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votre site sur la pratique de l’alpinisme

your mountaineering website

Vous voulez aller plus haut et revenir en toute sécurité ? … Il ne faut pas en faire toute une montagne  !

Do you want to go higher and come back safely ? … There’s no need to make a mountain out of a molehill !

Exploit ou plaisir / Performance or pleasure

Exploit ou plaisir / Performance or pleasure

tenir l’horaire… ou avoir du plaisir ?

Ayant pratiqué la montagne pendant de nombreuses années, et parcouru de très nombreux sentiers notamment dans le Val d’Anniviers, j’ai été souvent surpris de ne pouvoir tenir les horaires indiqués sur les panneaux. Suis-je à ce point en méforme ou y a t’il un problème avec les horaires affichés ? Question posée à un guide de la région. Il s’avère que les horaires en questions sont calculés par ordinateur.

Il semblerait donc que le programme de calcul, qui est inhumain par nature, donne la priorité à l’exploit plutôt qu’au plaisir.

Si vous voulez vous éviter des retours tardifs ou une fatigue excessive, ajoutez quelques 10-20% aux horaires indiqués (surtout avec des enfants).

Vous pouvez calculer vous-même les horaires.

keeping to schedule… or having fun ?

Having hiked in the mountains for many years, and walked many trails, particularly in the Val d’Anniviers, I’ve often been surprised to find that I can’t keep to the times shown on the signs. Am I really that out of shape, or is there a problem with the posted times? I asked a guide in the region. It turns out that the timetables in question are calculated by computer.

So it would seem that the calculation programme, which is inhuman by nature, prioritises achievement over pleasure.

If you want to avoid late returns or excessive fatigue, add 10-20% to the times indicated (especially with children).

You can calculate the times yourself

Exploit ou plaisir / Performance or pleasure

Marche d’approche / Approach walk

la marche d’approche

Le départ du refuge se fera en fonction de la course prévue et après avoir demandé conseil au gardien. En tout état de cause, partir le plus tôt possible.

« On regrette rarement d’être parti trop tôt, mais toujours d’être parti trop tard » aimait à dire Gaston Rebuffat.

La plupart du temps, le départ se fera de nuit. Pour cette raison, on aura eu le soin, la veille, d’aller reconnaître une partie du cheminement alors qu’il fait encore jour. La lampe frontale sera en parfait état de marche.

Contrôler l’itinéraire en surveillant l’azimut, l’altitude et le temps de marche en se référant au plan de marche.

Ne pas suivre forcement les lumières des cordées parties devant. Elles peuvent ne pas faire la même course que vous.

On s’encorde dès que cela s’avère nécessaire; c’est une question de jugement et d’expérience. Cependant, on s’encorde toujours sur un glacier enneigé.

Attention: la corde sert à enrayer une chute
et non à multiplier le nombre des victimes

the approach walk

Departure from the refuge will depend on the planned route and after asking the warden for advice. In any case, leave as early as possible.

« We rarely regret leaving too early, but we always regret leaving too late » Gaston Rebuffat liked to say.

Most of the time, the start will be at night. For this reason, the day before, you will have taken care to recognise part of the route while it is still daylight. Make sure your headlamp is in perfect working order.

Check the route by monitoring the azimuth, altitude and walking time, referring to the route plan.

Don’t necessarily follow the lights of the roped parties ahead. They may not be on the same course as you.

We rope up whenever necessary; It’s a question of judgement and experience. However, you should always rope up on a snow-covered glacier.

Warning: the rope is used to arrest a fall
not to multiply the number of victims

Exploit ou plaisir / Performance or pleasure

Plan de marche / Route planner

Plan de marche

Prenons un exemple

Vous devez vous rendre de l’hôtel Weisshorn au sommet du Toûno (Val d’Anniviers, Suisse).
On visualise d’abord l’itinéraire sur la carte puis on établi le plan de marche correspondant

Départ Hôtel Weisshorn, puis Les Faches Le VijiviLac du Toùno et enfin le sommet du Toùno

Plan de marche

  Lieu Altitude Azimut Dénivelé Distance Temps
 Hôtel Weisshorn 2337
 Les Faches 2340 118 3 800 10
 Vijivi 2442 123 102 600 20
 Lac 2659 100 217 1700 46
 Toûno 3017 352 358 1000 74

Pour calculer le temps de marche, additionner la distance parcourue (en kilomètres) au dénivelé (en hectomètres), le tout multiplié par un indice fonction de la difficulté. Le résultat donne le temps en minutes.

La formule pour calculer le temps de marche

(distance (km) + dénivellation (hm)) x indice = temps (minutes)

Calculons donc le temps de marche pour monter de l’hôtel Weisshorn au sommet du Toûno. De l’hôtel au lac, distance 3.1 km, dénivelé 320 m, sentier sac léger (indice 12). Du lac au sommet, distance 1 km, dénivelé 360 m, pierriers (indice 16).

  1. Hôtel – Lac: (3.10 + 3.20) x 12 = 76 minutes
  2. Lac – Toûno: (1.00 + 3.60) x 16 = 74 minutes
  3. Total: 76 + 74 = 150 minutes soit 2h50

Les indices en fonction des difficultés (a)

Difficulté Montée Descente
Sentier, sac léger 12 8
Sentier, sac lourd 14 9
Pierrier 16 6
Blocs de rocher 20 19

(A) Ces indices sont donnés à titre indicatif. Ils sont modifiables en fonction des expériences individuelles.

Azimut de retour

Pour revenir sur ses pas, il faut savoir calculer l’azimut de retour (contre azimut). Pour le calculer, il suffit d’ajouter 180° (si l’azimut est inférieur à 180°), ou retrancher 180° (si l’azimut excède 180°).
Exemples: Contre azimut de 60° = 60 + 180 = 240°.  Contre azimut de 310° = 310 – 180 = 130°

Le meilleur moyen pour acquérir les connaissances nécessaires est de suivre un cours pratique d’orientation.

De nombreux sites offrent la possibilité d’acquérir une formation théorique. Parmi ceux-ci, le site du CAS.

Autres outils et moyens

Il est très frustrant de se lever tôt, de trimballer un sac lourd, et d’avoir des ampoules aux pieds, pour se retrouver au milieu de nulle part… et pas sur le sommet convoité.

Pour éviter ces déboires, en plus des cartes, il est judicieux de se référer à d’autres sources telles que les topo-guides (exemple Valais), les récits de course, les photos. Ne pas hésiter à demander des renseignements au gardien.

Un carnet et un crayon dans le sac pourront souvent être utiles.

Vidéo sur l’orientation

Sites sur l’orientation

Route planner

Let’s take an example

You need to get from the Hotel Weisshorn to the summit of Toûno (Val d’Anniviers, Switzerland).
First, you visualise the route on the map and then draw up the corresponding walking plan.

Departure from Hôtel Weisshorn, then Les FachesLe VijiviLac du Toùno and finally the summit of Toùno

Route planner

Location Altitude Azimut Vertical rise Distance Time
 Hôtel Weisshorn 2337
 Les Faches 2340 118 3 800 10
 Vijivi 2442 123 102 600 20
 Lac 2659 100 217 1700 46
 Toûno 3017 352 358 1000 74

To calculate the walking time, add the distance covered (in kilometres) to the difference in altitude (in hectometres), multiplied by an index based on the difficulty. The result is the time in minutes.

The formula for calculating walking time

(distance (km) + difference in altitude (hm)) x index = time (minutes)

Let’s calculate the walking time from the Hotel Weisshorn to the summit of Toûno. From the hotel to the lake, distance 3.1 km, difference in altitude 320 m, light rucksack trail (index 12). From the lake to the summit, distance 1 km, altitude difference 360 m, scree (index 16).

  1. Hôtel – Lac: (3.10 + 3.20) x 12 = 76 minutes
  2. Lac – Toûno: (1.00 + 3.60) x 16 = 74 minutes
  3. Total: 76 + 74 = 150 minutes soit 2h50

Indices according to difficulties (a)

Difficulty Ascent Descent
Trail, light bag 12 8
Trail, heavy bag 14 9
Stones 16 6
Boulders 20 19

(a) These indices are given for guidance only. They may be modified according to individual experience.

Return azimuth

To retrace your steps, you need to know how to calculate the return azimuth (counter-azimuth). To calculate this, simply add 180° (if the azimuth is less than 180°), or subtract 180° (if the azimuth exceeds 180°).
Here are some examples: Counter azimuth of 60° = 60 + 180 = 240°. Counter azimuth of 310° = 310 – 180 = 130°.

The best way to acquire the necessary knowledge is to take a practical orientation course.

A number of sites offer the opportunity to acquire theoretical training. These include the CAS website.

Other tools and resources

It’s very frustrating to get up early, carry a heavy rucksack and have blisters on your feet, only to find yourself in the middle of nowhere… and not on the summit you’re aiming for.

To avoid these pitfalls, in addition to maps, it’s a good idea to refer to other sources such as topographical guides (e.g. Valais), race reports and photos. Don’t hesitate to ask the warden for information.

A notebook and pencil in your bag will often come in handy.

Vidéo sur l’orientation

Sites sur l’orientation

Exploit ou plaisir / Performance or pleasure

Entraînement physique / Physical training

Entraînement physique

Mieux entraîné, le montagnard a davantage de chance de réussir la course,
mais c’est surtout au niveau du plaisir et de la sécurité qu’il en tirera tout le bénéfice.

Bien que l’on pense d’emblée à l’entraînement physique,
les entraînements psychique et technique ne doivent pas être négligés.

L’entraînement physique est pris ici au sens physiologique du terme; en tant que préparation défensive à l’égard des agressions de la montagne. Le montagnard doit faire des efforts pour progresser, et adapter son corps au climat et à l’altitude.

—Entraînement à l’effort—

L’entraînement à l’effort a pour but de développer l’endurance et la résistance.
L’endurance est la faculté de fournir un effort moyen pendant une longue période, type marche en haute montagne.
La résistance est la faculté de fournir un effort soutenu pendant une période relativement brève, type passage d’un surplomb en escalade.
L’entraînement développe le système cardio-vasculaire, le système respiratoire et le système musculaire. Pratiquer la marche, la culture physique et l’escalade sont de très bons moyens pour parvenir au résultat voulu.

La marche

Il est important de commencer cet entraînement plusieurs mois avant la période des courses en altitude. Il est nécessaire de pratiquer la marche régulièrement (au moins une fois par semaine) et dans la nature.

C’est l’entraînement le plus simple et le plus efficace en matière de montagne. Choisir un parcours varié afin d’alterner les plats et les montées. Le but n’est pas de marcher de plus en plus vite mais d’acquérir de la puissance et un automatisme de cadence. Il est bon de parcourir de longues distances, d’un pas lent et régulier (le pas du montagnard), ponctuées d’arrêts courts et régulièrement répartis.

En ce qui me concerne, je m’octroie un repos de cinq minutes toutes les heures (et j’en profite pour boire).

La randonnée pédestre intensive (au minimum 5 heures) est une bonne préparation à la montagne. La montée au refuge est finalement une randonnée. Cette dernière fait donc partie intégrante d’une course en montagne.

La course à pied (après contrôle médical), la natation, et le cyclisme sont également de bons moyens de s’entraîner à l’endurance.

La culture physique

Elle représente un bon complément. En outre c’est un moyen de développer la résistance.

L’escalade

L’escalade est un excellent moyen d’améliorer son entraînement physique tout en perfectionnant sa technique. Le meilleur entraînement s’acquiert dans les « blocs ». Cela permet l’enchaînement rapide des passages dans un effort analogue à celui de la course à pied, ainsi qu’un apprentissage de tous les mouvements d’escalade, aussi bien à la montée qu’à la descente.

—Entraînement au climat—

Pour profiter au maximum de ses escapades, le montagnard doit s’entraîner à supporter le froid, la chaleur et l’altitude.

L’entraînement au froid

Il est possible d’améliorer sa résistance au froid, surtout localement. La douche écossaise et la natation en eau froide sont de bons moyens pour habituer son corps à supporter le froid. Pour habituer les mains à supporter les basses températures on peut utiliser la méthode qui consiste à plonger les mains alternativement dans de l’eau chaude puis de l’eau froide, en augmentant progressivement les temps d’immersion et les différences de température.

L’entraînement à la chaleur

Dans les conditions climatiques habituellement rencontrées par les montagnards il n’y a aucun moyen d’améliorer la résistance du corps à la chaleur. Le seul moyen de lutter contre la chaleur est l’évaporation de la sueur. Il est donc essentiel de boire suffisamment et de porter des vêtements en tissu respirant.

L’entraînement à l’altitude

Il s’agit essentiellement de l’acclimatation à l’altitude qui s’acquière avant tout par la pratique même de l’alpinisme, en s’assurant que la progression est graduée. La pratique de l’apnée respiratoire et la nage sous l’eau sont de bons compléments à la marche en altitude.

Physical training

Better trained, the mountaineer has a greater chance of succeeding in the race,
but it is above all in terms of enjoyment and safety that they will reap the full benefit.

Although we immediately think of physical training,
mental and technical training should not be neglected.

Physical training is taken here in the physiological sense of the term, as a defensive preparation against the aggressions of the mountains. Mountaineers have to work hard to progress and adapt their bodies to the climate and altitude.

—Exercise training—

Exercise training aims to develop endurance and stamina.
Endurance is the ability to make a moderate effort over a long period of time, such as walking in the mountains.
Resistance is the ability to make a sustained effort over a relatively short period of time, such as climbing over an overhang.
Training develops the cardiovascular, respiratory and muscular systems. Walking, fitness training and climbing are all good ways of achieving this.

Walking

It is important to start this training several months before the altitude race period. You need to walk regularly (at least once a week) and in the great outdoors.

This is the simplest and most effective form of mountain training. Choose a varied route to alternate between flat and uphill sections. The aim is not to walk faster and faster, but to build up power and automatic cadence. It’s a good idea to cover long distances at a slow, steady pace (the mountain walk), punctuated by short, evenly-spaced stops.

As far as I’m concerned, I give myself a five-minute rest every hour (and drink while I’m at it).

Intensive hiking (at least 5 hours) is good preparation for the mountains. The ascent to the refuge is ultimately a hike. It is therefore an integral part of a mountain race.

Running (under medical supervision), swimming and cycling are also good ways of training endurance.

Physical fitness

It is a good supplement. It’s also a way of developing stamina.

Rock climbing

Rock climbing is an excellent way to improve your physical training while perfecting your technique. The best training comes from bouldering. This allows you to link passages quickly, with an effort similar to that of running, and to learn all the climbing movements, both up and down.

—Climate training—

To make the most of their escapades, mountaineers need to train to withstand the cold, heat and altitude.

Cold weather training

You can improve your resistance to the cold, especially locally. Scottish showers and swimming in cold water are good ways of getting your body used to the cold. To get your hands used to withstanding low temperatures, you can use the method of alternately immersing your hands in hot and cold water, gradually increasing the immersion times and temperature differences.

Heat training

In the climatic conditions usually encountered by mountaineers, there is no way of improving the body’s resistance to heat. The only way to combat the heat is to evaporate sweat. So it’s essential to drink enough fluids and wear breathable clothing.

Training for altitude

This is essentially a matter of acclimatising to the altitude, which is acquired above all by practising mountaineering, making sure that the progression is gradual. Breathing apnoea and swimming underwater are good complements to walking at altitude.