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Vous voulez aller plus haut et revenir en toute sécurité ?
Il ne faut pas en faire toute une montagne  !

Do you want to go higher and come back safely ? …
There’s no need to make a mountain out of a molehill !

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Agressions de l’organisme liées à l’altitude

Ci-dessous nous allons traiter des agressions subies par l’organisme et
des moyens à mettre en œuvre pour réaliser un nouvel équilibre compatible avec la vie en altitude.

♦ Augmentation du froid pouvant provoquer des lésions

♦ Baisse de la pression atmosphérique pouvant provoquer le « mal des montagnes »

♦ Baisse de l’humidité atmosphérique

♦ Augmentation du rayonnement

— Le froid —

 

La sensation de froid est due à la vitesse de refroidissement de la surface de la peau.

Trois facteurs influent sur la vitesse de refroidissement : la température, la force du vent, et l’humidité de l’air.

La température baisse en moyenne de 0.8 degré par 100 mètres de dénivelé positif.

Le vent s’intensifie avec l’altitude.

En revanche, l’humidité de l’air diminue.

Vers 2000 mètres l’humidité relative a diminué de moitié par rapport au niveau de la mer, et des trois-quarts à 4000 mètres. Ce facteur de refroidissement diminue donc au fur et à mesure que l’on monte. Il faut savoir que la conduction thermique de l’eau est 20 fois supérieure à celle de l’air, ce qui explique qu’un froid humide est plus difficile à supporter qu’un froid sec.

L’homme ne peut vivre que dans une fourchette de température très étroite autour de 37 degrés. Il doit donc constamment gérer son capital thermique. Quand sous l’effet du froid les pertes de chaleur dépassent les gains, l’organisme va réagir de deux façons, il va : limiter les pertes en diminuant le débit sanguin cutané, et augmenter la production interne de chaleur.

 

Diminution du débit sanguin cutané

La peau contrôle en permanence les échanges thermiques de notre corps avec l’extérieur. Pour préserver les organes vitaux d’une baisse dangereuse de température, la peau va diminuer son irrigation sanguine.

Le bénéfice est double:

(1) une peau froide constitue une barrière efficace contre les pertes de chaleur, car moins irriguée elle est moins conductrice de chaleur;

(2) le sang ne circulant plus en surface et dans les extrémités, il se refroidit moins.

Production interne de chaleur

La thermogenèse peut être volontaire. L’exercice physique est un bon moyen de se réchauffer mais il consomme de l’énergie. Les aliments apportent en plus de leur valeur nutritionnelle un gain de chaleur à la digestion.

Elle peut être aussi involontaire. Le frisson est une contraction musculaire involontaire visant à produire de la chaleur. La sécrétion hormonale intervient dans la lutte contre le froid en augmentant les métabolismes.

Les lésions dues au froid

♦  Gelures     ♦  Hypothermie

Les gelures

La gelure est une brûlure par le froid. Les gelures affectent « l’écorce » du corps, c’est à dire la peau et les extrémités. Elles ne menacent pas directement la vie. En fait, c’est comme si « l’écorce » se sacrifiait pour préserver les organes vitaux.

Ce qui fait le danger des gelures c’est qu’elles s’installent sans prévenir, de façon progressive et insidieuse. Lorsqu’il y a risque de gelure, chaque membre de la cordée doit observer ses compagnons afin de déceler une éventuelle apparition de plaques blanchâtres sur le nez, les joues ou les oreilles. Ces gelures, si elles sont fréquentes ne sont jamais très graves.

Plus graves sont les gelures des doigts et des orteils. Il faut se souvenir que lorsqu’il y a du vent des gelures peuvent survenir assez rapidement. L’humidité est un facteur aggravant.

Températures ressenties en fonction du vent
Vitesse du vent (Km/h)
Température ressentie  (°C)
0 5 0 -5 -10 -15 -20
5 4 -2 -7 -13 -19 -24
10 3 -3 -9 -15 -21 -27
15 2 -4 -11 -17 -23 -29
20 1 -5 -12 -18 -24 -30
30 0 -7 -14 -20 -26 -33
50 -2 -8 -15 -22 -29 -35
70 -2 -9 -16 -23 -30 -37

-10 à -24: La peau nue exposée ressent le froid. Risque d’hypothermie si l’exposition est de longue durée et sans protection. Porter plusieurs couches de vêtements, un chapeau et des gants.

-25 à -37: Risque de gel de la peau (gelure grave). Surveiller tout engourdissement ou blanchiment de la figure, des doigts, des oreilles et du nez. Risque d’hypothermie si l’exposition est d’assez longue durée et sans protection. Porter plusieurs couches de vêtements, un bonnet et des gants chauds. Couvrir le visage.

Ne jamais frictionner des membres gelés car les tissus sont fragiles, bien qu’ils soient insensibles. Ne jamais réchauffer à la chaleur d’une flamme car la température est trop élevée.

Une règle importante: Il ne faut entreprendre le réchauffement d’un membre gelé que si l’on est sûr de pouvoir entretenir un réchauffage constant et suffisant jusqu’à l’évacuation. Un réchauffage lent et insuffisant, souvent suivi de re-gelure fait encourir de sérieuses complications.

Il faut savoir qu’une extrémité réchauffée est inutilisable et le montagnard devient un impotent.

Au vu des expériences vécues et des constatations médicales, on peut marcher longtemps avec des pieds gelés sans risquer davantage de complications.

Ne pas hésiter à organiser l’évacuation !

L’hypothermie

L’hypothermie commence lorsque la production de chaleur par l’organisme ne couvre plus les pertes caloriques. Des lésions par hypothermie peuvent donc survenir par des températures supérieures à zéro degré. Il faut se souvenir que la perte de chaleur corporelle n’est pas seulement fonction de la température, mais surtout du vent et dans une moindre mesure de l’humidité.

Il est vital de rester calme et bien maîtriser la situation afin d’éviter un gaspillage de calories. Les décharges d’adrénaline dues au stress et à la panique brûlent très rapidement les réserves de l’organisme. Il est arrivé que des randonneurs peu expérimentés perdus en moyenne montagne meurent en une nuit. Boire, manger et rester calme aideront à sortir de cette mauvaise situation.

La perte de chaleur moyenne, au repos et sans vent, est estimée à 2.8 degrés/heure dans la neige et 4.1 degrés heure en plein air. Après une heure trois quart passé dans la neige, sous une avalanche par exemple, le corps est à 32 degrés, température à laquelle commencent les perturbations physiques.

Après quatre heures un quart, le corps est à 25 degrés et il y a risque de mort.

Le diagnostic est en général évident. Jusqu’à 35 degrés, l’individu reste conscient et peut décrire ses sensations.

Au dessous de 33 degrés, les idées ne sont plus très claires. La peau est froide, le visage livide, le pouls est faible et rapide. Par moment le malade est agité de tremblements.

Il faut tout de suite soustraire le malade du froid. Lui mettre des habits secs, se mettre avec lui dans un duvet préchauffé, lui donner des boissons chaudes et sucrées, placer des gourdes d’eau chaude sous les aisselles et entre les cuisses.

Surtout éviter un brassage rapide du volume sanguin entre la périphérie froide et le centre resté plus chaud. Pas de frictions, pas de mouvements et… pas d’alcool.

L’hypothermie est une urgence médicale !

— Baisse de la pression atmosphérique —

 

Lorsque l’altitude augmente la pression atmosphérique diminue et, parallèlement, celle de l’oxygène aussi.

A 2500 mètres, la pression de l’oxygène n’est plus que les trois quarts de ce qu’elle est au niveau de la mer, à 5500 mètres la moitié et à 8500 mètres le tiers. Or, la pression est la seule force qui fait progresser l’oxygène de l’air ambiant aux cellules de l’organisme.

Pour éviter l’hypoxie (oxygénation insuffisante) et les risques de mal des montagnes, une adaptation des mécanismes physiologiques va s’effectuer au niveau respiratoire avec une augmentation du volume de l’air inspiré, au niveau sanguin avec une augmentation du nombre de globules rouges et enfin au niveau cellulaire, en permettant une meilleure libération de l’oxygène de son transporteur.

Le mal des montagnes regroupe un ensemble de symptômes qui se manifestent à des degrés divers selon les personnes.

Il se manifeste généralement par des maux de tête, des nausées, un manque d’appétit, des étourdissements et des insomnies. Dans la majorité des cas, tout rentre dans l’ordre au bout de quelques jours.

L’apparition de vomissements, la diminution du débit urinaire et la persistance de violents maux de tête malgré l’aspirine, sont les manifestations d’un oedème cérébral.

Des difficultés respiratoires, la toux, un sentiment d’oppression dans la cage thoracique, la faiblesse et, finalement, la fièvre sont les manifestations d’un oedème pulmonaire.

Le mal aigu des montagnes (le MAM) peut affecter les personnes à partir d’une altitude de 2000 mètres déjà. Les symptômes apparaissent de 4 à 8 heures après l’arrivée en altitude. Ils évoluent en 3 à 4 jours.

Les enfants sont particulièrement vulnérables.

Pour prévenir le MAM il faut boire abondamment et avoir une alimentation de type hyper glucidique.

Une progression lente est le meilleur moyen de minimiser les risques.

En cas de doute, il faut impérativement descendre,
à une altitude inférieure d’au moins 500 mètres.

— Baisse de l’humidité atmosphérique —

 

La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air diminue avec l’altitude.

A 4000 mètres, la tension de vapeur d’eau ne représente plus que le quart de sa valeur au niveau de la mer.

Si on ajoute à cela que le volume d’eau contenu dans l’air est plus faible aux températures basses qu’aux températures élevées, il devient manifeste que l’air qui entoure le montagnard est sec.

Cet air sec augmente la déshydratation contre laquelle l’organisme n’a aucune protection. Cet air sec et froid est aussi à l’origine de l’irritation des voies respiratoires et des maux de gorge.

La déshydratation a une conséquence directe sur la performance physique.

Une perte d’eau de 2 % du poids du corps (soit un litre et demi pour 80 kilos)
diminue la performance de 20 %

— Augmentation du rayonnement —

Les rayons dont il faut se protéger sont les Ultra-Violets (UV). Il y a trois sortes d’UV: les UVC, UVB et UVA par ordre décroissant de nocivité. Les UVC sont arrêtés par l’atmosphère et ne nous atteignent pratiquement pas. Par contre toute exposition prolongée aux UVB et UVA va provoquer des brûlures de la peau et des yeux.

Plus on s’élève, plus la couche de protection atmosphérique diminue et le rayonnement UVB augmente.

L’intensité du rayonnement augmente de 4% tous les 300 mètres.

En outre, plus le soleil est bas sur l’horizon, plus la traversée atmosphérique est longue et moins intense est le rayonnement qui parvient jusqu’au sol. Il y a donc un maximum d’UVB entre 11 h et 14 h. Les rayons ne tombent pas tout droit sur la terre. Ils sont diffusés par l’air, les particules de vapeur d’eau et de poussière.

Si les alto-cumulus de moyenne altitude absorbent la majeure partie des UV,

Les cirrus de haute altitude qui donnent un ciel gris très lumineux transmettent presque autant d’UV qu’un ciel clair. La réflexion du sol dépend de sa nature, elle peut être importante (jusqu’à 90% sur la neige).

Altitude-related stresses on the body

Below we look at the stresses on the body and how to achieve a new balance compatible with life at altitude.

♦ Increased cold can cause injury

♦ Decrease in atmospheric pressure may cause « mountain sickness

♦ Decrease in atmospheric humidity

♦ Increased radiation

— Cold weather —

 

The sensation of cold is due to the rate at which the surface of the skin cools.

Three factors influence the rate of cooling: temperature, wind strength and air humidity.

The temperature drops by an average of 0.8 degrees per 100 metres of positive ascent.

The wind increases with altitude.

On the other hand, air humidity is falling.

At around 2,000 metres, relative humidity is half that at sea level, and three-quarters at 4,000 metres. This cooling factor therefore decreases as you climb. It should be remembered that water is 20 times more thermally conductive than air, which explains why it is more difficult to bear a damp cold than a dry one.

Humans can only live within a very narrow temperature range of around 37 degrees. We must therefore constantly manage our thermal capital. When the cold causes heat loss to exceed heat gain, the body reacts in two ways: it limits heat loss by reducing cutaneous blood flow, and it increases internal heat production.

 

Decreased cutaneous blood flow

The skin constantly controls our body’s heat exchange with the outside world. To protect vital organs from a dangerous drop in temperature, the skin reduces its blood supply.

the benefits are twofold:

(1) cold skin acts as an effective barrier against heat loss, as it has less blood supply and conducts less heat;

(2) as blood no longer circulates on the surface and in the extremities, it cools less.

Internal heat production

Thermogenesis can be voluntary. Physical exercise is a good way of warming up, but it consumes energy. In addition to their nutritional value, foods also provide heat gain during digestion.

It can also be involuntary. Shivering is an involuntary muscle contraction designed to produce heat. Hormone secretion plays a part in combating the cold by increasing metabolisms.

Cold injuries

♦ Frostbite ♦ Hypothermia

Frostbite

Frostbite is a cold burn. Frostbite affects the « crust » of the body, i.e. the skin and extremities. It is not a direct threat to life. In fact, it is as if the « bark » were sacrificing itself to preserve the vital organs.

The danger of frostbite is that it sets in without warning, gradually and insidiously. When there is a risk of frostbite, each member of the rope party must observe his companions to detect any appearance of whitish patches on the nose, cheeks or ears. Frostbite, though frequent, is never very serious.

More serious are frostbite of the fingers and toes. Remember that frostbite can occur quite quickly in windy conditions. Humidity is an aggravating factor.

Wind chill temperatures
Wind speed (Km/h)
Temperature felt (°C)
0 5 0 -5 -10 -15 -20
5 4 -2 -7 -13 -19 -24
10 3 -3 -9 -15 -21 -27
15 2 -4 -11 -17 -23 -29
20 1 -5 -12 -18 -24 -30
30 0 -7 -14 -20 -26 -33
50 -2 -8 -15 -22 -29 -35
70 -2 -9 -16 -23 -30 -37

-10 to -24: Exposed bare skin feels the cold. Risk of hypothermia if exposed for long periods without protection. Wear several layers of clothing, a hat and gloves.

-25 to -37: Risk of skin freezing (severe frostbite). Watch for numbness or whitening of the face, fingers, ears and nose. Risk of hypothermia if exposure is long enough and unprotected. Wear several layers of clothing, a hat and warm gloves. Cover your face.

Never rub frozen limbs as the tissues are fragile, even though they are insensitive. Never heat with an open flame, as the temperature is too high.

An important rule: a frozen limb should only be rewarmed if you are sure you can maintain constant and sufficient rewarming until evacuation. Slow and insufficient rewarming, often followed by refreezing, can lead to serious complications.

It should be remembered that a reheated extremity is unusable and the mountaineer becomes impotent.

In the light of experience and medical findings, you can walk for a long time with frozen feet without risking further complications.

Don’t hesitate to organise an evacuation

Hypothermia

Hypothermia begins when the body’s production of heat no longer covers the loss of calories. Hypothermic injuries can therefore occur at temperatures above zero. It is important to remember that body heat loss is not only a function of temperature, but also of wind and, to a lesser extent, humidity.

It’s vital to remain calm and in control of the situation to avoid wasting calories. The adrenalin rushes caused by stress and panic burn up the body’s reserves very quickly. Inexperienced hikers lost in mid-mountain terrain have been known to die overnight. Drinking, eating and staying calm will help you get out of this bad situation.

The average heat loss, at rest and with no wind, is estimated at 2.8 degrees/hour in the snow and 4.1 degrees/hour in the open air.

After an hour and three quarters spent in the snow, under an avalanche for example, the body is at 32 degrees, the temperature at which the physical disturbances begin. After four and a quarter hours, the body is at 25 degrees and there is a risk of death.

The diagnosis is usually obvious. Up to 35 degrees, the individual remains conscious and can describe his sensations.

Below 33 degrees, ideas are no longer very clear. The skin is cold, the face livid, the pulse weak and rapid. At times the patient is agitated by tremors.

The patient must be taken out of the cold immediately. Dress him in dry clothes, lie down with him in a pre-warmed duvet, give him hot, sweet drinks and place bottles of hot water under his armpits and between his thighs. Above all, avoid rapid mixing of blood volume between the cold periphery and the warmer centre. No friction, no movement and… no alcohol.

Hypothermia is a medical emergency!

—Drop in atmospheric pressure—

 

As altitude increases, atmospheric pressure decreases and, at the same time, so does oxygen pressure.

At 2500 metres, oxygen pressure is only three quarters of what it is at sea level, at 5500 metres half and at 8500 metres one third. Yet pressure is the only force that moves oxygen from the ambient air to the body’s cells.

To avoid hypoxia (insufficient oxygenation) and the risk of mountain sickness, physiological mechanisms will adapt at respiratory level by increasing the volume of air inspired, at blood level by increasing the number of red blood cells and finally at cellular level, by allowing better release of oxygen from its carrier.

Mountain sickness brings together a range of symptoms that manifest themselves to varying degrees depending on the individual.

It generally manifests itself as headaches, nausea, lack of appetite, dizziness and insomnia. In most cases, everything returns to normal after a few days.

The appearance of vomiting, reduced urine output and the persistence of violent headaches despite aspirin are signs of cerebral oedema.

Difficulty breathing, coughing, a feeling of tightness in the chest, weakness and, finally, fever are the signs of pulmonary oedema.

Acute mountain sickness (AMS) can affect people at altitudes of 2000 metres and above. Symptoms appear 4 to 8 hours after arriving at altitude. They progress over 3 to 4 days. Children are particularly vulnerable.

To prevent ASM, you need to drink plenty of fluids and eat a high-carbohydrate diet.

Slow progression is the best way to minimise the risks.

If in doubt, you must descend, at least 500 metres lower.

—Lower atmospheric humidity—

 

The amount of water vapour in the air decreases with altitude.

At 4000 metres, water vapour pressure is only a quarter of its value at sea level.

If we add to this the fact that the volume of water contained in the air is lower at low temperatures than at high temperatures, it becomes clear that the air surrounding the mountain dweller is dry.

This dry air increases dehydration, against which the body has no protection. This dry, cold air also causes irritation of the respiratory tract and sore throats.

Dehydration has a direct impact on physical performance.

A water loss of 2% of body weight (i.e. one and a half litres for 80 kilos)
reduces performance by 20%

—Increased radiation—

 

The rays we need to protect ourselves from are ultraviolet rays (UV). There are three types of UV: UVC, UVB and UVA, in decreasing order of harmfulness. UVC is blocked by the atmosphere and hardly reaches us at all.

However, prolonged exposure to UVB and UVA will cause burns to the skin and eyes.

The higher you go, the more the layer of atmospheric protection diminishes and UVB radiation increases.

The intensity of the radiation increases by 4% every 300 metres.

What’s more, the lower the sun is on the horizon, the longer it takes to cross the atmosphere and the less intense the radiation that reaches the ground. There is therefore a maximum of UVB between 11am and 2pm. The rays do not fall straight to earth. They are scattered by the air, water vapour and dust particles.

While mid-altitude alto-cumulus clouds absorb most of the UV,

High-altitude cirrus clouds, which give a very bright grey sky, transmit almost as much UV as a clear sky.

Reflection from the ground depends on its nature, and can be significant (up to 90% on snow).

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Augmentation du rayonnement / Increased radiation

Augmentation du rayonnement

Les rayons dont il faut se protéger sont les UltraViolets (UV). Il y a trois sortes d’UV: les UVC, UVB et UVA par ordre décroissant de nocivité. Les UVC sont arrêtés par l’atmosphère et ne nous atteignent pratiquement pas. Par contre toute exposition prolongée aux UVB et UVA va provoquer des brûlures de la peau et des yeux.

Plus on s’élève, plus la couche de protection atmosphérique diminue et le rayonnement UVB augmente.

L’intensité du rayonnement augmente de 4% tous les 300 mètres.

En outre, plus le soleil est bas sur l’horizon, plus la traversée atmosphérique est longue et moins intense est le rayonnement qui parvient jusqu’au sol. Il y a donc un maximum d’UVB entre 11 h et 14 h. Les rayons ne tombent pas tout droit sur la terre. Ils sont diffusés par l’air, les particules de vapeur d’eau et de poussière.

Si les alto-cumulus de moyenne altitude absorbent la majeure partie des UV,

les cirrus de haute altitude qui donnent un ciel gris très lumineux transmettent presque autant d’UV qu’un ciel clair. La réflexion du sol dépend de sa nature, elle peut être importante (jusqu’à 90% sur la neige).

Increased radiation

The rays we need to protect ourselves from are ultraviolet rays (UV). There are three types of UV: UVC, UVB and UVA, in decreasing order of harmfulness. UVC is blocked by the atmosphere and hardly reaches us at all. However, prolonged exposure to UVB and UVA will cause burns to the skin and eyes.

The higher you go, the more the layer of atmospheric protection diminishes and UVB radiation increases.

The intensity of the radiation increases by 4% every 300 metres.

What’s more, the lower the sun is on the horizon, the longer it takes to cross the atmosphere and the less intense the radiation that reaches the ground. There is therefore a maximum of UVB between 11am and 2pm. The rays do not fall straight to earth. They are scattered by the air, water vapour and dust particles.

While mid-altitude alto-cumulus clouds absorb most of the UV, high-altitude cirrus clouds, which give a very bright grey sky, transmit almost as much UV as a clear sky. Reflection from the ground depends on its nature, and can be significant (up to 90% on snow).

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Que faire en cas d’accident / What to do in case of an accident

Que faire en cas d’accident ?

On applique les principes généraux du secourisme dispensés par l’ Alliance suisse des samaritains
et on organise l’évacuation du blessé.

Premières mesures

Ou premiers PAS : Protéger, Alerter, Secourir

  • Prendre soi-même toutes les précautions nécessaires pour éviter un second accidenté.
  • Mettre le blessé à l’abri d’un nouvel accident.
  • Le manipuler avec précaution car il peut être touché à la colonne vertébrale.
  • Arrêter l’hémorragie si besoin est.
  • Le couvrir, car il est en état de choc.
  • Le rassurer, car sa survie dépendra beaucoup du moral qu’il conservera.

— Organisation des secours —

Si l’on dispose de matériels de communication opérationnels (radio, téléphone…) les secours seront demandés par voie hertziènes, sinon il faudra aller les chercher… ou les attendre.

 

— Appeler les secours —

Le téléphone portable est très pratique pour appeler les secours.

Le problème est que la couverture en zones montagneuses est loin d’être parfaite. En de nombreux endroits le téléphone ne captera pas de signal. Il y a également des différences de couverture selon les opérateurs.

En Suisse, hors Valais

Les secours en montagne sont effectués par la REGA dont le numéro d’alarme est le 1414.
Voir également l’application mobile d’urgence de la REGA.

En Valais

C’est l’OCVS qui organise les secours. Le numéro d’appel d’urgence sanitaire est le 144.
Les possesseurs de la carte de sauvetage Air-Glaciers peuvent demander les secours en composant le 1415.

En France

Le 15 pour une urgence médicale (SAMU), le 17 (Brigade de Gendarmerie locale), le 04 50 53 16 89 (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix).

En Italie le 118.
Soccorso Alpino Aosta: 800 319 319

En Autriche le 140

En Europe le numéro d’alarme général est le 112

C’est le numéro qui aura le plus de chance de « passer ». En montagne, beaucoup de zones ne sont pas couvertes et certaines ne sont couvertes que par un opérateur. Or le 112 passera même si le relais déclenché n’est pas celui de votre opérateur. Deuxième avantage : dans la panique ou si vous passez l’alerte avec un téléphone qui n’est pas le vôtre, vous pouvez taper 112 à la place du code pin et vous serez mis en relation avec le CTA (Centre de Traitement de l’Alerte). Le 112 peut être utilisé aussi en Suisse (l’appel est alors dévié sur la centrale régionale de la police: 117).

SOS en Morse

C’est l’interprétation en code Morse du signal de détresse et de demande d’assistance immédiate. Ce signal est constitué de trois points, trois traits et trois points (· · · — — — · · · ). Il doit être envoyé comme s’il formait une lettre unique (sans intervalle entre les lettres). On peut utiliser une source sonore ou lumineuse.

Une autre solution consiste à se munir d’une radio en s’assurant qu’elle puisse émettre et recevoir sur les fréquences utilisées par les secours en montagne.

Son prix, ainsi que les restrictions légales attachées à son utilisation expliquent pourquoi peu de montagnards en sont équipés.

— Aller chercher les secours —

Deux solutions sont possibles: partir chercher les secours ou bien attendre sur place. La décision ne sera pas toujours facile à prendre.

Si le groupe est composé de trois personnes ou plus, l’une d’entre elles reste avec le blessé et le ou les autres partent chercher du secours. Mais attention, la décision doit être mûrement réfléchie. Il s’agit de savoir si celui qui reste seul avec le blessé va supporter la nuit, le froid, la solitude et l’angoisse de devoir s’occuper de son compagnon d’infortune. Il faut aussi se demander si celui ou ceux qui partent, en terrain peut-être dangereux, ne prennent pas des risques déraisonnables.

Dans le cas d’une cordée de deux, le rescapé doit rester avec le blessé, même si ce dernier n’est que légèrement atteint. Il est alors important de connaître et de savoir utiliser les différents signaux de détresse.

Si l’accident a eu lieu près d’un endroit habité, le compagnon peut éventuellement aller chercher du secours à condition de prendre un certain nombre de précautions. Il attache le blessé pour l’assurer et pour éviter tout mouvement inconsidéré; lui laisse de la nourriture, de la boisson et des vêtements; l’informe de sa destination et du temps qu’il pense être absent. L’endroit sera balisé par un cairn et les lieux attentivement repérés. En tout état de cause, l’absence ne doit pas excéder deux à trois heures.

— Attendre les secours —

S’il n’est pas possible d’appeler ou d’aller chercher les secours, la seule solution est de rester auprès du blessé et attendre que les secours viennent à vous.

D’où l’importance de faire savoir au gardien du refuge,
ou à toute autre personne, l’endroit où l’on va !

— Les informations à communiquer —

Les renseignements à donner lors de la demande de secours sont les suivants :

 

  • L’heure de l’accident
  • Le lieu exact (savoir lire les coordonnées sur une carte)
  • Les circonstances
  • Le nombre de blessés
  • La nature des blessures
  • La nature du terrain et les difficultés d’accès
  • Le temps qu’il fait
  • Son identité et les moyens pour pouvoir être joint.

What to do in the event of an accident

We apply the general principles of first aid
taught by the Swiss Alliance of Samaritans
and organise the evacuation of the injured person.

Initial measures

Or « premiers PAS » : Protéger, Alerter, Secourir

♦ Take all the necessary precautions to avoid a second accident.
♦ Protect the injured person from another accident.
♦ Handle the casualty with care, as the spinal column may be affected.
♦ Stop the bleeding if necessary.
♦ Cover him, as he is in a state of shock.
♦ Reassure him, as his survival will depend very much on his morale.

— Emergency organisation —

If you have operational communications equipment (radio, telephone, etc.), help will be requested by radio, otherwise you will have to go and get it… or wait for it.

Calling for help

Go for help

Waiting for help

Information to communicate

— Calling for help —

Mobile phones are a great way of calling for help.

The problem is that coverage in mountainous areas is far from perfect. In many places the phone will not pick up a signal. There are also differences in coverage between operators.

In Switzerland, outside the Valais

Mountain rescue services are provided by REGA, whose emergency number is 1414.
See also the REGA emergency mobile application.

In the Valais

The emergency services are organised by the OCVS. The emergency health number is 144.
Holders of the Air-Glaciers rescue card can request assistance by dialling 1415.

In France

Dial 15 for a medical emergency (SAMU), 17 (local Gendarmerie Brigade), 04 50 53 16 89 (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix).

In Italy 118

Soccorso Alpino Aosta: 800 319 319

In Austria the 140

 

In Europe, the general alarm number is 112

This is the number that will have the best chance of getting through. In the mountains, many areas are not covered and some are only covered by one operator. But 112 will get through even if the relay triggered is not that of your operator. Second advantage: in a panic, or if you raise the alarm with a phone that isn’t yours, you can type 112 instead of the pin code and you’ll be put through to the CTA (Centre de Traitement de l’Alerte). 112 can also be used in Switzerland (the call is then diverted to the regional police centre: 117).

SOS in Morse code

This is the Morse code interpretation of the distress and immediate assistance signal.

This signal consists of three dots, three dashes and three dots (…—…). It must be sent as if it were a single letter (with no gaps between the letters). A sound or light source can be used.

Another solution is to buy a radio and make sure it can transmit and receive on the frequencies used by mountain rescue services. The price of a radio and the legal restrictions on its use explain why so few mountaineers have one.

— Going for help —

There are two possible solutions: go and get help or wait on the spot. It’s not always an easy decision.

If there are three or more people in the group, one of them stays with the injured person and the other(s) go off to find help.

But be careful, the decision must be carefully considered.

You need to know whether the person who stays alone with the injured person can cope with the night, the cold, the loneliness and the anguish of having to look after his or her companion in misfortune.

You also have to ask yourself whether the person or persons setting off into what could be dangerous terrain are taking unreasonable risks.

In the case of a two-person rope party, the rescuer must stay with the injured person, even if the latter is only slightly injured. It is therefore important to know how to use the various distress signals.

If the accident has taken place near to an inhabited area, the companion may be able to go for help, provided he takes a number of precautions.

He ties up the injured person to secure him and to avoid any careless movements; he leaves him food, drink and clothing; he informs him of his destination and how long he thinks he will be away.

The place will be marked with a cairn and the location carefully identified. In any case, the absence should not exceed two to three hours.

— Waiting for help —

If it is not possible to call or go for help, the only solution is to stay with the injured person and wait for help to come to you.

That’s why it’s so important to let the hut warden,
or anyone else, know where you’re going!

— Information to be communicated —

The following information must be provided when requesting assistance:

♦ The time of the accident
♦ The exact location (read the coordinates on a map)
♦ the circumstances
♦ Number of injured
♦ Nature of injuries
♦ Nature of terrain and access difficulties
♦ The weather
♦ His identity and how he can be reached.

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Baisse de l’humidité atmosphérique / Decrease in atmospheric humidity

Baisse de l’humidité atmosphérique

La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air diminue avec l’altitude.

A 4000 mètres, la tension de vapeur d’eau ne représente plus que le quart de sa valeur au niveau de la mer.

Si on ajoute à cela que le volume d’eau contenu dans l’air est plus faible aux températures basses qu’aux températures élevées, il devient manifeste que l’air qui entoure le montagnard est sec.

Cet air sec augmente la déshydratation contre laquelle l’organisme n’a aucune protection. Cet air sec et froid est aussi à l’origine de l’irritation des voies respiratoires et des maux de gorge.

La déshydratation a une conséquence directe sur la performance physique.

Une perte d’eau de 2 % du poids du corps (soit un litre et demi pour 80 kilos)
diminue la performance de 20 % !

Decrease in atmospheric humidity

The amount of water vapour in the air decreases with altitude.

At 4000 metres, water vapour pressure is only a quarter of its value at sea level.

If we add to this the fact that the volume of water contained in the air is lower at low temperatures than at high temperatures, it becomes clear that the air surrounding the mountain dweller is dry.

This dry air increases dehydration, against which the body has no protection. This dry, cold air also causes irritation of the respiratory tract and sore throats.

Dehydration has a direct impact on physical performance.

A water loss of 2% of body weight (i.e. one and a half litres for 80 kilos)
reduces performance by 20%!

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Les dangers subjectifs / Subjective dangers

Les dangers subjectifs

On parle de dangers subjectifs
pour les risques liés à l’élément humain

— Incapacité physique —

Les alpinistes doivent connaître leurs capacités physiques et leurs limites. La force et l’endurance s’acquièrent par l’entraînement, la connaissance des limites par l’expérience.

L’endurance est mise à l’épreuve non seulement par la durée de la course, mais aussi et surtout par des circonstances particulières telles que l’altitude et le mauvais temps.

Se lancer dans une course de haute montagne sans préparation physique adéquate, c’est mettre sa vie et celle de ses compagnons en danger.

— Impréparation morale —

La carence des ressources morales peut, dans bien des cas, être plus grave que la défaillance des ressources physiques.

La peur, qui entraîne des réactions souvent imprévisibles et toujours dangereuses, est due à l’ignorance de soi et de la montagne. Là aussi, l’expérience est la meilleure garantie de réactions saines et efficaces devant des difficultés ou en cas d’accident.

La montagne est impitoyable avec les irréfléchis, les étourdis, les vaniteux et les téméraires. En toute circonstance, cependant, le montagnard doit faire preuve de bon sens.

— Lacunes intellectuelles et techniques —

Les lacunes intellectuelles et techniques constituent une source importante de dangers. Le montagnard doit être capable de préparer sa course correctement et avoir le bagage technique pour la mener à bien en toute sécurité.

Préparer une course c’est savoir lire un guide et interpréter correctement les informations, c’est être capable de préparer l’itinéraire en utilisant la carte, c’est connaître la météo, etc.

Être techniquement apte à évoluer dans le terrain, c’est savoir s’orienter, c’est connaître les rudiments de l’escalade rocheuse et glacière, c’est savoir utiliser correctement le matériel.

— Équipement inadéquat —

Une lacune dans l’équipement et le matériel, un manque d’entretien sont des sources d’accident.

Le montagnard sera avisé de prendre soin de son matériel, de ne pas s’encombrer de superflu mais de s’assurer l’indispensable.

— Mauvaise appréciation des conditions —

Sous-estimer les difficultés d’une course… ou sur-estimer ses propres capacités; manque d’informations; mauvaise interprétation des prévisions météo; départ trop tardif.

Autant de facteurs pouvant transformer une course en calvaire.

— Danger confondu avec difficulté —

Une ascension peut être difficile, voire très difficile, sans être pour autant dangereuse.

Une course peu difficile, voire même facile, peut être périlleuse. Ainsi, une escalade verticale dans du bon rocher et correctement assurée est-elle moins dangereuse que la descente d’une pente d’herbe humide au dessus d’un à-pic ou la traversée d’un couloir balayé par des chutes de pierres.

— Cordée non homogène —

Le choix des compagnons de cordée est déterminant aussi bien pour le succès (ou l’échec) de la course, que pour la sécurité de la cordée toute entière.

Chaque membre de la cordée est tel l’anneau d’une chaîne et la défaillance d’un des anneaux affaiblit gravement l’efficacité de l’ensemble.

 

La force d’une cordée

est en faite celle de son élément le plus faible

— Physical ineptitude and unpreparedness —

Mountain climbers need to know their physical capabilities and their limits. Strength and stamina are acquired through training; knowing your limits through experience.

Stamina is put to the test not only by the duration of the race but also, and above all, by particular circumstances such as altitude and bad weather.

To embark on a high mountain race without proper physical preparation is to put your own life and that of your companions at risk.

 

— Moral unpreparedness —

The lack of moral resources can, in many cases, be more serious than the lack of physical resources.

Fear, which leads to reactions that are often unpredictable and always dangerous, is due to ignorance of oneself and of the mountain. Here too, experience is the best guarantee of healthy and effective reactions in the face of difficulties or in the event of an accident.

The mountain is merciless to the thoughtless, the giddy, the vain and the reckless. In all circumstances, however, mountaineers must use common sense.

 

— Intellectual and technical gaps —

Intellectual and technical shortcomings are a major source of danger. Mountain climbers need to be able to prepare their route correctly and have the technical knowledge to complete it safely.

Preparing for a race means knowing how to read a guidebook and interpret the information correctly, being able to prepare the route using a map, knowing the weather forecast, etc.

Being technically able to evolve in the terrain means knowing how to orientate yourself, knowing the rudiments of rock and ice climbing, and knowing how to use equipment correctly.

 

— Inadequate equipment —

Inadequate equipment and material, and a lack of maintenance are sources of accidents.

The mountaineer is advised to take care of his equipment, not to carry superfluous items but to ensure that he has the essentials.

 

— Poor assessment of conditions —

Underestimating the difficulties of a race… or overestimating your own abilities; lack of information; misinterpreting the weather forecast; starting too late.

These are just some of the factors that can turn a race into an ordeal.

 

— Danger confused with difficulty —

A climb can be difficult, even very difficult, without being dangerous.

A route that is not very difficult, or even easy, can be dangerous. For example, a vertical climb in good rock and correctly belayed is less dangerous than descending a wet grass slope over a cliff or crossing a couloir swept by falling rocks.

 

— Non-homogeneous roped party —

The choice of rope-mates is decisive both for the success (or failure) of the race and for the safety of the entire rope party.

Each member of the rope party is like a ring in a chain, and the failure of one of the rings seriously weakens the effectiveness of the whole.

The stength of a roped party

is in fact the strength of its weakest element

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Les dangers objectifs / Objective hazards

Les dangers objectifs

On parle de dangers objectifs pour les risques liés au terrain ou à la météo

— Les chutes de pierres —

C’est le danger le plus grave auquel est exposé le montagnard car la trajectoire des pierres est absolument imprévisible.

Les chutes de pierres sont en général provoquées par le dégel; elles se produisent donc le plus souvent lorsque le soleil commence à faire fondre la glace qui scelle les blocs. Les animaux et les hommes peuvent aussi déclencher des chutes de pierres.

— Les chutes de glace (séracs, corniches) —

Le danger de chute de séracs s’accentue avec l’élévation de la température.

Cependant, des chutes de séracs peuvent se produire aussi à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, engendrées par la poussée du glacier.

Le danger que représentent les corniches est double. Elles menacent les pentes qu’elles dominent et peuvent à tout moment les balayer en avalanche. Elles peuvent aussi s’effondrer sous le poids du montagnard qui se serait aventuré sur ce balcon de neige.

La ligne de rupture d’une corniche est difficile à évaluer.

— Les avalanches —

Ce phénomène n’est pas réservé à l’hiver ou au printemps.

En été aussi il se produit des avalanches, souvent sous la forme de coulées de neige sur les pentes exposées au soleil.

Mais le piège le plus insidieux et le plus difficile à déceler est constitué par les plaques à vent. Une grande prudence s’impose dans une course de neige après une période de mauvais temps, surtout si les chutes de neige ont été accompagnées de vent.

Lors de la planification d’une course il serait judicieux de consulter le site du CAS sur les avalanches.

Le SLF (Institut pour l’étude de la neige et des avalanches)donne également des informations pertinentes sur la neige et les avalanches.

— Crevasses, ponts de neige —

Ce sont les crevasses recouvertes et les ponts de neige qui sont les plus dangereux.

En fait, tout glacier recouvert de neige est dangereux. La règle est de ne jamais circuler sur un glacier recouvert de neige sans être encordé.

Il convient également de se méfier des résidus d’avalanche qui recouvrent un torrent.

Louis Lachenal (1921-1955), membre de la compagnie des guides de Chamonix, premier vainqueur de l’Annapurna, est décédé suite à une chute dans un torrent recouvert de neige.

— Les phénomènes atmosphériques —

Les manifestations atmosphériques sont à l’origine des plus grandes tragédies alpines.

Ces phénomènes sont:

En haute montagne, les changements de temps peuvent être très rapides et très brutaux.

Dans bien des cas, la retraite immédiate sera la solution la plus sage. Si celle-ci est impossible et que le montagnard se trouve « pris au piège » alors, il aura tout le loisir de méditer sur l’importance des prévisions météorologiques.

Dans sa lutte contre le mauvais temps, le montagnard devra faire appel à toutes ses ressources physiques et morales.

Il verra à quel point sont importants: les prévisions météo, le plan de marche, la tenue d’un horaire et l’équipement.

Le vent

En éliminant le manchon d’air chaud que chaque personne a autour de soit, le vent accentue considérablement les méfaits du froid.

Même par beau temps le vent augmente la difficulté de la course.
Il compromet l’équilibre, aveugle en soulevant la neige
et menace la communication entre les membres de la cordée en emportant les paroles.

Il faut, en particulier, craindre le foehn car il accroît les chutes de pierres, de glace et les dangers d’avalanche.

Le froid

Le mauvais temps est presque toujours accompagné d’une baisse importante de la température.

Il engendre les gelures et l’hypothermie qui entraîne la mort. Pour s’en défendre, l’importance de l’équipement est primordiale.

En cas d’immobilisation forcée et de bivouac il faudra tenir compte de l’humidité et du vent qui ont la particularité d’aggraver les effets du froid.

Le brouillard

Le brouillard peut dérouter le montagnard le plus averti, même dans un terrain qui lui est familier.

Le recours au plan de marche et l’utilisation avisée de la boussole et de l’altimètre pourront seuls être de quelques secours.

Parfois, mieux vaudra attendre sur place que le brouillard se lève, ou rebrousser chemin en suivant scrupuleusement les traces de montée.

La neige

Elle recouvre les prises et les rend glissantes.

Elle donne naissance à des coulées de neige dans les couloirs. Les pieds s’enfoncent et la progression devient pénible.

La visibilité diminue.

Accompagnée de vent, elle va recouvrir les crevasses de fragiles ponts de neige extrêmement dangereux.

La pluie et la grêle

Elles rendent les surfaces glissantes et donnent naissance dans les couloirs et les cheminées à des cascades qui charrient des pierres.

Le verglas

Sous l’effet du froid l’eau de ruissellement se transforme en verglas.

La pellicule de glace est si fine qu’elle est invisible, avec pour conséquence le risque d’être surpris.

Le verglas peut se produire également lorsque les gouttes de pluie sont en surfusion, c’est à dire encore liquides à une température inférieure à zéro degré. Le choc sur la roche rompt l’équilibre et l’eau se transforme instantanément en glace.

Les chutes de pierres

C’est le danger le plus grave auquel est exposé le montagnard car la trajectoire des pierres est absolument imprévisible.

Les chutes de pierres sont en général provoquées par le dégel; elles se produisent donc le plus souvent lorsque le soleil commence à faire fondre la glace qui scelle les blocs.

Les animaux et les hommes peuvent aussi déclencher des chutes de pierres.

L’orage et la foudre

Ce sont des manifestations atmosphériques que le montagnard craint à juste titre.

L’orage se déchaîne le plus souvent dans l’après-midi. Les signes précurseurs sont connus: formation de cumulo-nimbus sombres (nuages en forme d’enclume), levée d’un fort vent et ionisation de l’air.

Ce dernier phénomène est particulièrement impressionnant.

L’air s’emplit de crépitements, la pointe du piolet émet un son qui ressemble au bourdonnement d’une abeille, les cheveux peuvent se dresser sur la tête comme tirés par une main invisible, dans l’obscurité des aigrettes bleutées scintillent aux cheveux et aux dentelures rocheuses.

La foudre peut frapper à tout instant.

Pour éviter un coup direct, le montagnard doit quitter les sommets et les crêtes vers des zones plus plates.

Ne pas courir.

Descendre d’au moins 30 mètres.

Si possible se réfugier sur un replat, à proximité d’un point élevé qui servira de paratonnerre.

En pratique, le ressaut devrait dominer de 5 à 10 fois la hauteur de la personne.

Celle-ci doit se tenir écarté de la paroi d’une distance égale à sa propre hauteur pour éviter d’être victime des courants de terre.

Ces risques indirects sont d’ailleurs ceux auxquels les montagnards sont le plus exposés.

Se tenir éloigné des parois d’au moins 1.5 mètres, qu’il s’agisse d’un rocher vertical, d’un plafond ou d’un fond de grotte.

En forêt s’éloigner le plus possible des troncs.

S’écarter des pylônes des lignes à haute tension, et de toute structure métallique.

Eviter les zones humides.

La position assise, genoux relevés et pieds joints est la meilleure.

Une corde roulée, placée entre le corps et le sol, augmente encore la protection.

Enfin, une commotion même légère, peut faire lâcher prise et entraîner une chute grave.

Un auto-assurage est vivement conseillé.

Ne pas se placer dos contre la paroi.

Se mettre à l’écart, en adoptant la position assise, genoux relevés et pieds joints.

Eviter les trous peu profonds et ne pas se tenir à l’entrée des grottes, le courant de terre peut sauter la dépression et traverser le corps.

En groupe, maintenir un écart de 3 mètres minimum entre chaque membre.

Remplacer ses vêtements humides de sueur par des vêtements secs et enfiler une veste imperméable.

Écarter piolet, crampons et autres objets métalliques.

Éteindre le téléphone portable et la radio.

Cet article de Montagne-Magazine
donne des informations utiles sur le comportement à adopter en cas d’orage en montagne.

Dans la forme la plus grave, le foudroyé est inconscient,
avec arrêt cardiaque et respiratoire.
Il faut aussitôt entreprendre une réanimation !

Objective hazards

Objective hazards are risks associated with the terrain or the weather.

— Falling rocks —

This is the most serious danger facing mountaineers, as the trajectory of the rocks is absolutely unpredictable. Rockfalls are generally triggered by the thawing of the ice, so they usually occur when the sun begins to melt the ice that seals the blocks. Animals and humans can also trigger rockfalls.

— Ice falls (séracs, corniches) —

The danger of falling seracs increases as the temperature rises. However, seracs can also fall at any time of the day or night as a result of the glacier’s thrust.

The danger posed by cornices is twofold. They threaten the slopes they dominate, and can sweep them away in an avalanche at any moment. They can also collapse under the weight of a mountaineer who has ventured onto this snow balcony. The breaking line of a cornice is difficult to assess.

— Avalanches —

This phenomenon is not confined to winter or spring. Avalanches also occur in summer, often in the form of snowflows on slopes exposed to the sun. But the most insidious trap, and the hardest to detect, is wind slabs. Great care must be taken on a snow run after a period of bad weather, especially if the snowfall has been accompanied by wind.

When planning a trip, it’s a good idea to consult the SAC avalanche website.

The SLF also provides relevant information on snow and avalanches.

— Crevacesses, snow-bridges —

Covered crevasses and snow bridges are the most dangerous. In fact, any snow-covered glacier is dangerous. The rule is never to travel on a snow-covered glacier without being roped up.

You should also be wary of avalanche residue covering a torrent. Louis Lachenal (1921-1955), a member of the Compagnie des Guides de Chamonix and the first winner of the Annapurna, died after falling into a snow-covered torrent.

— Atmospheric phenomena —

Atmospheric phenomena are at the root of some of the Alps’ greatest tragedies.

These phenomena are:

Wind

Cold

Fog

Snow

Rain

Ice

falling rocks

Thunderstorms and lightning

In the high mountains, weather changes can be very rapid and brutal. In many cases, immediate retreat will be the wisest solution. If this is impossible and the mountaineer finds himself « trapped », then he will have plenty of time to reflect on the importance of weather forecasts.

In his battle against bad weather, the mountaineer will have to call on all his physical and moral resources. He will see just how important the weather forecast, the route plan, keeping to a timetable and the equipment are.

The wind

By removing the sleeve of warm air that everyone has around them, the wind considerably accentuates the effects of the cold.

Even in fine weather, the wind increases the difficulty of the race.

It compromises your balance, blinds you by blowing up the snow

and threatens communication between the members of the roped party by taking away their words.

In particular, you need to be wary of the foehn wind, which increases the risk of rock and ice falls and the danger of avalanches.

The cold

Bad weather is almost always accompanied by a significant drop in temperature.

This can lead to frostbite and hypothermia, which can be fatal.

To protect against this, the importance of equipment is paramount.

In the event of forced immobilisation or bivouac, you need to take account of the humidity and wind, which have the particularity of aggravating the effects of the cold.

The fog

Fog can confuse the most experienced mountaineer, even in familiar terrain.

A walking plan and the wise use of a compass and altimeter are the only things that can help.

Sometimes it’s better to wait for the fog to lift, or to turn back and follow the tracks back up carefully.

The snow

It covers the holds and makes them slippery. It gives rise to snow slides in the corridors. Feet sink and progress becomes difficult. Visibility diminishes. Accompanied by wind, it covers the crevasses with fragile, extremely dangerous snow bridges.

Rain and hail

They make surfaces slippery and create waterfalls in corridors and chimneys that carry stones.

The ice

Under the effect of the cold, run-off water turns to ice. The film of ice is so thin that it is invisible, so there is a risk of being caught out.

Freezing rain can also occur when raindrops are supercooled, i.e. still liquid at sub-zero temperatures.

The impact on the rock breaks the equilibrium and the water is instantly transformed into ice.

Falling rocks

This is the most serious danger facing mountaineers, as the trajectory of the rocks is absolutely unpredictable.

Rockfalls are generally triggered by the thawing of the ice, so they usually occur when the sun begins to melt the ice that seals the blocks.

Animals and humans can also trigger rockfalls.

Storm and lightning

These are atmospheric events that mountain dwellers rightly fear. Thunderstorms usually break out in the afternoon. The warning signs are well known: the formation of dark cumulonimbus clouds (anvil-shaped clouds), strong winds and ionisation of the air.
This last phenomenon is particularly impressive. The air fills with crackling sounds, the tip of an ice axe emits a sound that resembles the buzzing of a bee, hair can stand on end as if pulled by an invisible hand, and in the darkness bluish egrets sparkle in the hair and on the jagged rocks..

Lightning can strike at any time. To avoid a direct hit, mountaineers should leave the peaks and ridges for flatter areas. Do not run.
Descend at least 30 metres. If possible, take refuge on a flat area close to a high point that can be used as a lightning rod.
In practice, the rise should be 5 to 10 times the person’s height. The person should keep away from the wall by a distance equal to their own height to avoid falling victim to earth currents.

These are the indirect risks to which mountaineers are most exposed. Keep at least 1.5 metres away from walls, whether they are vertical rocks, ceilings or cave floors. In the forest, keep as far away as possible from tree trunks.
Keep away from high-voltage pylons and all metal structures. Avoid damp areas.

Sitting with knees up and feet together is the best position.

A rolled rope, placed between the body and the ground, further increases protection. Finally, even a slight concussion can cause you to let go and lead to a serious fall.

Self-belay is strongly recommended.

Do not stand with your back against the wall.

Move out of the way, adopting a sitting position with knees up and feet together.

Avoid shallow holes and do not stand at the entrance to caves, as the earth current can jump the depression and pass through the body.

In groups, maintain a minimum distance of 3 metres between each member.

Replace sweaty clothes with dry ones and put on a waterproof jacket.

Put away ice axes, crampons and other metal objects.

Switch off mobile phones and radios.

This article from Montagne-Magazime

provides useful information on what to do in the event of a storm in the mountains.

In the most severe form, the victim is unconscious,
with cardiac and respiratory arrest.
Resuscitation must be started immediately !

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Dangers en montagne et secours / Mountain hazards and rescue

dangers et secours

Prétendre que l’alpinisme n’est pas dangereux serait manquer d’honnêteté intellectuelle ;
y voir la source de tous les dangers, c’est se priver d’une activité gratifiante

 

 

J’aime à ce propos mentionner que les risques me semblent beaucoup plus importants sur la route,
que ceux que je prends lors de la course elle-même.

Cependant, les plus grands dangers que court le montagnard ne sont pas dans la montagne; ils sont en lui. Ce sont l’ignorance, l’irréflexion et la présomption.

Dans un accident, la part de la fatalité est infime comparée à la grande part de responsabilité de la victime elle-même.

L’usage a consacré une classification des dangers en deux catégories:

les dangers objectifs et

les dangers subjectifs.

Les premiers sont inhérents à la nature de la montagne et au temps;

ils ne peuvent être que réduits.

Les seconds, relèvent du montagnard lui-même et de ce fait devraient, et peuvent généralement être évités. Si malgré tout un accident arrive, que faire ?

dangers and rescue

To claim that mountaineering is not dangerous is to lack intellectual honesty;
to see it as the source of all danger is to deprive yourself of a rewarding activity

 

I like to mention that the risks seem to me to be much greater on the road,
than those I take during the race itself.

However, the greatest dangers facing mountain climbers are not on the mountain; they are within the climber. They are ignorance, thoughtlessness and presumption.

In an accident, fate plays a tiny part compared to the victim’s own responsibility.

Dangers have traditionally been classified into two categories: objective dangers and subjective dangers.

The former are inherent to the nature of the mountain and the weather; they can only be reduced.

The latter are the responsibility of the mountaineer and should therefore be, and generally can be, avoided.

If an accident does happen, what should you do?

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Observations caractéristiques / Characteristic observations

les observations caractéristiques

Le vent

Il faut attacher beaucoup d’importance à l’annonce par la météo de « vents instables » ou « vents variables et faibles ». Ces termes sont liés à un temps à évolution diurne et on peut s’attendre à une aggravation des conditions météorologiques dans la journée ou au plus tard le lendemain.

L’association de l’instabilité et du vent variable et faible conduit souvent à la formation d’orages.

Un vent fort pendant la nuit suivit par des températures élevées le matin sont des signes annonciateurs de mauvais temps.

En revanche, si la nuit a été froide et sans vent et qu’il y a du brouillard dans les vallées le matin, la journée sera belle.

La « montagne qui fume »

Lorsque du sommet de la montagne se détache horizontalement un panache blanc et que la forme de celui-ci varie constamment tout en gardant une direction constante, deux interprétations peuvent être données.

Si le panache est translucide et s’il prend naissance sur un sommet enneigé, alors il peut être constitué de cristaux de neige emportés par le vent. le phénomène se produit uniquement par beau temps, et il constitue un bon moyen de connaître la direction du vent en altitude.

Si le vent est orienté nord, le beau temps tiendra au moins toute la journée.

Si en outre, on décèle une composante est, on peut être sûr qu’il fera encore très beau le lendemain.

En revanche, si le panache est orienté au sud, il est probable que le temps s’aggravera dès le lendemain.

Un phénomène similaire peut être dû à la formation d’un petit nuage. Dans ce cas le panache est beaucoup plus important que le précédent.

Cela signifie que les vents en altitude sont modérés à forts et que l’atmosphère est humide et instable.

Mais comme les forts courants détruisent l’instabilité on peut considérer que le beau temps persistera quelle que soit la direction du vent.

Les nuages lenticulaires

Ces nuages sont dus à la déformation de l’écoulement horizontal de l’air par le relief. Ils témoignent de la présence de vents modérés à forts en altitude.

En général, ils annoncent l’arrivée d’une perturbation qui peut atteindre la région dans les 24 heures.

Les halos

Les halos autour du soleil et de la lune dénotent la présence d’un voile fin de nuages appelé cirro-stratus.

C’est le signe précurseur de l’arrivée du mauvais temps dans quelques heures, ou dans une demi-journée tout au plus.

Les traînées d’avion à réaction

Si les traînées sont courtes, le beau temps persistera,

si elles sont longues (si elles couvrent une très grande partie du ciel) le beau temps ne durera probablement pas plus de la journée.

Pression atmosphérique

(Extrait de « La Montagne » par Jean-Marie Levrard)

Les variations de pression peuvent être observées sur l’altimètre.

  • Cours irréguliers de variations de pressions: Temps instable.
  • Chute de pression persistante entre 10h30 et 11h30: Pluie assurée dans les 24 heures avec des vents d’Ouest et plus tard avec des vents d’Est.
  • Chute constante et accentuée de la pression: Précipitations certaines.
  • La pression baisse, le vent tourne du Nord ou de l’Est vers le Sud ou le Sud-Ouest: Précipitations certaines.
  • Chute de pression rapide mais limitée, avec chaleur et sans vent: Orages.
  • Légères chutes de pression l’après-midi: Pas de grande signification.
  • La pression ne monte que dans l’après-midi: Eclaircies de brève durée.
  • La pression monte et le vent passe du Sud au Nord en passant par l’Ouest: Rapide amélioration.
  • La pression augmente fortement en quelques heures (4 à 6 mB): Eclaircies de brève durée.
  • La pression monte sensiblement au cours de la journée: Beau temps pour une journée.
  • Pression élevée inhabituelle, air humide et pas de vent: Brouillard et beau temps.
  • Augmentation de pression lente et régulière au cours de 2 à 3 jours: Une période de temps sec s’annonce.

Couleur du ciel

La couleur du ciel au coucher ou au lever du soleil est très difficile à interpréter.

Ce type d’information ne peut être utile qu’associé à la direction du vent en altitude.

characteristic observations

The wind

When the weather forecast says « winds unstable » or « winds variable and light », it is important to take note.

These terms are associated with diurnal weather conditions, which can be expected to worsen during the day or the following day at the latest.

The combination of instability and variable, light winds often leads to the formation of thunderstorms.

Strong winds overnight followed by high temperatures in the morning are signs of bad weather.

On the other hand, if the night has been cold and windless and there is fog in the valleys in the morning, the day will be fine.

The « mountain that smokes »

When a white plume rises horizontally from the top of the mountain and its shape varies constantly while maintaining a constant direction, there are two possible interpretations.

If the plume is translucent and originates on a snow-covered summit, then it may be made up of snow crystals carried by the wind. This phenomenon only occurs in good weather, and is a good way of finding out the direction of the wind at altitude.

If the wind is northerly, the fine weather will last at least all day.

If there is also an easterly component, we can be sure that the weather will still be fine the following day.

On the other hand, if the plume is south-flowing, the weather is likely to get worse the next day.
A similar phenomenon may be due to the formation of a small cloud.

In this case the plume is much larger than the previous one.

This means that the winds aloft are moderate to strong and that the atmosphere is humid and unstable.

But as the strong currents destroy the instability, we can assume that the fine weather will persist whatever the wind direction.

Lenticular clouds

These clouds are due to the deformation of the horizontal air flow by the relief. They indicate the presence of moderate to strong winds aloft.

In general, they herald the arrival of a disturbance which may reach the region within 24 hours.

The halos

The halos around the sun and moon indicate the presence of a thin veil of cloud called cirro-stratus.

This is the precursor to the arrival of bad weather in a few hours, or half a day at most.

Jet plane trails

If the trails are short, the fine weather will persist;

if they are long (if they cover a very large part of the sky) the fine weather will probably last no longer than the day.

Atmospheric pressure

(Extract from « La Montagne » by Jean-Marie Levrard)

Pressure variations can be seen on the altimeter.

♦ Irregular course of pressure variations: Unstable weather.
♦ Persistent drop in pressure between 10.30 and 11.30: Rain guaranteed within 24 hours with westerly winds and later with easterly winds.
♦ Constant and accentuated fall in pressure: Precipitation certain.
♦ Pressure drops, wind veers from North or East to South or South-West: Precipitation certain.
♦ Rapid but limited fall in pressure, with heat and no wind: Thunderstorms.
♦Slight pressure drops in the afternoon: No great significance.
♦ Pressure rises only in the afternoon: brief sunny spells.
♦ Pressure rises and the wind shifts from south to north, passing through the west: Rapid improvement.
♦ The pressure rises sharply in a few hours (4 to 6 mB): brief spells of sunshine.
♦ Pressure rises significantly during the day: fine weather for a day.
♦ Unusually high pressure, humid air and no wind: Fog and fine weather.
♦ Pressure rises slowly and steadily over 2 to 3 days: A period of dry weather is on the way.

Colour of the sky

The colour of the sky at sunset or sunrise is very difficult to interpret.

This type of information can only be useful in conjunction with wind direction aloft.

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Types de temps en été / Types of weather in summer

Types de temps en été

Sans entrer dans les détails,
essayons de résumer l’évolution du temps correspondant à chacun de ces types,
complété par les conditions automnales.

Parmi les types de temps d’été on peut en mentionner quatre:

1)  Temps estival décadaire

2)  Temps à évolution diurne

3)  Le front quasi-stationnaire

4)  Le type de temps d’été classique

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Plus  Le type de temps d’automne

Temps estival décadaire

Après une aggravation passagère le temps s’améliore lentement pendant 24 à 48 heures.

Les averses s’espacent et restent localisées sur les pentes nord. Le vent en altitude est un courant modéré de secteur nord. La température est plutôt basse pour la saison. La visibilité est excellente.

Vers le deuxième ou troisième jour, le ciel devient clair et le beau temps s’établit. Puis la température commence à augmenter lentement, le vent faiblit et tourne au secteur nord-est.

En fin de matinée, des cumulus peuvent apparaître au voisinage des sommets mais ils disparaissent en fin d’après-midi.

Cette période de beau temps dure quelques jours.

Cependant la température s’élève chaque jour davantage.

Entre le huitième et le dixième jour, le temps change brusquement.

Le temps devient « lourd », l’humidité de l’air augmente et le vent est nul à basse altitude. En haute montagne le vent tourne au sud puis progressivement au sud-ouest.

Enfin le mauvais temps arrive, de façon brusque et marquée. Cette perturbation donne des averses orageuses sur l’ensemble des Alpes occidentales accompagnées de brouillards et d’une chute rapide de la température.

Ces « tourmentes » durent rarement plus de une à quelques heures mais elles peuvent se répéter.

Temps à évolution diurne

Ce type de temps se développe sur une période de 24 heures qui peut se renouveler plusieurs fois de suite.

Au lever du jour, la température est légèrement supérieure à la normale saisonnière et il n’y a pas de vent. Le ciel est peu nuageux ou à moitié couvert par des nuages à différents niveaux. La visibilité est excellente.

Au cours de la matinée, les nuages se regroupent et deviennent de plus en plus épais.

En fin de matinée, les sommets de plus de 2000m sont pris tandis que les sommets les plus élevés supportent une masse grossissante de nuages.

Durant l’après-midi le phénomène s’accentue et, brusquement, l’orage éclate.

Front quasi-stationnaire

C’est une perturbation qui se forme sur place et qui évolue très lentement pendant plusieurs jours.

Le ciel est couvert à très nuageux, la base des nuages étant relativement élevée, de l’ordre de 3000 à 4000m, parfois plus.

Des pluies faibles et intermittentes se manifestent fréquemment et peuvent durer parfois plusieurs heures. Elles sont rarement accompagnées de vent. On ne remarque aucun changement dans la direction du vent en altitude qui reste d’ailleurs très faible. Les températures ne changent guère d’un jour à l’autre.

Ce type de temps peut ne se manifester que très rarement au cours d’un été; en revanche, au cours d’autres étés, un tel front quasi-stationnaire peut apparaître fréquemment et on a alors ce qu’on appelle un été pourri.

Temps d’été classique

C’est le temps idéal. Cette situation apparaît lorsque la France est sous l’influence de l’anticyclone des Açores.

Les hautes pressions sont sur le proche Atlantique et leur face orientale située sur le pays forme une dorsale qui évacue les perturbations vers le nord.

C’est le beau temps général sur les Alpes. Le vent en altitude est faible de secteur nord. Les températures sont agréables, parfois légèrement inférieures à la moyenne saisonnière.

Types de temps d’automne

En conditions automnales, le montagnard peut craindre le passage d’un front froid, ou au contraire bénéficier d’un régime anticyclonique.

Ces types de temps peuvent apparaître durant la deuxième quinzaine du mois d’août.

Régime perturbé avec passage du front froid

C’est une incursion d’un type de temps d’hiver. Une perturbation traverse la France est le temps subit une aggravation passagère qui peut durer 36 heures.

Avant l’arrivée de la perturbation le temps est clair et le vent en altitude est faible de secteur ouest à sud-ouest. Le ciel devient nuageux à très nuageux, tout d’abord par des nuages très élevés qui laissent les sommets dégagés, puis, rapidement le ciel est entièrement couvert par des nuages de niveau moyen et les sommets sont pris.

En quelques heures, l’aggravation est accompagnée de précipitations modérées et parfois très élevées mais alors de courte durée. Le vent se renforce et peut donner des bourrasques violentes. C’est le passage du front froid.

Enfin le temps s’améliore avec l’apparition de belles éclaircies alternant avec des passages nuageux pouvant donner encore des averses isolées mais souvent localisées sur les versants nord.

Le vent est de secteur nord. La température subit une baisse très marquée, de 5 à 10 degrés, en moins d’une heure.

La limite des chutes de neige peut s’abaisser de 1000 mètres  On se trouve à ce moment dans un ciel de traîne.

Cela peut durer de 12 à 48 heures avec, parfois, une nouvelle aggravation du temps.

Régime anticyclonique avec circulation continentale

La situation est caractérisée par une zone de hautes pressions centrées sur l’Europe occidentale.

Les courants en altitude sont faibles et ils ont une composante est. Le temps est beau avec un ciel clair.

L’isotherme zéro est situé à une altitude élevée pour la saison, soit au-dessus de 3000 mètres dans les Alpes du nord.

Ce type de temps peut durer de une à trois semaines. C’est un temps idéal pour parcourir la montagne.

Cependant, la présence du relief peut renforcer ou atténuer tel ou tel caractère et les données générales doivent être interprétées en fonction des observations locales qui peuvent être obtenues notamment auprès des gardiens de cabanes.

Par ailleurs, un certain nombre d’observations caractéristiques peuvent également fournir de précieuses informations sur l’évolution du temps.

Types of weather in summer

Without going into detail, let’s try to summarise the evolution of the weather corresponding to each of these types,
supplemented by autumnal conditions

There are four types of summer weather:

1) Decadal summer weather

2) Diurnal weather

3) The quasi-stationary front

4) The classic type of summer weather

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More Autumn weather

 

Decadal summer weather

After a temporary worsening, the weather improved slowly over the next 24 to 48 hours.

The showers spaced out and remained localised on the northern slopes. The wind aloft is a moderate northerly. The temperature is fairly low for the time of year. Visibility is excellent.

Towards the second or third day, the sky becomes clear and fine weather sets in. Then the temperature began to rise slowly, and the wind eased to the north-east.

At the end of the morning, cumulus clouds may appear near the summits, but they disappear by the end of the afternoon.

This period of fine weather lasted a few days.

However, the temperature rose more and more each day. Between the eighth and tenth day, the weather changes abruptly.

The weather becomes « heavy », the humidity increases and there is no wind at low altitude.

In the high mountains, the wind shifts to the south and then gradually to the south-west.

Finally the bad weather arrives, abruptly and markedly. This disturbance produced thundery showers over the whole of the western Alps, accompanied by fog and a rapid drop in temperature.

These « storms » rarely last more than a few hours, but they can recur.

Diurnal weather patterns

This type of weather develops over a 24-hour period and can recur several times in a row.

At dawn, the temperature is slightly above the seasonal norm and there is no wind. The sky is little cloudy or half-covered with clouds at various levels. Visibility is excellent.

As the morning progresses, the clouds gather and become increasingly thick.

At the end of the morning, the summits above 2000m are covered, while the highest summits are covered by a growing mass of cloud.

During the afternoon, the phenomenon became more pronounced and suddenly a thunderstorm broke out.

Quasi-stationary front

This disturbance is forming locally and moving very slowly over several days.

The skies are overcast to very cloudy, with cloud bases relatively high, around 3,000 to 4,000 metres, sometimes higher. Light, intermittent rain is common, sometimes lasting several hours. They are rarely accompanied by wind. There is no noticeable change in wind direction at altitude, which remains very weak. Temperatures hardly change from one day to the next.

This type of weather may occur very rarely in the course of a summer;

on the other hand, in other summers, such a quasi-stationary front may appear frequently, giving rise to what is known as a rotten summer.

Classic summer weather

This is ideal weather.

This situation occurs when France is under the influence of the Azores High. The high pressure is over the near Atlantic and its eastern side over the country forms a ridge of high pressure which pushes the disturbances northwards.

The weather over the Alps is generally fine. There is a light northerly wind aloft. Temperatures are pleasant, sometimes slightly below the seasonal average.

Types of autumn weather

In autumn conditions, mountain dwellers may fear the passage of a cold front or, on the contrary, benefit from a high-pressure system.

These types of weather can occur in the second half of August.

Unsettled weather with the passage of a cold front

This is an incursion of a type of winter weather.

A disturbance crosses France and the weather undergoes a temporary worsening which may last 36 hours. Before the disturbance arrives, the weather is clear with a light west to south-westerly wind aloft.

The sky becomes cloudy to very cloudy, initially with very high clouds which leave the summits clear, then rapidly the sky is completely covered by medium level clouds and the summits are taken.

In a few hours, the worsening is accompanied by moderate and sometimes very high precipitation, but this is short-lived. The wind strengthens and can give violent gusts. This is the passage of the cold front.

Finally the weather is improving with the appearance of fine sunshine alternating with cloudy spells, which may still give isolated showers, often localised on the northern slopes. The wind is northerly.

The temperature will fall sharply, by 5 to 10 degrees, in less than an hour. The snowfall limit can drop as low as 1,000 metres.

At this point, the sky is covered in sleet. This can last from 12 to 48 hours, with the weather sometimes worsening again.

High-pressure system with continental circulation

The situation is characterised by an area of high pressure centred over Western Europe.

The upper air currents are weak and have an easterly component. The weather is fine with clear skies.

The zero isotherm is located at a high altitude for the season, above 3,000 metres in the Northern Alps. This type of weather can last from one to three weeks. It’s ideal weather for exploring the mountains.

However, the presence of topography can reinforce or attenuate any given feature, and the general data must be interpreted in the light of local observations, which can be obtained from hut wardens in particular.

A number of characteristic observations can also provide valuable information about the evolution of the weather.

Agressions liées à l’altitude / Altitude-related aggressions

Avant-propos sur la physiologie / Foreword on physiology

Avant-propos sur la physiologie

La physiologie  étudie le rôle, le fonctionnement et l’organisation mécanique, physique et biochimique des organismes vivants et de leurs composants.
La physiologie étudie également les interactions entre un organisme vivant et son environnement.

En ce qui concerne l’alpinisme, cette catégorie traite des agressions subies par l’organisme lors d’une course en montagne.

Les éléments traités sous cette catégorie couvrent les agressions liées à l’environnement dans lequel évolue le montagnard (le froid, la pression atmosphérique, l’humidité atmosphérique et le rayonnement solaire), ainsi que les agressions sur l’organisme liées à l’effort physique.

Foreword on physiology

Physiology studies the role, functioning and mechanical, Physical and biochemical organisation of living organisms and their components.
Physiology also studies the interactions between a living organism and its environment.

As far as mountaineering is concerned, this category deals with the stresses suffered by the body during a mountain climb.

The elements dealt with under this category cover the aggressions linked to the environment in which the mountaineer evolves (cold, atmospheric pressure, atmospheric humidity and solar radiation), as well as the aggressions on the body linked to physical effort.