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Vous voulez aller plus haut et revenir en toute sécurité ? … Il ne faut pas en faire toute une montagne  !

Do you want to go higher and come back safely ? … There’s no need to make a mountain out of a molehill !

Les fondamentaux de l’alpinisme / The fundamentals

Les fondamentaux de l’alpinisme / The fundamentals

Toutes les connaissances acquises à la lecture des chapitres précédents
ne doivent en aucun cas faire oublier les règles de base de l’alpinisme

Ne pas tomber

L’essentiel est de toujours garder à l’esprit que toute ascension, quel que soit le terrain, est assujettie à la force de gravité.

La première consigne est donc de tout faire pour ne pas tomber.

Pour limiter les risques de chute, il est indispensable d’apprendre à marcher sur tout type de terrain. Que ce soit un sentier, une pente d’herbe, une pente de cailloux ou de blocs, ou une pente de neige.

Parcourir la moyenne montagne est une bonne façon d’acquérir la sûreté du pas indispensable à la pratique de la haute montagne.

Il est également important d’apprendre à grimper en utilisant ses quatre membres, ainsi qu’à gérer l’effort et l’appréhension du vide.

S’entraîner à l’escalade en salle, ou en extérieur sur des blocs, est une bonne façon d’acquérir l’équilibre, de développer la coordination des mouvements, et de s’habituer au vide.

Ne pas s’épuiser

Une course en haute montagne est également assujettie à toute une série de facteurs qui influent sur l’organisme humain. La fatigue, le froid, l’altitude, et parfois la peur.

Parcourir la moyenne montagne par tout type de temps est une bonne façon d’apprendre à se connaître, d’aguerrir son corps et de forger son mental.

Penser à garder de l’énergie en réserve en cas de coup dur.

Ne pas paniquer

Quels que soient les difficultés, les imprévus ou les incidents, être conscient qu’il existe toujours une issue.

Connaissance de soi et du milieu, acquis techniques, évaluation sereine de la situation et une dose d’imagination, permettent la plupart du temps de se sortir de situations délicates.

Le talent du montagnard, et aussi sa plus grande difficulté,
c’est de choisir la bonne technique pour le bon usage au bon moment

All the knowledge acquired from reading the previous chapters
should not cause you to forget the basic rules of mountaineering

Don’t fall

The most important thing to remember is that any climb, whatever the terrain, is subject to the force of gravity.

So the first thing to do is to make sure you don’t fall over.

To limit the risk of falling, it’s essential to learn to walk on all types of terrain. Whether it’s a path, a slope of grass, a slope of stones or boulders, or a slope of snow.

Riding in the mid-range mountains is a good way of acquiring the sure-footedness that is essential for mountaineering in the high mountains.

It’s also important to learn how to climb using all four limbs, as well as how to manage the effort and the fear of heights.

Training to climb indoors, or outdoors on boulders, is a good way of acquiring balance, developing movement coordination and getting used to heights.

Don’t burn out

A high mountain race is also subject to a whole series of factors that affect the human body. Fatigue, cold, altitude and sometimes fear.

Riding in the mid-range mountains in all types of weather is a great way to get to know yourself, to strengthen your body and forge your mind.

Remember to keep some energy in reserve in case of hard times.

Don’t panic

Whatever the difficulties, unforeseen events or incidents, be aware that there is always a way out.

Self-knowledge, knowledge of the environment, technical skills, a calm assessment of the situation and a dose of imagination can usually get you out of tricky situations.

The talent of the mountaineer, and also his greatest difficulty,
is choosing the right technique for the right purpose at the right time

Les fondamentaux de l’alpinisme / The fundamentals

Le facteur de chute / Fall factor

le facteur de chute

Le danger ne vient pas de la chute elle-même mais de la force du choc lors de l’arrêt;
Tout dépend du facteur de chute.

La théorie

Quand un corps chute il accumule de l’énergie. Quand la chute se termine, cette énergie accumulée – la force de choc – se réparti entre tous les éléments de la chaîne d’assurage. Donc, plus il y a d’éléments plus la force de choc sera répartie.
Cependant, la corde étant dynamique, c’est elle qui va absorber la plus grande partie de la force de choc.

Le facteur de chute est calculé en divisant la longueur de la chute par la longueur de la corde déployée entre celui qui assure et celui qui tombe.

Exemple 1

Curieusement, le premier relais intermédiaire est situé à 5 mètres au-dessus du relais principal. Je pars quand même. Manque de chance, je lâche prise juste avant d’avoir mousquetonné ma dégaine. Dans cet exemple, je tombe de 10 mètres alors que la longueur de la corde déployée n’est que de 5 mètres:
FACTEUR DE CHUTE = 10 / 5 = 2 …ET LE CHOC EST MAXIMAL (SOIT L’EQUIVALENT DE QUELQUES 12 kN).

Exemple 1bis

Je grimpe dans les règles de l’art et je place un premier point de renvoi à 2.5 mètres au-dessus du relais. Comme dans l’exemple 1, je lâche prise juste avant d’avoir mousquetonné le relais intermédiaire des 2.5 mètres. Dans ce cas, je ne tombe que de 5 mètres pour une longueur de corde déployée de 5 mètres:
FACTEUR DE CHUTE = 5 / 5 = 1 …ET LE CHOC EST 2 FOIS MOINDRE !

Exemple 2

Les relais intermédiaires sont tous à 5 mètres les uns au-dessus des autres. Tout va bien pour moi. Je suis à 30 mètres au-dessus du relais et je lâche encore prise juste avant d’avoir mousquetonné. Je tombe à nouveau de 10 mètres mais cette fois la longueur de la corde déployée est de 30 mètres:
FACTEUR DE CHUTE = 10 / 30 = 0.33 …ET LE CHOC, EN THEORIE, EST 6 FOIS MOINDRE QUE DANS L’EXEMPLE 1.

Information complémentaire (par petzl)

En théorie seulement, car en pratique c’est différent !

En pratique

Dans le terrain, le frottement de la corde dans les mousquetons et sur le rocher a pour effet de diminuer la longueur de corde efficace pour l’absorption du choc. Cela équivaut à augmenter le facteur de chute théorique.

Concrètement, un facteur de chute réel ne sera pratiquement jamais inférieur à 0.5

Pour réduire au maximum le facteur de chute réel, on peut utiliser une corde à double en mousquetonnant alternativement chaque brin pour réduire les frottements. Il est également possible d’utiliser une dégaine « Explose » qui se déchire en partie à partir d’une certaine force et réduit ainsi la force appliquée sur la chaîne d’assurage.

ATTENTION : En via-ferrata le facteur de chute peut être supétieur à 2

the fall factor

The danger does not come from the fall itself but from the force of the impact when you stop;
It all depends on the fall factor.

The theory

When a body falls, it accumulates energy. When the fall ends, this accumulated energy – the shock force – is distributed between all the elements in the belay chain. So the more elements there are, the more the shock force will be distributed.
However, as the rope is dynamic, it will absorb most of the shock force.

Le facteur de chute est calculé en divisant la longueur de la chute par la longueur de la corde déployée entre celui qui assure et celui qui tombe.

Example 1

Curiously, the first intermediate belay is 5 metres above the main one. I set off anyway. Unluckily, I let go just before clipping on my quickdraw. In this example, I’m falling 10 metres, even though the deployed rope is only 5 metres long:
FALL FACTOR = 10 / 5 = 2 …AND THE SHOCK IS MAXIMUM (EQUIVALENT TO SOME 12 kN).

Example 1bis

I climb according to the rules and place the first belay point 2.5 metres above the belay. As in example 1, I let go just before clipping the 2.5 metre intermediate belay. In this case, I only fall 5 metres for a deployed rope length of 5 metres:
FALL FACTOR = 5 / 5 = 1 … AND THE SHOCK IS 2 TIMES LESS!

Example 2

The intermediate belays are all 5 metres above each other. Everything’s going well for me. I’m 30 metres above the belay and I let go again just before clipping in. I fall another 10 metres but this time the length of rope deployed is 30 metres:
FALL FACTOR = 10 / 30 = 0.33 …AND THE SHOCK, IN THEORY, IS 6 TIMES LESS THAN IN EXAMPLE 1.

Additional information(by petzl)

Effort on the anchor

Effort on the climber

Effort on the insurer

In theory only, because in practice it’s different!

In practice

In the field, the friction of the rope in the karabiners and on the rock has the effect of reducing the effective rope length for absorbing the shock. This is equivalent to increasing the theoretical fall factor.

In practice, a real fall factor will almost never be less than 0.5.

To reduce the real fall factor as much as possible, you can use a double rope by alternately clipping each strand to reduce friction. It’s also possible to use an « Explode » quickdraw, which partially tears at a certain force, thus reducing the force applied to the belay chain.

 

CAUTION: In via-ferrata the fall factor can be higher than 2

Les fondamentaux de l’alpinisme / The fundamentals

La chaîne d’assurage / The belay chain

La chaîne d’assurage

Une chaîne d’assurage est au minimum constituée par un point d’encrage, un mousqueton, une corde et le baudrier de celui qui est assuré.

D’autres éléments, tels que sangles, cordelette, coinceurs, broches à glace etc…, peuvent faire partie d’une chaîne d’assurage. Il est important d’avoir toujours à l’esprit que…

…la solidité d’une chaîne d’assurage est égale à son maillon le plus faible !

Partant de cette constatation, un relais constitué de deux broches à glace, deux mousquetons et une cordelette de 4 mm de diamètre n’est qu’illusion.

Le tableau ci-dessous donne une indication sur la résistance statique de quelques éléments d’une chaîne d’assurage.

Résistances statiques comparées

 

kN Kg

Force maximale lors dune chute en facteur 2

12 1220
Mousqueton, selon grand axe, doigt fermé 20 2040

Câble de coinceur 2 mm

2.5 250

Câble de coinceur 4 mm

9.8 1000

Sangle 2 bandes

10 1020

Sangle 4 bandes

20 2040

Cordelette 4 mm

3.2 325
Cordelette 7 mm 9.8 1000

Cordelette 8 mm

12.8 1305
Lunule 10 cm 6 – 7 610-715

Lunule 20 cm

12 1225

Broche à glace

9 – 11 915-1120

Plus d’informations ?..  Voir : Petzl et Alpiniste.fr

The belay chain

A belay chain consists at least of an anchor point, a karabiner, a rope and the belayer’s harness.

Other elements, such as straps, cords, stoppers, ice screws, etc., can form part of a belay chain. It is important to remember that…

…a belay chain is only as strong as its weakest link!

Based on this observation, a belay made up of two ice screws, two karabiners and a 4 mm diameter rope is nothing but an illusion.

The table below gives an indication of the static strength of some elements of a belay chain.

Comparative static resistances

kN Kg
Maximum force during a fall by a factor of 2 12 1220
Karabiner, long axis, closed finger 20 2040
2 mm wedge cable 2.5 250
4 mm wedge cable 9.8 1000
2-strap webbing 10 1020
4-strap webbing 20 2040
4 mm cord 3.2 325
7 mm cord 9.8 1000
8 mm cord 12.8 1305
Lunula 10 cm 6 – 7 610-715
Lunula 20 cm 12 1225
Ice spindle 9 – 11 915-1120

For more information… See : Petzl and Alpiniste.fr

Les fondamentaux de l’alpinisme / The fundamentals

Le relais / Mountaineering belay

Le relais

Le relais doit être absolument sûr et, si possible, confortable car c’est aussi un moment de repos.

S’arrêter avant d’être en bout de corde afin de conserver une distance de freinage suffisante en cas de chute (assurage dynamique).

S’auto-assurer dès l’arrêt. Pour changer de point d’auto-assurage, d’abord s’assurer au second avant de quitter le premier. Ne jamais être en défaut d’assurage.

Avaler le « mou » de la corde avant de faire le nœud d’assurage pour faire monter le compagnon.

Éviter de laisser pendre la corde sous le relais, la lover au fur et à mesure.

Si la corde est utilisée pour un rappel, avant de la quitter, relier le baudrier à un point d’assurage avec une cordelette ou une sangle.

Lorsque deux grimpeurs se retrouvent au relais, bien étudier les manœuvres de corde avant de les entreprendre, et personne à aucun moment ne se retrouvera non-assuré.

Ne pas précipiter le départ du premier avant que la corde ne soit bien préparée (il peut être très dangereux d’arrêter le premier lors de sa progression pour défaire un nœud dans la corde !).

Voir la vidéo

Plus d’info ?.. ici

The belay

The belay must be absolutely safe and, if possible, comfortable, as it is also a moment of rest.

Stop before you reach the end of the rope to maintain sufficient braking distance in the event of a fall (dynamic belay).

Self-belay as soon as you stop. To change self-belay points, first belay at the second point before leaving the first. Never fail to belay.

Take up the slack in the rope before tying the belay knot to bring your partner up.

Avoid letting the rope hang under the belay, wrapping it up as you go.

If the rope is being used for abseiling, before leaving it, connect the harness to a belay point using a cord or sling.

When two climbers meet at a belay point, study the rope manoeuvres carefully before beginning them, and at no time should anyone find themselves uninsured.

Don’t rush the start of the first climber before the rope has been properly prepared (it can be very dangerous to stop the first climber in his tracks to untie a knot in the rope!)

Watch the video

More info… here

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Assurage du grimpeur / Belaying the climber

L’assurage du grimpeur

Celui qui assure étant lui-même auto-assuré, sa fonction est de stopper la chute éventuelle de celui qui grimpe.

Pour cela, il faut placer un mousqueton à vis sur l’un des deux points fixes (dans le cas de deux points fixes reliés entre eux dans le rocher), ou sur le harnais dans tous les autres cas. Le freinage sera assuré par un nœud de demi-corde (ou demi-cabestan) dans le mousqueton à vis en question.

Concernant l’installation d’un relais dans le rocher et l’assurage de celui qui grimpe, les recommandations du CAS  « Technique et tactique en escalade plaisir« , fournissent des explications pertinentes.

Afin de minimiser le choc sur la chaîne d’assurage, et donc sur le corps de celui qui tombe, un premier relais intermédiaire sera placé juste au-dessus du relais. Se référer au facteur de chute.

Il faut cependant savoir que les cordes utilisées en montagne tendent à être de plus en plus fines et à présenter une surface résistante à l’eau. La capacité de ces cordes – surtout si elles sont neuves – à freiner une chute est moindre que celle des cordes plus grosses et non traitées.

Les cordes étant très sensibles à la chaleur, due notamment au frottement, ne jamais mettre corde sur corde.

Il est fortement conseillé de s’exercer à la pratique de l’assurage en école d’escalade
avant d’entreprendre une course en montagne

Plus d’infos ?.. Voir Petzl

Belaying the climber

As the belayer is self-insured, his function is to stop the climber from falling.

To do this, place a screw-in karabiner on one of the two fixed points (in the case of two fixed points linked together in the rock), or on the harness in all other cases. Braking will be provided by a half-rope knot (or half-cabstan) in the screwgate karabiner in question.

The recommendations made by the SAC « Technique et tactique en escalade plaisir » (Technique and tactics in pleasure climbing) explain how to set up a belay in the rock and how to belay the climber.

To minimise the impact on the belay chain, and therefore on the body of the person falling, a first intermediate belay device should be placed just above the belay device. Refer to the fall factor.

However, the ropes used in the mountains tend to be thinner and have a water-resistant surface. The ability of these ropes – especially if they are new – to break a fall is less than that of thicker, untreated ropes.

Ropes are very sensitive to heat, particularly from friction, so never put rope on rope.

 

We strongly advise you to practise belaying at a climbing school
before embarking on a mountain climb

More info ?… See Petzl