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Do you want to go higher and come back safely ? … There’s no need to make a mountain out of a molehill !

Cas particuliers / Special cases

Cas particuliers / Special cases

Les cas particuliers d’un glacier

Ce schéma montre comment se forment les rimayes,
les séracs et les crevasses.

Schéma avalanche-net

rimayes

Ce sont des crevasses qui se forment au pied des parois rocheuses ou des couloirs de glace, lorsqu’il y a un brusque changement dans l’inclinaison de la pente.

En début de saison, elles sont souvent partiellement bouchées par des restes de coulée de neige provenant des pentes supérieures. Pour les franchir, prendre les mêmes précautions que dans le cas des crevasses.

En fin de saison, elles sont beaucoup plus ouvertes et présentent souvent une dénivellation importante entre la lèvre inférieure et la lèvre supérieure. Elles deviennent alors beaucoup plus difficiles à négocier. Si la neige est molle et instable il ne faut pas hésiter à enfoncer les bras le plus profondément possible. Parfois il est nécessaire de pratiquer la courte-échelle. Dans des cas extrêmes, le grimpeur est parfois amené à utiliser des techniques de progression artificielle.

L’endroit où se franchit la rimaye doit être choisi avec soin. Il faut tenir compte non seulement de sa difficulté mais aussi de son exposition aux chutes de pierres ou de glace.

Pour cette raison, il est bon d’aller repérer le meilleur passage la veille de la course et, si besoin est, de l’équiper.

A la descente, les précautions à prendre sont à peu près les mêmes qu’à la montée. Si la rimaye est ouverte, il faut la sauter en étant très souple à la réception. Si elle est trop haute, il faut poser un rappel.

Séracs

Un sérac est un bloc de glace de grande taille formé par la fracturation (dépassement du seuil de plasticité de la glace) d’un glacier. Étant donné que les glaciers « coulent » continuellement, des pans de séracs peuvent s’écrouler de façon soudaine et imprévisible à n’importe quel moment.

Traverser une zone de sérac est extrêmement dangereux pour les montagnards. On parle de risque objectif. Chaque année, les chutes de séracs sont  à l’origine de nombreux accidents.

Crevasses ouvertes

Si elle est en glace, on saute à l’endroit où elle est la plus étroite, mais aussi à l’endroit où les aires d’élan et de réception sont les meilleures.

Si elle est en neige, se déplacer latéralement pour voir si les lèvres de la crevasse sont surplombantes, puis, bien assuré, avancer jusqu’au bord en tassant la neige sous les pieds. Si la crevasse n’est pas trop large, sauter du bord, sinon revenir quelques pas en arrière pour prendre son élan.

Tenir le piolet légèrement en avant et de côté, être souple à la réception. Si l’on juge que la réception est délicate enlever les crampons.

Crevasse couverte et pont de neige

Il faut apprendre à deviner les crevasses couvertes, ce sont les plus dangereuses. Au printemps ou en été, elles sont décelables par l’aspect de la neige qui les recouvre: celle-ci est mate, sa surface est légèrement incurvée et parfois parcourue de petites fentes.

Dans la mesure du possible, contourner la crevasse. Si cela n’est pas possible, utiliser un pont de neige pour la franchir. Bien assuré par le second, le premier de cordée avance avec prudence, sans à coups, en sondant la neige avec son piolet.

En cas d’effondrement, se jeter vivement en avant ou en arrière de tout son long, sans lâcher le piolet. Si le pont paraît fragile, passer « à quatre pattes », ou même en rampant, afin de répartir le poids du corps sur une plus grande surface. Si le pont de neige est incliné ne pas hésiter à se laisser glisser.

Les ponts de neige sont particulièrement dangereux aux premières neiges et en cas de redoux.

Corniches

Elles se forment sur les arêtes, du côté opposé au vent et surplombent le vide. Leur taille est variable, mais il arrive qu’elles avancent de plus de 20 mètres sur le vide.

Il est impossible d’estimer leur solidité. Il est donc dangereux de progresser sous des corniches ou de s’avancer jusqu’à dominer le vide.

Arêtes de neige

Lorsqu’elles sont en bonne neige et sans corniches, les arêtes ne présentent pas de danger particulier. Les grimpeurs progressent ensemble, en suivant le fil (l’encordement est très court). Si un membre de la cordée tombe d’un côté, l’autre doit sauter du côté opposé de l’arête; c’est le seul moyen de s’en sortir.

Lorsque l’arête est aiguë, le grimpeur progresse en se tenant à califourchon sur l’arête. Ce moyen, s’il n’est pas rapide et, en revanche, très sûr.

Lorsque l’arête est fragile parce qu’elle est en neige instable et/ou bordée d’une corniche, la progression se fait en contrebas en utilisant les techniques de cramponnage en traversée. Dans ce cas, l’assurage est plus délicat. En revanche, si chaque grimpeur a la possibilité de progresser sur le versant opposé, l’assurage est alors automatiquement réalisé.

Special cases of a glacier

This diagram shows how rimayes, seracs and crevasses are formed.

Schéma avalanche-net

rimayes

These are crevasses that form at the foot of rock faces or ice corridors when there is a sudden change in slope.

At the start of the season, they are often partially blocked by remnants of snow flows from the upper slopes. When crossing them, take the same precautions as for crevasses.

At the end of the season, they are much more open and often have a significant gap between the lower and upper lip. This makes them much more difficult to negotiate. If the snow is soft and unstable, don’t hesitate to dig your arms in as deep as possible. Sometimes it is necessary to use a short ladder. In extreme cases, the climber may have to use artificial progression techniques.

The place where the rimaye is crossed must be chosen with care. Consideration must be given not only to its difficulty but also to its exposure to falling rocks or ice.

That’s why it’s a good idea to find the best passage the day before the race and, if necessary, equip it.

On the way down, the precautions to take are much the same as on the way up. If the rimaye is open, you need to jump it, being very flexible on the landing. If the rimaye is too high, use an abseil.

Seracs

A serac is a large block of ice formed by the fracturing (exceeding the ice’s plasticity threshold) of a glacier. Since glaciers are continually « flowing », sections of serac can collapse suddenly and unpredictably at any time.

Crossing a serac zone is extremely dangerous for mountaineers. This is known as an objective risk. Every year, falling seracs are the cause of numerous accidents.

Open crevasses

If it’s made of ice, you jump where it’s narrowest, but also where the run-up and landing areas are best.

If the crevasse is in snow, move sideways to see if the lips of the crevasse are overhanging, then, sure-footed, advance to the edge, packing the snow under your feet. If the crevasse is not too wide, jump off the edge, otherwise take a few steps back to gain momentum.

Hold the ice axe slightly forward and sideways and be flexible when landing. If you feel that the landing is delicate, remove the crampons.

Covered crevasses and snow bridges

You need to learn how to spot covered crevasses, as they are the most dangerous. In spring or summer, they can be detected by the appearance of the snow that covers them: it is matt, its surface is slightly curved and sometimes has small cracks in it.

If possible, go around the crevasse. If this is not possible, use a snow bridge to cross it. Securely supported by the second in command, the leader advances cautiously and smoothly, probing the snow with his ice axe.

If the bridge collapses, throw yourself forward or backwards as far as you can without letting go of the ice axe. If the bridge looks fragile, crawl or crawl on all fours to spread your body weight over a larger area. If the snow bridge is sloping, don’t hesitate to let yourself slide.

Snow bridges are particularly dangerous in the first snows and when the weather turns warm.

Corniches

They form on the ridges, on the opposite side to the wind, and overhang the void. Their size varies, but they can sometimes protrude more than 20 metres into the void.

It is impossible to estimate their strength. It is therefore dangerous to progress under ledges or to advance until you dominate the void.

Snow edges

When the snow is good and there are no ledges, the ridges present no particular danger. The climbers progress together, following the rope (the rope is very short). If one member of the party falls to one side, the other must jump to the opposite side of the ridge; this is the only way to get out.

When the ridge is sharp, the climber progresses by straddling the ridge. This is not a fast method, but it is very safe.

When the ridge is fragile because it is made of unstable snow and/or bordered by a cornice, progress is made below using traverse cramponing techniques. In this case, belaying is more delicate. On the other hand, if each climber has the opportunity to progress on the opposite side, the belay is automatically carried out.

Cas particuliers / Special cases

Utilisation des crampons / Using crampons

Utilisation des crampons

Les crampons sont fréquemment utilisés sur toute pente de neige dure et de glace, sur glacier non recouvert de neige, sur rochers verglacés et peuvent même parfois être d’un grand secours sur des pentes raides de terre nue ou recouverte d’herbe humide.

Fixation des crampons

La fixation des campons se fait souvent de nuit; c’est pourquoi il faut s’entraîner à l’avance. Les crampons doivent être parfaitement adaptés aux chaussures; attention donc si vous avez changé les uns ou les autres.

Il est inutile de vouloir présenter le crampon sous la chaussure; c’est le pied qui doit venir se loger sur le crampon posé à plat par terre, toutes boucles dehors.

Penser à mettre le baudrier avant les crampons, surtout si le cuissard est enfilé par les pieds.

Dans le cas des crampons à lanières, il importe de serrer convenablement celles-ci; ni trop serrées pour ne pas risquer de couper la circulation du sang et provoquer des gelures, ni trop lâches pour éviter que le crampon ne tourne et se détache de la chaussure.

Cramponnage (marche en crampons)

Au début, il est important de s’astreindre à marcher les pieds et les jambes légèrement écartés pour éviter d’accrocher les guêtres ou le pantalon avec les pointes des crampons.

Les pointes doivent pénétrer verticalement dans la neige; ne pas traîner les pieds et ne pas courir.

Il existe deux techniques très différentes, opposées dans le principe mais en fait complémentaires selon la nature du terrain et aussi pour alterner la fatigue musculaire. La technique dite « française » ou « toutes pointes » et la technique « pointes avant ».

La technique « française »…

…du cramponnage ressemble fortement à l’escalade de dalles de rocher par simple adhérence de la semelle.

Imaginez que vous gravissez une dalle lisse dont la pente s’accentue peu à peu. Les étapes de la progression seront les suivantes:

  1. montez en ligne droite,
  2. écartez les pieds, en les ouvrant suivant un angle de 90 degrés environ,
  3. progressez obliquement, la main amont appuyée contre la paroi pour maintenir le corps en équilibre et écarté de la paroi,
  4. orientez les pieds vers l’aval et tournez progressivement le corps vers l’extérieur, jusqu’à ce que vous tourniez presque le dos à la paroi,
  5. finalement, il vous faudra faire face au rocher et utiliser les petites prises avec la pointe des chaussures – vous vous retrouvez ainsi dans la position du cramponnage « pointes avant ».

Lors des quatre premières phases, les pieds reposent à plat sur la surface d’appui.

Cette technique est utilisée pour monter, descendre ou traverser des pentes qui peuvent être relativement raides, tout dépend des possibilités de flexion des chevilles. Pour faciliter la flexion, évitez de lacer les chaussures jusqu’en haut de la tige.

Sur pente faible (jusqu’à 25 degrés)

En montée directe: pieds en position normale, plus ou moins ouverts selon la pente.

En montée oblique et en traversée: pied amont presque horizontal, pointe du pied aval légèrement tournée vers le bas.

A la descente: pieds légèrement ouverts.

Position du piolet: piolet-canne.

Sur pente moyenne (de 25 à 40 degrés)

En montée directe ou oblique et en traversée: pied amont horizontal, pointe du pied aval tournée vers le bas.

A la descente: pieds ouverts, genoux pliés, buste penché en avant.

Position du piolet: piolet-canne dans la plupart des cas, mais aussi piolet-ramasse, piolet-appui ou piolet-manche.

 

Lorsque la pente devient trop forte pour les capacités du grimpeur et/ou les conditions de neige et de glace deviennent trop mauvaises, il vaut mieux monter ou descendre en utilisant uniquement les pointes antérieures des crampons (technique « pointes avant »).

La technique des « pointes avant »…

…qui consiste à planter les pointes avant des crampons dans la neige (ou la glace) pour progresser, permet de s’élever selon la ligne de la plus grande pente, tout en ménageant ses chevilles.

Cette façon de monter est plus naturelle que celle des pieds à plat. Elle est aussi plus rapide, car la distance à parcourir est moindre. Elle demande cependant une certaine vigueur des muscles de la cheville et du mollet.

Bien apprise et exercée, cette technique permet d’escalader des murs de neige/glace très raides.

A la montée comme à la descente: le montagnard s’élève ou descend directement face à la pente. Le pied prend uniquement appui sur les pointes frontales. Les pointes sont enfoncées d’un seul coup et les talons sont maintenus en position basse (comme dans l’escalade rocheuse).

Le piolet peut être utilisé selon plusieurs techniques: piolet-traction, piolet-appui ou combinaison des deux si l’on dispose de deux piolets.

Prudence

Bottage des crampons

L’accumulation de neige sous les crampons peut former des sabots qui empêchent les pointes de pénétrer dans la neige et entraînent des risques sérieux de chute.

Le bottage se produit surtout en neige profonde humide, neige fraîche réchauffée par le soleil, ou neige gros sel. Conditions rencontrées fréquemment lors de la descente.

Pour détacher les sabots de neige, on frappe le rebord extérieur de chaque crampon avec l’extrémité du piolet. Avec de l’habitude, le débottage se fait dans la foulée, en frappant alternativement chaque crampon à chaque pas.

En principe, tous les crampons du commerce sont aujourd’hui équipés de semelles anti-bottage.

Portage du matériel

Pour éviter toute gêne et tout risque de blessure, il faut faire attention de ne pas avoir autour du buste des anneaux de corde ou des sangles trop longs. On évitera aussi de fixer des anneaux aux bretelles du sac car les pointes arrières des crampons peuvent s’y accrocher et provoquer la chute.

Les vis à glace seront fixées sur le côté ou à l’arrière du corps, jamais devant, car en cas de chute elles pourraient provoquer des blessures au bas-ventre ou aux cuisses.

Progression

Évitez de progresser les uns derrière les autres pour ne pas se faire faucher par la chute éventuelle de celui qui grimpe au-dessus.

Cela est d’autant plus vrai lorsque plusieurs cordées sont engagées dans la même voie. L’accident survenu à la Tour Ronde illustre parfaitement ce propos. La cordée de tête a dévissé et a entraîné dans sa chute toutes les cordées qui progressaient dans le même axe, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés.

Using crampons

Crampons are frequently used on any slope with hard snow and ice, on glacier not covered with snow, on icy rocks and can even be of great help on steep slopes of bare earth or covered with wet grass.

Attaching crampons

Crampons are often attached at night, so it’s important to practise beforehand. Crampons must fit perfectly into your boots, so be careful if you’ve changed them.

There’s no point in trying to present the crampon under the shoe; it’s the foot that should come to rest on the crampon placed flat on the ground, with all the buckles out.

Remember to put on the harness before the crampons, especially if the harness is put on by the feet.

In the case of strap crampons, it is important to tighten the straps properly; neither too tightly to avoid the risk of cutting off blood circulation and causing frostbite, nor too loosely to prevent the crampon turning and becoming detached from the boot.

Walking with crampons

At the start, it’s important to walk with your feet and legs slightly apart to avoid catching the spikes on your gaiters or trousers.

The spikes must penetrate the snow vertically; do not drag your feet or run.

There are two very different techniques, opposed in principle but in fact complementary depending on the nature of the terrain and also to alternate muscle fatigue. The so-called « French » or « all spikes » technique and the « front spikes » technique.

The « French » technique

Cramponing is very similar to climbing slabs of rock by simply adhering the sole.

Imagine that you are climbing a smooth slab with a gradually steepening gradient. The stages of progress will be as follows:

  1. Climb in a straight line,
  2. spread your feet apart, opening them at an angle of around 90 degrees,
  3. move obliquely, with your upstream hand resting against the wall to keep your body balanced and away from the wall,
  4. point your feet downstream and gradually turn your body outwards until your back is almost to the wall,
  5. Finally, you’ll need to face the rock and use the small holds with the tips of your shoes – this puts you in the « front toe » cramping position.

During the first four phases, the feet rest flat on the support surface.

This technique is used for ascending, descending or crossing slopes, which can be relatively steep, depending on how far you can flex your ankles. To make bending easier, avoid tying your shoes up to the top of the shaft.

On gentle slopes (up to 25 degrees)

Direct ascent: feet in normal position, more or less open depending on the gradient.

On oblique climbs and traverses: top foot almost horizontal, toe of bottom foot turned slightly downwards.

On descent: feet slightly open.

Position of ice axe: ice axe-cane.

On a medium slope (25 to 40 degrees)

When climbing directly or obliquely and when traversing: top foot horizontal, toe of bottom foot pointing downwards.

On descent: feet open, knees bent, torso bent forward.

Position of the ice axe: cane axe in most cases, but can also be a pick-axe, pick-support or pick-handle.

 

When the slope becomes too steep for the climber’s abilities and/or the snow and ice conditions become too poor, it is better to climb or descend using only the front points of the crampons (« front point » technique)..

The « front point » technique

This technique, which involves digging the front points of crampons into the snow (or ice) to make progress, allows you to ascend along the steepest slope without damaging your ankles.

This way of climbing is more natural than flat-footed climbing. It’s also quicker, as the distance to be covered is shorter. It does, however, require a certain amount of strength in the ankle and calf muscles.

Learned and practised properly, this technique enables you to climb very steep walls of snow/ice.

Whether ascending or descending: the mountaineer ascends or descends directly facing the slope. The foot rests solely on the front spikes. The spikes are driven in all at once and the heels are kept in a low position (as in rock climbing).

The ice axe can be used in several ways: pick-pull, pick-support or a combination of the two if you have two ice axes.

Be careful !

Kicking crampons

The accumulation of snow under the crampons can form hooves that prevent the spikes from penetrating the snow, leading to a serious risk of falling.

Kicking occurs mainly in deep wet snow, fresh snow warmed by the sun, or coarse salt snow. Conditions frequently encountered during the descent.

To loosen the snow shoes, you strike the outer edge of each crampon with the tip of the ice axe. Once you’ve got the hang of it, you can unhook them in a single stride, hitting each crampon alternately with each step.

In principle, all crampons on the market today are fitted with anti-slip soles.

Carrying equipment

To avoid any discomfort or risk of injury, be careful not to have too long rope rings or straps around the chest. You should also avoid attaching rings to the straps of the rucksack, as the rear points of crampons can catch on them and cause you to fall.

Ice screws should be attached to the side or back of the body, never in front, as they could cause injury to the lower abdomen or thighs if dropped.

Progress

Avoid moving forward one behind the other so as not to be mowed down by the fall of the climber above.

This is all the more true when several climbers are on the same route. The Tour Ronde accident is a perfect illustration. The lead rope slid off and dragged down all the other rope parties progressing in the same direction, killing several people and injuring many more.

Cas particuliers / Special cases

Utilisation du piolet / Using the ice axe

Utilisation du piolet

Le piolet sert, à tailler les marches, comme moyen de sondage pour déceler les crevasses cachées, comme moyen d’assurage, mais d’abord et surtout comme point d’appui pendant la progression, l’escalade glacière, pour arrêter une glissade, et… pour le fun des descentes en ramasse (ou glissades sur les semelles).

Tenue du piolet

Une des premières questions que se pose le débutant est: comment tenir mon piolet

La réponse de Yvon Chouinard, glaciairiste éminent, est la suivante:

« Tenez toujours le piolet la pointe en avant, loin du corps, … la paume de la main prend appui sur la panne, le pouce repose sur l’œilleton, et l’index est allongé le long de la pointe. Lorsque le piolet est tenu correctement, la pointe s’aligne directement sur le bras tendu. »

A la descente, certains guides préconisent de tenir le piolet pointe en arrière. La raison invoquée est, que lors d’une chute vers l’arrière, la pointe du piolet vient naturellement se planter dans la neige, avec le double avantage de diminuer les risques de blessure et d’avoir le piolet en bonne position pour freiner la glissade.

Malheureusement l’inverse est vrai lors d’une chute vers l’avant.

On peut cependant affirmer que les chutes sur les fesses ou le dos sont beaucoup plus fréquentes, surtout chez le débutant qui a tendance à ne pas se pencher suffisamment en avant lors de la descente.

Piolet – 3ème point d’appui !

Bien utilisé, le piolet est un remarquable outil de progression et de sécurité. On distingue six façons principales d’utiliser le piolet.

Piolet-canne (montée)

Le grimpeur tient le piolet de façon à prendre appui sur lui, c’est l’utilisation la plus courante du piolet.

Piolet-canne (descente)

A la descente, le piolet est tenu de façon à ce que le pic soit dirigé vers l’arrière.

Dans un article qui m’a paru intéressant, Yves Saliba décrit la façon de tenir le piolet lorsqu’il est utilisé comme canne.

Piolet-ramasse

Le piolet est tenu à deux mains, à peu près horizontalement devant soi, la pointe plantée dans la neige, le pic dirigée vers l’avant. La main la plus éloignée de la pente coiffe la tête du piolet, paume reposant sur la panne. Cette main exerce une traction vers le haut. L’autre main saisit le manche du piolet à proximité de la pointe tout en exerçant un appui.

La technique du piolet-ramasse est fréquemment utilisée à la montée ou à la descente en biais, et lors de la traversée de pentes raides.

Piolet-ancre

Le piolet peut être planté au-dessus de soi, à bout de bras; l’ancrage se fait alors en tenant le manche d’une seule main près de la douille. Pour s’élever, on exerce une traction sur le manche du piolet – technique dite du « piolet-traction ». Le piolet peut également être planté à deux mains, au niveau des hanches , est être utilisé en appui. Le piolet-ancre est utilisé sur les pentes fortes et très fortes, à la montée, en traversée et à la descente.

Piolet-rampe (utilisé à la descente)

Le montagnard face au vide, plante le pic du piolet au niveau des pieds. Le piolet est tenu d’une seule main.

Pendant que le montagnard descend, la main coulisse le long du manche en exerçant une force vers le haut, arrivée aux frettes elle retire le piolet.

Photo Petzl

Piolet-appui

le piolet est tenu d’une seule main par la panne ou le manche. Si la main repose sur la panne – technique du « piolet-panne » – le piolet prend appui sur la pente par la pointe et le pic en même temps. Cette technique peut être utilisée à la montée, et à la descente face à la pente.

Au lieu de prendre appui sur la panne, la main peu aussi prendre appui sur le manche. Si la main tient le manche par son extrémité, seule le pic mord dans la neige – technique utilisée en descente face à la pente (similaire au piolet-rampe) .

Piolet-manche

le piolet, généralement tenu à deux mains pour plus de force, est planté verticalement devant soi, le plus profondément possible dans la neige. La traction doit s’exercer près de la neige. Cette technique est utilisée dans les pentes fortes et très fortes et les passages de rimayes, en neige dure mais surtout profonde.

Taille des marches

L’usage des crampons a relégué la fastidieuse corvée de la taille des marches aux oubliettes. Il arrive cependant que l’on se trouve parfois sans crampons sur une neige trop dure ou sur de la glace, ou bien que l’on se heurte à un passage raide dans une course facile. On utilise alors le piolet pour tailler les quelques marches qui permettront de poursuivre en toute sécurité.

Avant de commencer à tailler, bien observer le terrain afin de déterminer ses points faibles et forcer le passage avec le minimum de marches. Assurer son équilibre pour pouvoir tailler avec précision et un nombre minimal de coups de piolet.

On taille en utilisant le pic et la panne du piolet. Celui-ci est tenu de préférence à deux mains près de la douille.

Si la pente est raide, on taille d’une main (la main aval), l’autre main étant appuyée contre la pente ou se tenant à une prise préalablement taillée dans la glace.

Sur pente très raide, il est parfois agréable d’appuyer la jambe et le genou amont contre la pente pour maintenir l’équilibre.

Il faut savoir que la précision des coups est plus importante que la force. Il faut s’exercer à tailler aussi bien de la main droite que de la main gauche. A la descente, les marches seront plus proches les unes des autres qu’à la montée.

En neige très dure on aura souvent avantage à tailler des encoches pour la semelle « dans la foulée », c’est à dire au rythme de la marche. L’avantage de cette méthode est double: rapidité et moindre effort.

Le piolet est tenu d’une seule main; on fait décrire à la tête du piolet un mouvement de pendule de sorte que la panne vienne attaquer la neige presque tangentiellement, un coup de piolet suffit pour tailler une encoche. En synchronisant le mouvement du bras avec celui de la marche, on peut ainsi tailler une petite marche juste devant le pied qui va s’y placer.

Piolet-frein …ou comment arrêter une glissade

Les techniques décrites ici sont celles qui permettent au montagnard d’arrêter lui-même une glissade involontaire, sans intervention de la corde (ou freiner une glissade pour réduire le choc sur la corde). Il y a quatre principes à observer:

  1. éviter les gestes désordonnés, rester calme et lucide,
  2. agir vite pour ne pas prendre trop de vitesse,
  3. avant tout essai de freinage, placer et maintenir le corps dans une position normale: tête vers le haut et pieds vers le bas,
  4. avec les crampons, maintenir les pieds soulevés pour qu’ils n’accrochent pas la neige.

En neige molle

Commencer par maintenir le piolet bien dégagé du corps, en le tenant par le manche puis se placer sur le dos et se redresser brusquement en prenant appui sur les talons; courir dans la pente en ralentissant progressivement.

En neige dure

Le freinage se fait avec le piolet. Positionner rapidement le corps de telle sorte que la tête soit côté amont et les pieds côté aval. Une fois en bonne position, se placer sur le côté et planter le pic du piolet dans la neige à hauteur de l’épaule. Se freiner progressivement à l’aide du pic, une main toujours sur le manche, l’autre exerçant une pression sur la tête du piolet (voir la vidéo).

Sur glace ou neige très dure

La glissade est presque impossible à enrayer. Il faut néanmoins s’efforcer de freiner la glissade au maximum pour que le choc sur la corde soit le moins violent possible.

Arrêter une glissade sur la neige n’est pas chose aisée, surtout lorsque le poids du sac entraîne le corps tête vers le bas. La rapidité d’exécution nécessite des réflexes qui ne peuvent s’acquérir que par la pratique. Pour cela, choisir une pente suffisamment raide mais pas trop longue, se terminant par un replat, et s’exercer à stopper les glissades provoquées par différents types de chutes.

Le piolet m’accompagne partout.
Il fait souvent sourire les « alpinistes » en shorts et baskets.
Qu’importe, il m’a souvent rendu service; même sur des pentes de terre ou en herbe.

Using the ice axe

The ice axe is used to carve steps, as a probe to find hidden crevasses, as a belay device, but first and foremost as a foothold during progression, ice climbing, to stop a slide and… for the fun of ramasse descents (or sliding on the soles).

Holding the ice axe

One of the first questions beginners ask themselves is: how do I hold my ice axe?

The answer from Yvon Chouinard, a leading glaciologist, is as follows:

« Always hold the ice axe with the point forward, away from the body, … the palm of the hand rests on the purlin, the thumb rests on the eyecup, and the index finger is extended along the point. When the ice axe is held correctly, the point aligns directly with the outstretched arm. »

When descending, some guides recommend holding the ice axe pointing backwards. The reason given is that when you fall backwards, the tip of the ice axe naturally digs into the snow, with the dual advantage of reducing the risk of injury and keeping the ice axe in the right position to slow the slide.

Unfortunately, the opposite is true of a forward fall.

However, falls onto the buttocks or back are much more common, especially for beginners who tend not to lean forward enough when descending.

Ice axe – 3rd support point!

Used properly, the ice axe is a remarkable tool for progress and safety. There are six main ways to use an ice axe.

Piolet-canne (uphill)

The climber holds the ice axe so as to lean on it. This is the most common use of the ice axe.

Piolet-canne (downhill)

On descent, the ice axe is held so that the pick is pointing backwards.

In an article I found interesting, Yves Saliba describes how to hold an ice axe when using it as a walking stick.

pick and shovel technique

The ice axe is held in both hands, more or less horizontally in front of you, with the tip planted in the snow and the pick pointing forwards. The hand furthest from the slope covers the head of the ice axe, palm resting on the purlin. This hand pulls upwards. The other hand grips the shaft of the ice axe close to the tip while providing support.

The pick and shovel technique is frequently used when ascending or descending at an angle, and when traversing steep slopes.

Pick-anchor

The ice axe can be held above you at arm’s length, anchored by holding the shaft close to the socket with one hand. To ascend, you pull on the shaft of the axe – a technique known as « piolet-traction ». The ice axe can also be held with both hands, at hip level, and used for support. The axe-anchor is used on steep and very steep slopes, for ascents, traverses and descents.

Ice pick (used on descent)

Le montagnard face au vide, plante le pic du piolet au niveau des pieds. Le piolet est tenu d’une seule main.

Pendant que le montagnard descend, la main coulisse le long du manche en exerçant une force vers le haut, arrivée aux frettes elle retire le piolet.

Photo Petzl

Pole-support

the ice axe is held in one hand by the pick or shaft. If the hand is resting on the purlin – the « pick-pin » technique – the ice axe is supported on the slope by the point and the pick at the same time. This technique can be used both when ascending and descending facing the slope.

Instead of resting on the purlin, the hand can also rest on the shaft. If the hand holds the end of the shaft, only the pick bites into the snow – a technique used on downhill slopes (similar to the pick-ramp).

Pick and handle

the ice axe, generally held with both hands for greater strength, is planted vertically in front of you, as deep as possible in the snow. The pull must be close to the snow. This technique is used on steep and very steep slopes and rimayes, in hard but especially deep snow.

Size of steps

The use of crampons has consigned the tedious chore of trimming steps to oblivion. Sometimes, however, you find yourself without crampons on snow that’s too hard or on ice, or you come up against a steep passage on an easy run. In these cases, you use your ice axe to carve out the few steps that will allow you to continue safely.

Before you start carving, take a good look at the terrain to determine its weak points and force your way through with the minimum number of steps. Keep your balance so that you can carve with precision and a minimum number of ice axe strokes.

You carve using the pick and the bit of the ice axe. It is best to hold the pick close to the socket with both hands.

If the slope is steep, you cut with one hand (the downstream hand), the other hand resting against the slope or holding on to a grip previously cut into the ice.

On very steep slopes, it’s sometimes a good idea to lean your leg and knee up against the slope to maintain your balance.

It’s important to remember that precision of stroke is more important than strength. You need to practise using both your right and left hands. On the way down, the steps will be closer together than on the way up.

In very hard snow, it is often best to cut notches for the sole ‘in stride’, i.e. at the same pace as you walk. The advantage of this method is twofold: speed and less effort.

The ice axe is held in one hand; the head of the ice axe is made to describe a pendulum movement so that the bit attacks the snow almost tangentially, one stroke of the ice axe is enough to cut a notch. By synchronising the movement of the arm with that of the step, you can cut a small step just in front of the foot that will be placed in it.

Piolet-frein …or how to stop a slide

The techniques described here are those which allow the climber to stop an involuntary slide himself, without the intervention of the rope (or to slow down a slide to reduce the impact on the rope). There are four principles to observe:

♦ avoid uncoordinated movements, stay calm and clear-headed,
♦ act quickly to avoid gaining too much speed,
♦ before any braking attempt, place and maintain your body in a normal position: head up and feet down,
♦ when using crampons, keep your feet raised so that they don’t catch on the snow.

In soft snow

Start by keeping the ice axe well clear of the body, holding it by the shaft, then place yourself on your back and stand up abruptly, supported by your heels; run up the slope, gradually slowing down.

In hard snow

Braking is done with the ice axe. Quickly position your body so that your head is on the uphill side and your feet are on the downhill side. Once in the correct position, stand on your side and plant the pick of the ice axe in the snow at shoulder height. Gradually slow down using the pick, one hand still on the shaft, the other exerting pressure on the head of the ice axe (see video).

On ice or very hard snow

The slide is almost impossible to stop. Nevertheless, you should try to slow the slide as much as possible so that the impact on the rope is as gentle as possible.

Stopping a slide on snow is no easy task, especially when the weight of the bag is pulling the body head downwards. Quick execution requires reflexes that can only be acquired through practice.
To do this, choose a slope that’s steep enough but not too long, with a flat end, and practise stopping the slides caused by different types of fall.

My ice axe goes everywhere with me.
It often brings a smile to the faces of « climbers » in shorts and trainers.
But I’ve often found it useful, even on dirt or grass slopes.

Cas particuliers / Special cases

Progression sur neige et glace / Progression on snow and ice

Progression sur neige et glace

vous avez dit équilibre ?

Dans le rocher, le fait de pouvoir saisir avec les mains une bonne prise et ensuite y poser le pied donne une impression de sécurité et engendre la confiance.

Sur la neige et sur la glace, en revanche, on ne s’accroche à rien. C’est pourquoi, encore plus que dans le rocher, il importe d’acquérir un très bon sens de l’équilibre.

Quelle que soit l’inclinaison de la pente, le corps doit rester vertical, bien d’aplomb sur les pieds.

Dès le début de l’apprentissage de la technique, il faut, à l’évidence, utiliser le piolet qui constitue le troisième point d’appui.

Cependant, après que chaque nouveau mouvement ait été étudié, Gaston Rébuffat conseille de refaire le même mouvement sans l’aide du piolet, et il ajoute:

« …ainsi, par voie de conséquence, il (le montagnard) aura automatiquement le corps vertical, d’aplomb, ses crampons mordront bien, et surtout il prendra conscience de son équilibre en se rendant compte qu’il tient – et plus d’une fois il en sera lui-même surpris – pourquoi il tient et dans quelle mesure; inversement il réalisera que si son centre de gravité venait à passer à l’extérieur de sa base, c’est-à-dire de ses pieds, il serait en perte d’équilibre, et tomberait. »

Le même conseil est prodigué concernant les crampons. Bien que ceux-ci soient un élément de sécurité, au même titre que le piolet, le débutant devrait s’entraîner à progresser sans crampons en tapant simplement du pied sur des pentes de neige allant jusqu’à 40 degrés et en taillant des marches sur des pentes de glace raides.

« …il y gagnerait beaucoup en connaissance de son équilibre et accroîtrait sa sûreté et son aisance lorsque, par la suite, il devra traverser sans crampons un couloir de neige ou de glace pour, par exemple, poursuivre une escalade rocheuse. »

La technique de progression va tout naturellement dépendre de la qualité de la neige ou de la glace, et de l’inclinaison de la pente.

Qualité de la neige et de la glace

Selon la consistance, on peut distinguer quatre types de neige et deux types de glace.

Neiges molles

Elles comprennent la neige fraîche poudreuse, la neige fraîche humide, la neige     soufflée et pâteuse apportée par le vent et en partie transformée,      ainsi que la neige pourrie.

Neiges cassantes

Aussi appelées neiges croûtées, c’est de la neige molle recouverte d’une croûte dure plus ou moins épaisse qui casse sous le poids du grimpeur.

Neiges dures

Neiges consistantes et stables qui permettent de progresser sans crampons – il suffit de taper avec le bout du soulier pour créer une marche suffisamment profonde pour assurer une progression rapide et sûre.

Neiges glacées

Sur ces neiges la semelle ne mord pas, ou à peine. Le grimpeur doit obligatoirement tailler des marches ou utiliser les crampons.

Glaces granuleuses

Ce sont des types de glaces que l’on rencontre à la surface des glaciers non recouverts de neige ou sur les pentes biens exposées au soleil. Elles sont assez tendres mais nécessitent quand même la taille des marches ou l’utilisation des crampons.

Glaces dures

Ce sont des glaces que l’on rencontre souvent dans les couloirs. Elles sont généralement très dures, d’un aspect vitreux. Ce sont des glaces très difficiles à travailler.

Inclinaison de la pente

Les pentes faibles ont jusqu’à 25 degrés d’inclinaison, les pentes moyennes vont de 25 à 40 degrés, les pentes fortes de 40 à 50 degrés et les pentes très fortes se dressent au-dessus de 50 degrés.

Ces chiffres, toutefois ne sont qu’une indication, car la qualité importe plus que la raideur. Il est préférable d’escalader un mur de neige dure de 45 degrés en bonne condition qu’une pente de 35 degrés en neige instable.

Pour information, la pente moyenne des grandes faces de neige et de glace des Alpes varie entre 45 et 55 degrés.

Progression on snow and ice

did you say balance?

On rock, being able to grasp a good hold with your hands and then place your foot on it gives an impression of security and engenders confidence.

On snow and ice, on the other hand, you can’t hold on to anything. That’s why, even more than on rock, it’s important to have a very good sense of balance.

No matter how steep the slope, your body should remain upright, plumb on your feet.

Right from the start of learning the technique, you obviously need to use the ice axe, which is the third point of support.

However, after each new movement has been studied, Gaston Rébuffat advises repeating the same movement without the aid of the ice axe, and adds:

« …so, as a result, he (the mountaineer) will automatically have his body vertical, plumb, his crampons will bite well, and above all he will become aware of his balance by realising that he is holding on – and more than once he himself will be surprised – why he is holding on and to what extent; conversely he will realise that if his centre of gravity were to move outside his base, i.e. his feet, he would lose his balance and fall. »

The same advice applies to crampons. Although crampons are just as much a safety feature as ice axes, beginners should practise progressing without crampons by simply tapping their feet on snow slopes of up to 40 degrees and carving steps on steep ice slopes.

« …they will gain a much better understanding of their balance and will be safer and more at ease when they later have to cross a snow or ice corridor without crampons, for example to continue a rock climb ».

How you progress will naturally depend on the quality of the snow or ice and the steepness of the slope.

Snow and ice quality

Depending on its consistency, there are four types of snow and two types of ice.

Soft snow

They include fresh powder snow, fresh wet snow, blown and pasty snow brought in by the wind and partly transformed, as well as rotten snow.

Brittle snow

Also known as crusty snow, this is soft snow covered with a hard crust of varying thickness that breaks under the weight of the climber.

Hard snow

Consistent, stable snow that allows you to progress without crampons – simply tap the toe of your shoe to create a step deep enough to ensure fast, safe progress.

Frozen snow

In this kind of snow, the sole has little or no bite. Climbers must cut steps or use crampons.

Crumbly ice

This type of ice is found on the surface of glaciers that are not covered in snow or on slopes that are well exposed to the sun. They are fairly soft but still require the use of crampons or steps.

Hard ice

This type of ice is often found in corridors. They are generally very hard, with a vitreous appearance. It is very difficult to work with.

Slope inclination

Gentle slopes are up to 25 degrees, medium slopes are 25 to 40 degrees, steep slopes are 40 to 50 degrees and very steep slopes are over 50 degrees.

These figures, however, are only an indication, as quality is more important than steepness. It’s better to climb a 45-degree wall of hard snow in good condition than a 35-degree slope in unstable snow.

For information, the average slope of the major snow and ice faces in the Alps varies between 45 and 55 degrees.

Cas particuliers / Special cases

Descente en rocher / Rock descent

Techniques de descente en rocher

A moins de redescendre en parapente, toute ascension a pour contrepartie une descente. Le débutant a tendance à considérer que la descente est un exercice beaucoup plus périlleux que la montée.

Ce n’est pas toujours le cas. Tout passage franchi en escalade libre à la montée devrait pouvoir l’être à la descente. Ce principe, trop souvent oublié, s’il n’est pas toujours applicable en terrain difficile, est à respecter scrupuleusement en terrain facile. Il est un facteur important de sécurité.

Les principes généraux de l’escalade s’appliquent également à la descente. Mais alors qu’à la montée il est conseillé de faire des mouvements de faibles ampleurs, à la descente c’est l’inverse, les mouvements doivent être amples et la recherche de prises éloignées conseillée.

A la descente la progression se fait en trois temps:

  1. descendre les mains très bas, si possible au niveau des pieds,
  2. repérer à vue les prises possibles pour les pieds et,
  3. descendre les pieds le plus bas possible de façon à se retrouver soit les mains sous les aisselles (descente face au vide) soit les bras presque tendus (descente face au rocher).

Dans la mesure du possible la descente se fera face au vide. Cette technique permet de mieux voir les prises et de mieux orienter la progression. De plus elle est très rapide.

On peut aussi descendre de côté, une seule main suffit alors à maintenir l’équilibre. Sûre, rapide tout en étant moins impressionnante que la descente face au vide, la descente de côté est conseillée au débutant en terrain peu difficile.

La descente face au rocher (en marche arrière) est sûre mais très lente. Le montagnard voit très mal les prises à utiliser et avant chaque mouvement il doit souvent lâcher une main et se tourner fortement sur le côté pour voir en dessous de lui.

Si la descente selon les moyens naturels expliqué ci-dessus n’est pas possible, il faut utiliser un moyen artificiel en installant un rappel de corde.

La technique du rappel de corde est complexe et doit être apprise en école d’escalade

Rock descent techniques

Unless you descend by paraglider, every ascent has a counterpart descent. Beginners tend to think that descending is a much more perilous exercise than climbing.

This is not always the case. Any passage climbed free on the way up should be climbed free on the way down. This principle, which is all too often forgotten, is not always applicable in difficult terrain, but must be scrupulously respected in easy terrain. It is an important safety factor.

The general principles of climbing also apply to descents. But whereas on the way up it’s advisable to make small movements, on the way down it’s the other way round: movements should be wide and the search for distant holds advisable.

The descent is made in three stages:

1.    lower the hands very low, if possible to foot level,
2.    look out for possible foot holds and,
3.    lower the feet as low as possible so that you are either with your hands under your armpits (descent facing the void) or with your arms almost outstretched (descent facing the rock).

You can also descend sideways, in which case you only need one hand to maintain your balance. Safe and quick, but less impressive than descending into the void, the side descent is recommended for beginners in less difficult terrain.

Descending facing the rock (in reverse) is safe but very slow. The climber has difficulty seeing which holds to use and before each move he often has to let go of one hand and turn sharply to the side to see below him.

If the descent by natural means explained above is not possible, an artificial means must be used by installing a rope abseil.

The rope abseiling technique is complex and must be learnt in climbing school

Cas particuliers / Special cases

Allez on grimpe ! / Let’s climb!

… ou une longueur dans la vie d’un montagnard

Le décor

Deux alpinistes au pied d’une voie. Ils sont équipés. Baudrier, sur lequel pend la quincaillerie; corde, fixée directement au baudrier par un noeud de huit; casque; anneaux passés par dessus le sac; gants de cuir sans doigts.

(Les gants, hormis qu’ils protègent du froid, protègent également les mains de celui qui grimpe lors des coincements et de celui qui assure au cas où il devrait retenir une chute.)

Le second est solidement amarré à deux point fixes inarrachables. Il assure le premier par l’intermédiaire d’un mousqueton à vis placé dans l’un des deux points fixes et d’un demi noeud d’amarre (ou demi-cabestan).

La corde a été démêlée et repose à distance respectueuse des pieds. Les boucles ont été arrangées de telle sorte que les premières à se dérouler se trouvent sur le dessus du lot.

Il a pris soin de passer la corde dans un premier relais intermédiaire car il sait que les chutes qui se produisent entre le relais et le premier assurage intermédiaire sont les plus graves (voir Facteurs de chute).

 Action

Le premier débarrasse les semelles de ses chaussures des résidus de neige ou de gravier, étudie l’enchaînement des premiers mouvements et une fois prêt, démarre.

– J’y vais !

– OK

Le second regarde son compagnon et lui donne suffisamment de « mou » (de corde) pour ne pas le gêner dans sa progression.

A peine franchis les premiers deux ou trois mètres, le grimpeur place son deuxième assurage intermédiaire.

Le second reste très attentif; la pose d’un assurage est toujours chose délicate.

Le premier tire sur la corde pour pouvoir la passer dans le mousqueton de la dégaine qu’il a fixé au coinceur (ou piton) installé juste au-dessus de lui.

– Du mou !

Le second dévide rapidement un peu de corde tout en se réprimandant de ne pas avoir anticipé la demande.

Maintenant que ces relais intermédiaires sont en place il sait qu’en cas de chute du premier il sera tiré vers le haut, et il se demande avec anxiété si son auto-assurage a été bien pensé et correctement réalisé.

Pendant ce temps, le premier a encore progressé et il se trouve maintenant sur de bonnes prises. Il profite de cette position confortable pour relaxer ses bras et ses jambes et pour étudier les enchaînements suivants.

– Je continue !

– OK !

Après quelques pas et le passage d’une écaille, tout à coup il disparaît aux yeux de son compagnon derrière l’arête.

Le second ne le voit plus. Il regarde maintenant le bout de corde qui s’élève devant lui et s’assure qu’il y a toujours suffisamment de mou.

Cela fait un moment que la corde ne bouge plus.

– Ca va ?

Pas de réponse. une poignée de secondes plus tard:

– CA VAAA ???

– OUAIS ! DU MOU !

– TIRE !!!

La corde doit probablement frotter quelque part et le premier a l’impression que le compagnon ne lui donne pas assez de corde.

Ca repart. Il y a un bon moment que le milieu de la corde est passé par le mousqueton d’assurage et le second surveille maintenant ce qu’il en reste.

– DIX METRES ! DIX !

Le premier sait alors qu’il est temps de chercher un relais. Il faut qu’il s’arrête avant d’arriver en bout de corde. La corde s’arrête de nouveau. Quelques instants plus tard.

– Relais !

Le second sait que le premier est auto-assuré et il défait l’assurage dynamique. Il reste néanmoins lui-même auto-assuré.

– AVALE !!

la corde se met en mouvement et finit par être tendue.

– Tu peux venir !

Le second défait son auto-assurage et récupère le matériel.

– JE VIENS ! SEC ! et il démarre.

 

 

Ce court extrait d’un long métrage sur une course en montagne illustre parfaitement
la nécessité de pouvoir communiquer de façon claire et précise entre les membres d’une cordée.

… or a length in the life of a mountaineer

The setting

Two climbers at the foot of a route. They are equipped. Harness, with hardware hanging from it; rope, attached directly to the harness by a figure-of-eight knot; helmet; rings passed over the rucksack; fingerless leather gloves.

(As well as protecting against the cold, gloves also protect the climber’s hands in the event of entrapment and the belayer’s hands in the event of a fall).

The second is firmly attached to two fixed points that cannot be torn. It secures the first by means of a screw carabiner placed in one of the two fixed points and a half-knot (or half-cabstan).

The rope has been untangled and lies at a respectful distance from the feet. The loops have been arranged so that the first to unwind are at the top of the pack.

He has taken care to put the rope through a first intermediate belay because he knows that falls between the belay and the first intermediate belay are the most serious (see Fall factors).

Action

The first rids the soles of his boots of any snow or gravel residue, studies the sequence of the first movements and, once he’s ready, sets off.

– I’m off!

– OK

The second looks at his companion and gives him enough « slack » (rope) so as not to hinder his progress.

As soon as the first two or three metres have been climbed, the climber places his second intermediate belay.

The second remains very attentive; the installation of a belay is always a delicate matter.

The first climber pulls on the rope to pass it through the carabiner on the quickdraw, which he has attached to the belay device (or piton) just above him.

– Slack!

The second quickly unwound a bit of rope while berating himself for not having anticipated the demand.

Now that these intermediate belays are in place, he knows that if the first falls, he will be pulled up, and he wonders anxiously if his self-belay has been well thought out and correctly executed.

In the meantime, the first guy has made further progress and is now on good holds. He takes advantage of this comfortable position to relax his arms and legs and to study the following sequences.

– I’ll carry on!

– OK!

After a few steps and the passage of a scale, he suddenly disappeared from his companion’s view behind the ridge.

The mate can’t see him any more. He’s now looking at the piece of rope rising in front of him and making sure there’s still enough slack.

The rope hasn’t moved for a while.

– Are you OK?

No answer. A handful of seconds later:

– ARE YOU OK ???

– YEAH ! SLACK !!

– UP ROPE !!!

The rope is probably rubbing somewhere and the first rider has the impression that his partner is not giving him enough rope.

Here we go again. It’s been a while since the middle of the rope went through the belay carabiner and the first mate is now watching what’s left of it.

– TEN METRES! TEN!

The first knows that it’s time to look for a belay. He has to stop before reaching the end of the rope. The rope stops again. A few moments later.

– Belay !

The second knows that the first is self-belaying and undoes the dynamic belay. Nevertheless, he remains self-assured.

– UP ROPE !!

the rope starts to move and ends up taut.

– You can come!

The second man undoes his self-belay and retrieves the equipment.

I’M COMING! TIGHT…! and off he goes.

 

 

This short extract from a feature film about a mountain race illustrates perfectly

the need to be able to communicate clearly and precisely between the members of a roped party.