Préparer un plan de marche

Préparer un plan de marche

Prenons un exemple

Vous devez vous rendre de l’hôtel Weisshorn au sommet du Toûno (Val d’Anniviers, Suisse).
On visualise d’abord l’itinéraire sur la carte puis on établi le plan de marche correspondant.

Départ Hôtel Weisshorn, puis Les Faches Le VijiviLac du Toùno et enfin le sommet du Toùno.

Plan de marche

  Lieu Altitude Azimut Dénivelé Distance Temps
 Hôtel Weisshorn 2337
 Les Faches 2340 118 3 800 10
 Vijivi 2442 123 102 600 20
 Lac 2659 100 217 1700 46
 Toûno 3017 352 358 1000 74

Pour calculer le temps de marche, additionner la distance parcourue (en kilomètres) au dénivelé (en hectomètres), le tout multiplié par un indice fonction de la difficulté. Le résultat donne le temps en minutes.

La formule pour calculer le temps de marche

 (distance (km) + dénivellation (hm)) x indice = temps (minutes)

Calculons donc le temps de marche pour monter de l’hôtel Weisshorn au sommet du Toûno. De l’hôtel au lac, distance 3.1 km, dénivelé 320 m, sentier sac léger (indice 12). Du lac au sommet, distance 1 km, dénivelé 360 m, pierriers (indice 16).

  1. Hôtel – Lac: (3.10 + 3.20) x 12 = 76 minutes
  2. Lac – Toûno: (1.00 + 3.60) x 16 = 74 minutes
  3. Total: 76 + 74 = 150 minutes soit 2h30

Les indices en fonction des difficultés (a)

Difficulté Montée Descente
Sentier, sac léger 12 8
Sentier, sac lourd 14 9
Pierrier 16 6
Blocs de rocher 20 19

(a)Ces indices sont donnés à titre indicatif. Ils sont modifiables en fonction des expériences individuelles.

Azimut de retour

Pour revenir sur ses pas, il faut savoir calculer l’azimut de retour (contre azimut). Pour le calculer, il suffit d’ajouter 180° (si l’azimut est inférieur à 180°), ou retrancher 180° (si l’azimut excède 180°).
Exemples: Contre azimut de 60° = 60 + 180 = 240°.  Contre azimut de 310° = 310 – 180 = 130°

Le meilleur moyen pour acquérir les connaissances nécessaires est de suivre un cours pratique d’orientation.

De nombreux sites offrent la possibilité d’acquérir une formation théorique. Parmi ceux-ci, le site du CAS.

Autres outils et moyens

Il est très frustrant de se lever tôt, de trimballer un sac lourd, et d’avoir des ampoules aux pieds, pour se retrouver au milieu de nulle part… et pas sur le sommet convoité.

Pour éviter ces déboires, en plus des cartes, il est judicieux de se référer à d’autres sources telles que les topo-guides (exemple Valais), les récits de course, les photos. Ne pas hésiter à demander des renseignements au gardien.

Un carnet et un crayon dans le sac pourront souvent être utiles.

G P S

Il est indéniable que le GPS (Global Positioning System) peut rendre de précieux services en montagne.

Cependant il ne sera utile qu’aux conditions suivantes :

  • l’utiliser en permanence pour être à l’aise au moment où on en a vraiment besoin,
  • disposer d’une carte avec carroyage grille tracé,
  • préparer à l’ avance ses « waypoints » et routes, y compris les routes de secours et de repli,
  • utiliser un logiciel « traceur » avec câble de liaison et procédure de transfert,
  • toujours vérifier sa localisation par les méthodes classiques (quand c’est possible), carte, altimètre et bon sens.

Des informations utiles peuvent être trouvées sur GPS Track, un site consacré à l’utilisation du GPS en montagne.

Voir par exemple le site de Garmin sur l’utilisation d’un GPS Garmin.

Pour ma part, je n’utilise pas de GPS pour cause du poids…
…car il faut de toute façon avoir carte, boussole et altimètre + des piles de rechange !

Surtout, ne pas jeter les piles usagées dans la nature !

Altimètre

L’altimètre permet de se situer dans le plan vertical. La combinaison carte/boussole/altimètre permet une orientation très précise dans le terrain

L’altimètre est un baromètre; Il mesure la pression de l’air. La pression de l’air diminuant avec l’altitude, chaque modification d’altitude est donc enregistrée par l’altimètre.

Le cadran est étalonné, non pas en unités de pression mais en mètres.

Mais comme la pression varie également en fonction des conditions météorologiques, l’altimètre doit être régulièrement réajusté. Il faut le faire à chaque fois que l’on se trouve à un endroit dont on connaît l’altitude. Plus d’infos sur l’altimètre.

L’usage de l’altimètre est précieux. En particulier lors de traversées à flanc de montagne et par temps de brouillard. L’utilisation combinée de la carte, de la boussole et de l’altimètre permet de localiser avec précision sa position dans le terrain.
Un altimètre étant aussi un baromètre, il peut servir à anticiper les variations météo.

Pour de plus amples informations sur le choix et l’utilisation d’un altimètre se référer à l’ article du Spéléo Groupe La Tronche.

Boussole

La boussole permet de s’orienter dans le plan horizontal. La combinaison carte/boussole permet de déterminer une direction à suivre ou bien l’endroit où l’on se trouve

Elle comporte une aiguille aimantée qui indique le nord, un cadran divisé en 360 degrés ou 400 grades, une ligne de visée et un miroir permettant de voir en même temps la ligne de visée et l’aiguille aimantée.

Dans les Alpes, le nord magnétique fait un angle d’environ 3 degrés vers l’ouest avec le nord géographique.

Pour déterminer le nord géographique, tourner le cadran gradué de façon que le N, l’index nord, soit sur la ligne de visée. Tourner l’ensemble de la boussole en la maintenant horizontale jusqu’à ce que l’aiguille aimantée se place sur la graduation 357 d’un cadran divisé en 360 degrés. La ligne de visée indique alors le nord géographique.

Faire toujours attention à ce que la boussole soit maintenue bien horizontale.
Qu’elle soit tenue à bout de bras ou posée sur la carte, la partie ou se trouve le cadran (et l’attache du cordon) doit être orientée vers l’endroit où se trouve l’observateur.

Le site de la marque Recta donne des informations utiles sur Utilisation de la boussole.

Plus d’infos sur l’utilisation de la boussole.

Cartes topographiques

Les cartes topographiques

  • Echelle
  • Relief
  • Orientation
  • Cartes en ligne

L’échelle

C’est le rapport entre la distance réelle sur le terrain et sa représentation sur la carte.

Les cartes utilisées pour les courses en montagne sont à l’échelle 1/50 000 ou 1/25 000.

1/50 000 signifie que 1 cm sur la carte représente 50 000 cm = 500 m sur le terrain; 1/25 000 signifie que 1 cm sur la carte représente 25 000 cm = 250 m sur le terrain.

Le relief

Le relief est représenté par les courbes de niveaux. Une courbe de niveau est une ligne qui joint les points de même altitude.

Plus les courbes sont serrées, plus la pente est raide.

La différence d’altitude entre les courbes de niveau est l’équidistance. Elle est indiquée sur la carte et varie suivant l’échelle de la carte, parfois même suivant les zones de la carte si celle-ci est le résultat d’un assemblage de cartes pour couvrir tout un massif.

Pour faciliter la lecture, une courbe sur cinq (ou sur dix) est plus épaisse et porte une cote d’altitude, c’est la courbe maîtresse.

Les cartes récentes comportent un ombrage, le soleil étant au nord-ouest.

L’orientation de la carte

La carte est toujours cadrée de façon que ses bords latéraux aient une direction sud-nord (du bas vers le haut). Orienter la carte, c’est faire coïncider le nord géographique avec le nord de la carte. La carte étant orientée, les directions sur celle-ci correspondent aux directions sur le terrain.

Apprendre à lire une carte

Voir le site dédié de l’IGN.

Cartes topographiques en ligne

Avant-propos sur l’orientation

avant-propos
sur les différentes techniques d’orientation

« Pour savoir où l’on va, il faut savoir où l’on est ! » selon l’adage

 « Qui prend conseil franchit la montagne ; qui n’en prend point fait fausse route même en plaine » proverbe Turc

En montagne il est indispensable de connaître les différentes techniques d’orientation. L’arrivée du GPS peut apporter une aide non négligeable, mais cela doit rester un complément. Les techniques de bases doivent être maîtrisées malgré tout.

Pour atteindre l’endroit où l’on se propose d’aller, et surtout pour revenir en toute sécurité, il existe toute une série d’outils et de moyens.

 

Savoir utiliser ces outils est un gage d’autonomie et de sécurité.