. Depending on the inclination of the slope and the consistency of the scree, it will sometimes be possible to descend simply by planting the heels or even by « scooping » as on a snow slope in good condition.

 

Watch out for any remaining snow between the blocks,
your leg could suddenly sink into it and cause injury!

Progression sur terrains faciles / Progress on easy terrain

Techniques de progression avant-propos / Progression techniques foreword

Avant-propos concernant la progression

Avant d’aborder les techniques de progressions à proprement parler il est bon de rappeler

les trois principales règles de progression.

 

♦ Équilibre

♦ Prise de pied

♦ Enchaînement des mouvements

L’équilibre

La progression en montagne nécessite un sens profond de l’équilibre. Le recours à la force permet certes de négocier des passages de toutes difficultés, mais cela au détriment du plaisir et avec davantage de fatigue donc moins de sécurité.

Monter, grimper, faire une ascension, c’est élever son corps, son poids, puis le descendre. Le meilleur moyen de lutter contre la pesanteur et de faire en sorte que le poids soit pris en charge par les jambes et que les bras n’interviennent que pour maintenir le buste dans une position verticale.

Une perche, si elle est verticale, pèse de tout son poids sur sa base, il suffit de peu de force pour la maintenir dans cette position. Si elle est inclinée, par contre, il faut beaucoup plus de force pour l’empêcher de tomber.

Escalader, ce n’est pas se hisser à la force des bras, c’est marcher sur un terrain plus ou moins incliné, pouvant s’approcher de la verticale. Une paroi doit être considérée comme un escalier très raide dont les parties horizontales seraient très courtes.

Prise de pied

Le contact entre le pied et le sol, ou sensibilité de la prise de pied, s’acquiert par l’entraînement. Cette sensibilité conditionne l’aisance avec laquelle le grimpeur progresse dans tous les types de terrains.

La marche dans les pierriers, les gazons raides, les gros blocs, aide à acquérir ce type de sensibilité.

Enchaînement des mouvements

Escalader, gravir, monter sont trois termes par lesquels on peut définir les trois modes de déplacement en montagne.

Le terme escalader s’applique à une succession de mouvements complets, impliquant l’usage des quatre membres.

Le terme gravir implique une succession de mouvements coordonnés afin de franchir, à la verticale, un obstacle, en dominant la force de gravité.

Monter, est un terme plus général pour définir toute progression en montagne.

Le seul moyen de se déplacer en montagne en économisant ses forces et en assurant sa sécurité, est de progresser avec rythme, souplesse et vigilance et cela, quel que soit le mode de déplacement utilisé.

Foreword on progression

Before going into the techniques of progression proper, it’s worth recalling
the three main rules of progression.

♦ Balance

♦ Foothold

♦ Sequence of movements

Balance

Progress in the mountains requires a profound sense of balance. It is true that strength can be used to negotiate passages of any difficulty, but this is to the detriment of pleasure and with more fatigue, and therefore less safety.

Climbing means raising your body, your weight, and then lowering it. The best way to combat gravity is to ensure that the weight is taken on by the legs and that the arms are only used to keep the torso in a vertical position.

If a pole is vertical, all its weight rests on its base, and it takes very little force to keep it in this position. If it is tilted, on the other hand, much more force is needed to prevent it from falling.

Climbing does not mean pulling yourself up by the force of your arms, it means walking on a more or less inclined surface that may be close to vertical. A wall should be seen as a very steep staircase with very short horizontal sections.

Foothold

Contact between the foot and the ground, or grip sensitivity, is acquired through training. This sensitivity determines the ease with which climbers progress over all types of terrain.

Walking on scree, steep grass and large boulders helps to develop this type of sensitivity.

Sequence of movements

Climbing, climb, Ascending is a more general term for progress in the mountains are three terms that can be used to define the three ways of travelling in the mountains.

The term « climbing » applies to a succession of complete movements involving the use of all four limbs.

The term « climb » implies a series of coordinated movements to overcome an obstacle vertically, overcoming the force of gravity.

Ascending is a more general term for progress in the mountains.

The only way to get around the mountains safely and sparingly is to progress with rhythm, flexibility and vigilance, whatever mode of transport you use.

Progression sur terrains faciles / Progress on easy terrain

Progression simultanée ou alternée / Simultaneous or alternate progress

progression simultanée ou alternée

Les membres d’une cordée progressent soit ensemble, soit à tour de rôle.

Ensemble : Progression simultanée ou « aux anneaux »

Fréquente sur la neige et en rochers faciles non exposés.

Marcher corde tendue, le chef de cordée n’ayant que trois ou quatre petits anneaux à la main.

Sur glacier enneigé, utiliser le maximum de longueur de corde entre les deux membres de la cordée. Mais au préalable, chacun aura fait une réserve de corde sous forme d’ anneaux de buste au cas ou il faudrait sortir son compagnon d’une crevasse.
Avec une corde de 40 mètres, environ 20 mètres de distance et le reste répartit en réserve.

En rochers, en revanche, la distance entre les deux grimpeurs est réduite. A chaque fois que cela est possible faire « slalomer » la corde entre les becquets de l’arête.

Au moindre risque de chute il est indispensable d’avoir au moins un point d’assurage.

Lorsque le terrain ne se prête pas à l’assurage (arête de neige par exemple), la distance entre le chef de cordée et le compagnon ne devrait pas dépasser un mètre cinquante à deux mètres. C’est le seul moyen de rattraper une perte d’équilibre avant que celle-ci ne se transforme en une chute que rien, ni personne, ne pourra stopper.

Prudence sur une vire facile dominant le vide !

A tour de rôle : progression alternée

Frèquente sur un glacier couvert de neige et en rocher exposé. Le but est de pouvoir enrayer une chute.

Dans ce cas de figure, chaque membre de la cordée progresse à tour de rôle.
L’un des membre est auto-assuré et donc statique. Sa fonction est d’assurer celui qui progresse.

simultaneous or alternating progression

Members of a roped party progress either together or in turn.

Together: Simultaneous or « ring » progression

Frequent on snow and easy, unexposed rock.

Walk on a taut rope, with the rope leader holding only three or four small rings.

On a snow-covered glacier, use as much rope as possible between the two members of the party. But beforehand, each member of the party should have a reserve of rope in the form of chest rings, in case you need to get your companion out of a crevasse.
With a 40-metre rope, about 20 metres of distance and the rest divided up in reserve.

On rock, on the other hand, the distance between the two climbers is reduced. Whenever possible, « slalom » the rope between the cleats on the ridge.

At the slightest risk of falling, it is essential to have at least one belay point.

When the terrain is not suitable for belaying (a snow ridge, for example), the distance between the rope leader and the companion should not exceed one and a half to two metres. This is the only way to catch a loss of balance before it becomes a fall that nothing, or no-one, can stop.

Be careful on an easy pitch overhanging the void!

In turn : Alternate progression

 

Frequent on  exposed rock. The aim is to stop a fall.

In this case, each member of the roped party progresses in turn.
One member is self-insured and therefore static. His function is to insure the member making progress.