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Do you want to go higher and come back safely ? … There’s no need to make a mountain out of a molehill !

Coinceurs / Wedges

Assurages dans le rocher / Rock belaying

Points d’assurage dans le rocher

C’est dans ce domaine que la prolifération de matériels nouveaux est la plus importante. Bien qu’étant fiables, ces matériels sont parfois d’un maniement délicat et leur poids pas négligeable. Mais il ne faut pas oublier que le rocher offre des possibilités d’assurage naturel tout aussi valable, à condition de savoir regarder et faire preuve de réflexion et d’astuce. Ce sont ces moyens d’assurage naturel que tout montagnard débutant se doit de connaître en premier lieu. Viennent ensuite les moyens artificiels.

         ♦ Points d’assurages naturels              ♦ Points d’assurage artificiels

—–Points d’assurages naturels—–

Dans le rocher solide, les points d’assurages naturels sont les plus sûrs. Ils sont constitués de bloc, becquet, fissure, colonnette, lunule, éventuellement arbuste.

Il faut bien examiner le point d’assurage avant de l’utiliser pour s’assurer de sa solidité. Les arêtes tranchantes seront émoussées à coup de marteau ou de piolet pour éviter qu’elles n’endommagent le matériel. Il faut se souvenir que les cordes, cordelettes et sangles en matériaux synthétiques résistent mal à l’action d’éléments tranchants, tout comme elles résistent mal à l’échauffement.

Pour utiliser les points d’appuis naturels, il faut avoir recours à un élément intermédiaire qui les relie à la corde par un mousqueton. Ce sera un anneau de corde, de cordelette ou de sangle. Ces anneaux, de tailles différentes, seront choisis en fonction des caractéristiques des points d’appui.

En présence d’un becquet arrondi, par exemple, on utilisera plutôt une sangle car elle aura une meilleure adhérence. En revanche, dans le cas d’un point d’appui aux arêtes aiguës, il faudra employer un anneau de corde de 9 ou 10 mm afin de limiter les risques de cisaillement – les sangles ayant une résistance au cisaillement moindre que les cordes ou les cordelettes. En tout état de cause préférez les sangles plates aux sangles tubulaires.

L’utilisation des anneaux sur becquet, qui est somme toute une pratique courante, exige de très sérieuses précautions pour éviter que l’anneau ne s’échappe du becquet par suite de la traction de la corde.

Au relais, ce type d’assurage du premier de cordée par le second est à proscrire, car dès la pose du premier relais intermédiaire, il y a risque d’arrachage vers le haut en cas de chute de celui qui grimpe. De toute façon, tout relais principal nécessite l’utilisation de deux points d’assurage, et l’anneau sur becquet devra être lui-même sécurisé contre tout arrachage vers le haut.

Très simple et rapide pour assurer le second de cordée: confectionner une boucle directement sur la corde de caravane en utilisant un noeud de huit et placer celle-ci autour d’un becquet. Le premier de cordée est ainsi automatiquement auto-assuré et il peut assurer son compagnon soit à l’épaule, soit en plaçant un système de freinage sur la boucle qui entoure le rocher.

—–Points d’assurages artificiels—–

Les parois d’escalade sont équipées de spits (aussi appelés piton à expansion, gollot ou cheville). Ces protections sont installées à demeure et procurent une haute protection.

En haute montagne les points d’assurages artificiels sont principalement constitués de pitons et de coinceurs. Ils sont en général installés par le grimpeur de tête et enlevés par le dernier grimpeur.

De nos jours les pitons sont rarement utilisés. Ils sont le plus souvent remplacés par les coinceurs. Cependant, on trouve encore d’anciens pitons dans certaines voies. Il est vivement conseillé de ne pas leur confier son avenir !

Il m’est arrivé (une seule fois bien sûr) de m’auto-assurer sur un piton
qui est sorti tout seul de la fissure lorsque j’ai enlevé le mousqueton !

Un coinceur est une pièce métallique que l’on coince dans une fissure du rocher. Bien positionné, il procure un encrage solide.

Il est possible, et parfois nécessaire (relais), de coupler plusieurs coinceurs ensemble en utilisant des sangles et/ou des cordelettes.

⇒ L’important est de prévoir dans quel sens se fera la traction
lors d’une chute éventuelle.

Belay points in the rock

This is where the proliferation of new equipment is greatest. Although reliable, this equipment is sometimes tricky to handle and not insignificant in weight. But we mustn’t forget that the rock offers natural belaying possibilities that are just as valid, provided you know how to look and use your wits. It’s these natural belay devices that all beginner climbers need to know about first. Then there are the artificial methods.

         ♦ Natural belay points          ♦ Artificial belay points

—–Natural belay points—–

In solid rock, natural belay points are the safest. They are made up of boulders, cleats, cracks, columns, lunulas and possibly shrubs.

The belay point should be examined carefully before use to ensure that it is solid. Sharp edges should be blunted with a hammer or ice axe to prevent damage to the equipment. Remember that ropes, cords and webbing made of synthetic materials have little resistance to the action of sharp elements, just as they have little resistance to overheating..

To use natural support points, you need to use an intermediate element that connects them to the rope via a carabiner. This can be a ring of rope, cord or webbing. These rings, of different sizes, will be chosen according to the characteristics of the support points.

If you have a rounded spoiler, for example, you’re better off using a strap, as it provides a better grip. On the other hand, if you have a sharp-edged support point, you should use a ring of 9 or 10 mm rope to limit the risk of shearing – webbing has less resistance to shearing than rope or cord. In any case, flat straps are preferable to tubular straps.

The use of rings on a spoiler, which is common practice after all, requires very serious precautions to prevent the ring escaping from the spoiler as a result of the pull of the rope.

At belays, this type of belaying of the first ascender by the second is to be avoided, because as soon as the first intermediate belay is put in place, there is a risk of it being torn off upwards in the event of the climber falling. In any case, all main belays require the use of two belay points, and the ring on the spur should itself be secured against being ripped off at the top.

It’s quick and easy to belay the second in command: make a loop directly on the caravan rope using a figure-of-eight knot and place it around a cleat. The leader is automatically self-assured and can belay his companion either on the shoulder or by placing a braking system on the loop around the rock.

—–Artificial belay points—–

Climbing walls are equipped with spits (also known as expansion pitons, gollots or pegs). These protections are permanently installed and provide a high level of protection.

In the high mountains, artificial belay points consist mainly of pitons and stoppers. They are generally installed by the lead climber and removed by the last climber.

Pitons are rarely used nowadays. They are usually replaced by stoppers. However, some old pitons can still be found on certain routes. We strongly advise you not to trust them with your future!

I’ve been known (just once, of course) to self-belay on a piton
which came out of the crack on its own when I removed the karabiner!

A wedge is a piece of metal that is wedged into a crack in the rock. Properly positioned, it provides a solid foothold.

It is possible, and sometimes necessary (belays), to link several wedges together using straps and/or ropes.

⇒ The important thing is to anticipate the direction of the pull
in the event of a fall !

Coinceurs / Wedges

Pitons-coinceurs / Pitons-stoppers

les pitons et les coinceurs

—–les pitons—–

Les pitons traditionnels sont de moins en moins utilisés
au profit des pitons à expansion et des coinceurs.

Crédit : Black Diamond Equipment

Piton à expansion avec sa plaquette.

Ce type de pitons est utilisé dans les écoles d’escalade et les voies très parcourues en falaise. Ils restent à demeure et offrent une très bonne protection. On les trouve rarement dans les voies classiques en haute montagne.

Photo : Amazon

—–Les coinceurs—–

Il existe de nombreux modèles de coinceurs déclinés selon différentes tailles. Convenablement placés dans les fissures ils offrent une très bonne protection. En général, ils sont faciles à récupérer.

Il existe différents types de coinceurs

Les bicoins (ou coinceurs à câble). Leur taille est relativement réduite. Pour éviter que les mouvements de la corde ne les fassent sortir de la fissure (le câble étant relativement rigide), il est recommandé d’y adjoindre une dégaine.

Les coinceurs hexagonaux. De taille plus importante, ils sont percés de trous dans lesquels on passe une sangle ou une cordelette. Il existe aussi des hexagonaux à câble.

Les coinceurs à cames appelés aussi coinceurs mécaniques ou « friends ». Ce sont effectivement des « amis » très efficaces. On en trouve de toutes les tailles. Leur prix cependant en limite la diffusion.

Il existe à la vente des crochets rigides qui facilitent la récupération des coinceurs; pour débrayer la came d’un coinceur mécanique ou pour déboucher une broche à glace.

Crochet pour lunule

Pour faciliter la réalisation d’une lunule (abalakov) dans la glace, le crochet est fixé au bout d’un câble semi-rigide.

Crochet pour lunule

Il existe également des crochets à lunule (abalakov) rigides.

Crochet pour lunule

—Astuce—

Combiner un anneau de corde et un coinceur.

Prendre un gros coinceur multicoins type Simond et y passer un brin de corde de 150 cm environ qui sera noué en anneau.

Utilisable en tant que coinceur et en tant qu’anneau de corde.

pitons and stoppers

—–pitons—–

Traditional pitons are being used less and less.
in favour of expanding pitons and stoppers.

Credit: Black Diamond Equipment

Expansion piton with insert

Ce type de pitons est utilisé dans les écoles d’escalade et les voies très parcourues en falaise. Ils restent à demeure et offrent une très bonne protection. On les trouve rarement dans les voies classiques en haute montagne.

Photo : Amazon

—–Stoppers—–

There are many different types and sizes of stoppers. Suitably placed in cracks, they offer excellent protection. In general, they are easy to retrieve.

There are different types of stoppers

Bicoins (or cable stoppers). They are relatively small. To prevent movement of the rope from pulling them out of the crack (the rope being relatively rigid), it is advisable to attach a quickdraw.

Hexagonal stoppers. Larger in size, they have holes through which a strap or cord is threaded. There are also cable-operated hexagonal stoppers.

Cam-type stoppers, also known as mechanical stoppers or « friends ». These are very effective « friends ». They come in all sizes. However, their price limits their availability.

Rigid hooks are available for sale to make it easier to retrieve stoppers; to disengage the cam on a mechanical stopper or to unblock an ice screw.

Crochet pour lunule

To make it easier to create a lunula (abalakov)

in the ice, the hook is attached to the end of a semi-rigid cable.

Crochet pour lunule

Rigid lunula (abalakov) hooks are also available.

Crochet pour lunule

—Tip—

Combine a rope ring and a stopper.

Take a large Simond-type multi-corner stopper and thread a 150cm strand of rope through it, tying it into a ring.

You can use it as a stopper and as a rope ring.

Coinceurs / Wedges

Le sac à dos / The rucksack

Remarques générales sur le matériel

Les magasins spécialisés regorgent de matériel de toute sorte, aux formes futuristes, aux couleurs chatoyantes et aux noms exotiques, le rêve ?..  Un rêve qui peut rapidement se transformer en cauchemar sous la forme d’un gouffre financier et d’un casse-tête technique si l’on n’y prend pas garde. Les indications qui suivent ne concernent que le matériel de base avec lequel le montagnard, aussi bien débutant que moyen, peut faire la plupart des courses. Le jour où vous aurez besoin de matériel spécialisé vous n’aurez probablement plus besoin de lire cette prose.

General notes on the equipment

Specialist shops are full of all kinds of equipment, with futuristic shapes, shimmering colours and exotic names – the dream? A dream that can quickly turn into a nightmare in the form of a money pit and a technical headache if you’re not careful. The following information covers only the basic equipment that most mountaineers, whether beginners or intermediate, can use on most trips. The day you need specialist equipment you probably won’t need to read this prose any more.

Le sac à dos

Quelques remarques générales sur les sac à dos

♦ Le sac à dos sera plutôt étroit, ne débordant pas du dos et, si possible, en forme de hotte (plus large en haut qu’en bas).

♦ Sans armature rigide.

♦ Sans poches latérales ni lanières de fixation des ski, ou alors amovibles.

♦ Avec poche(s) dans le rabat.

♦ Avec lanière ventrale très large (pour faire participer les hanches au portage).

♦ Imperméable avec fond doublé (peu de sacs sont réellement imperméables, prévoir un grand sac poubelle en plastique que l’on utilisera comme sac intérieur de protection contre l’humidité).

♦ Surtout, éviter une surabondance de gadgets qui augmentent le prix, le poids et les ennuis pendant la course.

Enfin, se souvenir que plus le sac est grand, plus on en met, et plus il est lourd à porter !

Conseils: 

Il peut arriver que la sangle nylon des bretelles glisse dans la boucle. On peut la bloquer en la tordant d’un tour sur elle-même avant de la passer dans la deuxième partie de la boucle.

J’ai un sac à dos de 30 litres pour les courses de deux jours, et un autre de 45 litres pour les courses plus longues.

The rucksack

Some general comments on rucksacks

♦ The rucksack will be rather narrow, not overhanging the back and, if possible, hood-shaped (wider at the top than at the bottom).

♦ Without rigid frames.

♦ Without side pockets or ski fastening straps, or else removable.

♦ With pocket(s) in the flap.

♦ With extra-wide belly strap (to involve the hips in carrying).

♦ Waterproof with lined bottom (few bags are actually waterproof, so bring a large plastic bin bag to use as an inner bag to protect against damp).

♦ Above all, avoid an overabundance of gadgets that increase the price, weight and trouble during the race.

Finally, remember that the bigger the bag, the more you put in, and the heavier it is to carry!

Tips:

The nylon strap of the shoulder straps can sometimes slip through the buckle. You can secure it by twisting it one turn before passing it through the second part of the buckle.

I have a 30-litre rucksack for two-day rides, and a 45-litre rucksack for longer rides.

Coinceurs / Wedges

Avant-propos équipement et matériel / Foreword equipment and materials

L’équipement et le matériel permettent aux alpinistes de vivre et de voyager en altitude. Le manque de matériel et le matériel en mauvais état ou non testé sont à l’origine de nombreux accidents.
Il est donc particulièrement important d’étudier ces facteurs.

Et pourtant… « La technique résout les problèmes et apporte des satisfactions, mais elle n’est qu’un moyen et reste pauvre si on la sépare de l’esprit qui la guide »
Gaston Rébuffat
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Equipment and gear enable mountaineers to live and travel at altitude. A lack of equipment and equipment in poor condition or untested are the cause of many accidents.
It is therefore particularly important to study these factors.

And yet… « Technique solves problems and brings satisfaction, but it is only a means and remains poor if we separate it from the spirit that guides it »  Gaston Rébuffat.

Équipements et matériels du montagnard

Quel que soit le matériel utilisé
il est essentiel de savoir s’en servir correctement

Mountain equipment and materials

Whatever equipment you use
it is essential to know how to use it correctly