Baudrier et casque / Harness and helmet

Baudrier et casque / Harness and helmet

Baudrier et casque

—Baudrier (harnais)—

Il doit répartir au mieux le choc sur l’ensemble du corps. Il doit aussi permettre à la victime de rester suspendue  sans l’étouffer et sans entraver la circulation du sang. Enfin, il doit emballer le corps sans entraver ni gêner les mouvements.

Le harnais complet, celui qui emballe aussi bien le bassin que le torse, et plus lourd et moins « glamour » que le cuissard mais il est plus sûr, surtout lorsque l’on porte un sac à dos. N’étant pas à la mode, le harnais complet n’est pas facile à trouver dans le commerce.

Attention. Une personne suspendues
dans un harnais ou baudrier de manière prolongée
peut être victime du
syndrome du harnais

—Casque—

Le casque est indispensable. Il protège non seulement contre les chutes de pierres et de glace, mais également contre les chocs sous les surplombs ou en cas de chute. A l’achat, s’assurer que le casque a reçu le label UIAA.

Harness and helmet

—Harness—

It must distribute the shock as evenly as possible over the whole body. It must also allow the victim to remain suspended without suffocating him or impeding blood circulation. Finally, it must wrap the body without obstructing or hindering movement.

The full-body harness, which covers the pelvis as well as the torso, is heavier and less glamorous than the shorts, but it is safer, especially when you’re wearing a rucksack. Not being fashionable, the full-body harness is not easy to find in the shops.

Warning. A person who is
suspended in a harness for a prolonged period of time

can fall victim to harness syndrome.

—Helmet—

A helmet is essential. It protects you not only against falling rocks and ice, but also against impacts under overhangs or in the event of a fall. When buying a helmet, make sure it has been awarded the UIAA label.

Baudrier et casque / Harness and helmet

Énergie musculaire / Muscular energy

énergie musculaire

On ne peut dissocier l’effort physique du contexte global de l’alpinisme. L’activité alpine entraîne une dépense accrue d’énergie et une adaptation des différentes fonctions de l’organisme. Il faut savoir que la marche rapide consomme six fois plus de calories que la station debout prolongée, et l’escalade dix fois plus. En outre, il y a perte d’eau avec perturbation de l’équilibre en sels minéraux. Afin de mieux comprendre l’importance des moyens dont nous disposons pour lutter contre l’agression de l’effort physique sur notre organisme et qui se traduit par la fatigue, il est nécessaire de connaître le processus de formation de l’énergie musculaire.

L’ensemble de l’appareil musculaire représente près du tiers du poids du corps. Le muscle est une machine qui transforme l’énergie chimique en énergie mécanique qui est la force motrice du mouvement. C’est le dernier maillon d’une chaîne de fonctions qui regroupe le coeur, le système nerveux, la thermorégulation, l’apport énergétique, l’oxygénation et l’évacuation des déchets. La réaction qui produit l’énergie musculaire peut se résumer de la façon suivante:

Nutriments + oxygène = énergie mécanique + chaleur + déchets

Les nutriments sont les combustibles, glucides, protides et lipides, produits par la digestion des aliments.

L’oxygène permet l’oxydation des nutriments et la production de l’énergie (processus énergétique aérobie). Certains efforts brefs et violents peuvent se faire en l’absence d’oxygène (processus énergétique anaérobie).

L’énergie mécanique produite par la contraction musculaire est la force motrice du mouvement.

Comme les moteurs à explosion, la machine musculaire a un mauvais rendement. Seulement 25% de l’énergie musculaire est transformée en énergie mécanique alors que le reste est transformé en chaleur. Cette chaleur est transportée vers la peau par le sang et c’est l’évaporation de la sueur qui permet d’éliminer les calories superflues.

La perte hydrique engendrée par la sueur devra être compensée par la boisson.

Les déchets sont les produits finaux des réactions énergétiques. C’est l’acide lactique lors de réactions de type anaérobie. L’accumulation d’acide lactique provoque les crampes. C’est également le gaz carbonique, déchet classique des réactions de type aérobie.

Pour le montagnard qui fourni en général des efforts soutenus de moyenne puissance, la voie aérobie de production de l’énergie est la plus importante; c’est la voie énergétique de l’endurance. En présence d’oxygène, toutes les substances nutritives sont utilisées jusqu’à leur dégradation complète.

(Glucides, Lipides et Protides) + Oxygène = Energie + CO2 + H2O + Chaleur

Cependant, la mise en place de la voie aérobie est retardée par l’inertie du système d’échanges gazeux. Elle est déclenchée au début de l’effort mais ne devient efficace qu’après quelques minutes.

En début d’effort l’énergie est produite par la voie anaérobie. Il existe deux sources de production d’énergie en l’absence d’oxygène. La première résulte de la dégradation du phosphagène (ou créatine phosphate) et la deuxième de la dégradation du glycogène avec production d’acide lactique.

Le glycogène est le nom donné aux glucides de réserve stockés dans les muscles et le foie.

Le phosphagène est la substance de démarrage. Son intérêt est la faculté de libérer instantanément une grande quantité d’énergie, l’ATP (adénosine triphosphate), à la puissance maximale selon le processus suivant:

ATP = ADP (adénosine phosphate) + acide phosphorique + énergie

Mais toute dégradation d’ATP exige sa réparation dans le but d’entretenir la prochaine contraction musculaire. Or cette réparation se fait au dépend du glucose, d’où l’importance des glucides dans la production de l’énergie musculaire.

Muscular energy

Physical effort cannot be dissociated from the overall context of mountaineering. Alpine activity involves an increased expenditure of energy and an adaptation of the body’s various functions. It’s worth noting that brisk walking consumes six times more calories than prolonged standing, and climbing ten times more. What’s more, water is lost and the body’s balance of mineral salts is upset. In order to better understand the importance of the means available to us to fight against the aggression of physical effort on our body, which results in fatigue, it is necessary to understand the process of muscular energy formation.

The muscular system as a whole accounts for almost a third of the body’s weight. The muscle is a machine that transforms chemical energy into mechanical energy, which is the driving force behind movement. It is the last link in a chain of functions that includes the heart, the nervous system, thermoregulation, energy supply, oxygenation and waste evacuation. The reaction that produces muscular energy can be summarised as follows:

Nutrients + oxygen = mechanical energy + heat + waste

Nutrients are the fuels  (carbohydrates, proteins and fats) produced by the digestion of food.

Oxygen enables nutrients to be oxidised and energy to be produced (aerobic energy process). Certain brief and violent efforts can be made in the absence of oxygen (anaerobic energy process).

The mechanical energy produced by muscular contraction is the driving force behind movement.

Like internal combustion engines, the muscular machine is inefficient. Only 25% of muscular energy is transformed into mechanical energy, while the rest is transformed into heat. This heat is transported to the skin by the blood and it is the evaporation of sweat that eliminates the superfluous calories. The loss of water through sweat must be compensated for by drinking.

Waste products are the end products of energy reactions. This is lactic acid in anaerobic reactions. The accumulation of lactic acid causes cramps. It is also carbon dioxide, the classic waste product of aerobic reactions.

For mountaineers, who generally make sustained, medium-power efforts, the aerobic energy production pathway is the most important; this is the endurance energy pathway. In the presence of oxygen, all the nutrients are used up until they are completely broken down.

(Carbohydrates, Fats and Proteins) + Oxygen = Energy + CO2 + H2O + Heat.

However, the aerobic pathway is delayed by the inertia of the gas exchange system. It is triggered at the start of exercise but only becomes effective after a few minutes.

At the start of exercise, energy is produced by the anaerobic pathway. There are two sources of energy production in the absence of oxygen. The first results from the breakdown of phosphagen (or creatine phosphate) and the second from the breakdown of glycogen with the production of lactic acid.

Glycogen is the name given to the reserve carbohydrates stored in the muscles and liver.

Phosphagen is the starter substance. Its advantage is its ability to instantly release a large quantity of energy, ATP (adenosine triphosphate), at maximum power, according to the following process:

ATP = ADP (adenosine phosphate) + phosphoric acid + energy

But any degradation of ATP requires repair in order to maintain the next muscle contraction. But this repair depends on glucose, hence the importance of carbohydrates in muscle energy production.

Baudrier et casque / Harness and helmet

Le piolet / The ice axe

Le piolet

C’est l’outil le plus important du montagnard et aussi son compagnon

Il sert :

– de canne sur les sentiers raides et les pentes de neige,
– à tailler des marches dans la glace et la neige dure,
– de prise sur la neige ou la glace,
– de sonde pour localiser les crevasses,
– de moyen d’assurage,
– à enrayer et arrêter une glissade.

Bien utilisé, le piolet rend de nombreux services et, un jour, il vous sauvera la vie comme il a sauvé la mienne. Sachez le choisir, en prendre soin et apprenez à le manier correctement.

Choisir un modèle traditionnel, en métal, avec un pic cranté (pour l’ancrage), une panne (pour tailler les marches) et une pointe au bout du manche.

La longueur d’un piolet de marche se calcule ainsi: la pointe du piolet doit arriver à la malléole lorsque vous êtes debout en tenant le piolet par la tête du « T ». Si la dimension trouvée ne correspond pas à une dimension standard, prendre le piolet de taille inférieure.

S’assurer qu’il est bien équilibré et que le manche est recouvert d’une matière antidérapante.

Privilégier un piolet de type « T ». Il a une résistance plus élevée qu’un piolet de type « B » ce qui permet de l’utiliser pour réaliser un ancrage.

Les avis divergent quand à l’utilisation d’une dragonne. Pour ma part, je serais enclin à déconseiller son usage. Les risques de perte du piolet lors d’une chute sont moins importants que les risques de blessures au poignet et au bras lors d’une chute.

L’utilisation du piolet est décrite dans le chapitre consacré aux techniques de progression.

Le matériel moderne étant autrement plus complexe que celui d’antan, comment s’y retrouver ?  Voir choisir son piolet.

Port du piolet

Lorsque le piolet n’est pas utilisé pour la progression, on le porte à la main, tête vers l’avant et pointe dirigée vers le sol pour ne pas se blesser en cas de chute.

Si l’on veut avoir les deux mains libres tout en gardant une possibilité d’accès rapide au piolet – ce qui est souvent le cas – on le glisse entre le sac et le dos en commençant par introduire le manche sous la bretelle, façon guide (voir la vidéo).

Lors de l’achat du sac à dos, s’assurer que le port du piolet façon guide ne fait pas mal au dos.

Il arrive parfois que le piolet tombe quand on enlève le sac. Pour éviter cela, il est possible de passer le manche dans la boucle d’accrochage du sac.

Lorsque l’on se déplace dans la foule (train, téléphérique etc..),
on porte le piolet à la main, verticalement le long du corps.

Sauf en de rares occasions, le port du piolet sur la partie arrière du sac est fortement déconseillé.

The ice axe

It is the mountaineer’s most important tool and also his companion

It serves :

– on steep trails and snow slopes,
– to carve steps in ice and hard snow,
– as a grip on snow or ice,
– as a probe for locating crevasses,
– as a belay device,
– to stop and arrest a slide.

Used properly, an ice axe can do a lot of good, and one day it will save your life as it saved mine. Just choose the right ice axe, look after it and learn how to use it properly.

Choose a traditional metal model with a notched pick (for anchoring), a purlin (for trimming the steps) and a spike at the end of the handle.

The length of a walking axe is calculated as follows: the tip of the axe should reach the malleolus when you are standing, holding the axe by the head of the « T ». If the size you find does not correspond to a standard size, take the smaller ice axe.

Make sure it is well balanced and that the handle is covered with non-slip material.

Choose a « T » ice axe. It is stronger than a type « B » ice axe, which means it can be used for anchoring.

Opinions differ on the use of a hand strap. Personally, I would advise against its use. The risk of losing your ice axe in a fall is less than the risk of injuring your wrist and arm in a fall.

The use of ice axes is described in the chapter on progression techniques.

Modern equipment is far more complex than that of yesteryear, so how do you find your way around? Modern equipment is far more complex than that of yesteryear, so how do you find your way around?  See how to choose an ice axe.

Carrying an ice axe

Lorsque le piolet n’est pas utilisé pour la progression, on le porte à la main, tête vers l’avant et pointe dirigée vers le sol pour ne pas se blesser en cas de chute.

Si l’on veut avoir les deux mains libres tout en gardant une possibilité d’accès rapide au piolet – ce qui est souvent le cas – on le glisse entre le sac et le dos en commençant par introduire le manche sous la bretelle, façon guide (voir la vidéo).

When buying a rucksack, make sure that wearing the ice axe as a guide does not hurt your back.

The ice axe can sometimes fall out when the rucksack is removed. To avoid this, you can pass the shaft through the loop on the rucksack.

When travelling in crowds (trains, cable cars, etc.),
the ice axe is carried in the hand, vertically alongside the body.
Except on rare occasions, carrying an ice axe on the back of your pack is strongly discouraged.

Baudrier et casque / Harness and helmet

Le sac à dos / The rucksack

Le sac à dos

♦ Le sac à dos sera plutôt étroit, ne débordant pas du dos et, si possible, en forme de hotte (plus large en haut qu’en bas).

♦ Sans armature rigide.

♦ Sans poches latérales ni lanières de fixation des ski, ou alors amovibles.

♦ Avec poche(s) dans le rabat.

♦ Avec lanière ventrale très large (pour faire participer les hanches au portage).

♦ Imperméable avec fond doublé (peu de sacs sont réellement imperméables, prévoir un grand sac poubelle en plastique que l’on utilisera comme sac intérieur de protection contre l’humidité).

♦ Surtout, éviter une surabondance de gadgets qui augmentent le prix, le poids et les ennuis pendant la course.

Enfin, se souvenir que plus le sac est grand, plus on en met, et plus il est lourd à porter !

Il peut arriver que la sangle nylon des bretelles glisse dans la boucle.
On peut la bloquer en la tordant d’un tour sur elle-même avant de la passer dans la deuxième partie de la boucle.

J’ai un sac à dos de 30 litres pour les courses de deux jours, et un autre de 45 litres pour les courses plus longues

The rucksack

♦ The rucksack will be rather narrow, not overhanging the back and, if possible, hood-shaped (wider at the top than at the bottom).

♦ Without rigid frames.

♦ Without side pockets or ski fastening straps, or else removable.

♦ With pocket(s) in the flap.

♦ With extra-wide belly strap (to involve the hips in carrying).

♦ Waterproof with lined bottom (few bags are actually waterproof, so bring a large plastic bin bag to use as an inner bag to protect against damp).

♦ Above all, avoid an overabundance of gadgets that increase the price, weight and trouble during the race.

Finally, remember that the bigger the bag, the more you put in, and the heavier it is to carry!

The nylon strap of the shoulder straps can sometimes slip through the buckle.
You can secure it by twisting it one turn before passing it through the second part of the buckle.

I have a 30-litre rucksack for two-day rides, and a 45-litre rucksack for longer rides.

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Les chaussures / The shoes

Les Chaussures

Les chaussures constituent la pièce maîtresse de l’équipement.
Leur rôle est de protéger les pieds des agressions mécaniques et du froid,
et permettre la marche en tout terrain et l’escalade

Les chaussures qui nous intéressent ici sont les chaussures de haute montagne, nous laisserons de côté les pantoufles d’escalade ainsi que les chaussures dite de randonnée ou de trekking.

Les chaussures de haute montagne sont soit entièrement en cuir, soit en cuir et tissu synthétique. Les chaussures à coque plastique avec chausson intérieur ont de moins en moins d’adeptes.

Qu’elle soit tout cuir ou non,
la chaussure doit avoir les caractéristiques suivantes:

♦ Elle doit avoir une semelle profilée (style vibram, du nom de l’inventeur Vitale Bramani), rigide
(éventuellement semi-rigide) et non débordante.

♦ La tige doit être suffisamment haute pour bien maintenir la cheville et les lacets assez longs pour effectuer un laçage croisé et un nœud d’arrêt efficace.

♦ Un bon laçage permet d’éviter bien des désagréments
(voir la vidéo).

♦ et surtout, les chaussures doivent être confortables. Le talon doit être bien tenu, les orteils doivent avoir de l’espace (on doit pouvoir les bouger librement). A la descente, les orteils ne doivent pas toucher le bout de la chaussure (à tester dans le magasin).

Lors de l’achat, ne pas se fier aux conseils désintéressés ? de vos amis et aux conseils (parfois intéressés) du vendeur. La morphologie de vos pieds est certainement différente de celle de vos amis,
et vous n’achetez pas des chaussures pour faire plaisir au vendeur.

Prendre son temps pour essayer plusieurs paires. Essayer c’est: enfiler les deux chaussures, les lacer correctement et les garder aux pieds au moins une demi-heure.
Pendant ce temps, parcourir le magasin à la recherche de quelque autre objet à acheter, ça fera patienter le vendeur.

The Shoes

Footwear is the most important piece of equipment.
Their role is to protect the feet from mechanical damage and the cold,
and enable you to walk on any terrain and climb

The footwear we’re interested in here is high-altitude footwear, so we’ll be leaving out climbing slippers and so-called hiking or trekking boots.

High mountain boots are either made entirely of leather or of leather and synthetic fabric. Shoes with a plastic shell and inner liner are becoming less popular.

Whether all-leather or not,
the shoe must have the following characteristics:

♦ It must have a profiled sole (vibram style, named after the inventor Vitale Bramani), rigid (possibly semi-rigid) and not protruding.

♦ The upper should be high enough to support the ankle and the laces long enough to provide effective cross lacing and a slip knot.

♦ Good lacing can prevent a lot of enpleasantness
(see video
).

♦ and above all, the shoes must be comfortable. The heel must be well supported, the toes must have space (you must be able to move them freely). On descent, the toes must not touch the toe of the shoe
(to be tested in the shop).

When buying shoes, don’t rely on the disinterested advice ? of your friends or the (sometimes self-interested) advice of the salesperson.
The morphology of your feet is certainly different from that of your friends, and you don’t buy shoes to please the salesperson.

Take your time and try on several pairs. Trying on a pair of shoes means putting them on, lacing them up properly and keeping them on your feet for at least half an hour. During this time, browse the shop for something else to buy, to keep the sales assistant waiting.