On ne grimpe pas avec les doigts / it’s not about finger strength
it’s not about finger strength
3 big mistakes when climbing
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Vous voulez aller plus haut et revenir en toute sécurité ? … Il ne faut pas en faire toute une montagne !
Do you want to go higher and come back safely ? … There’s no need to make a mountain out of a molehill !
3 big mistakes when climbing
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(UCPA : Union nationale des Centres sportifs de Plein Air)
(UCPA : Union nationale des Centres sportifs de Plein Air)
Dans le rocher, le fait de pouvoir saisir avec les mains une bonne prise et ensuite y poser le pied donne une impression de sécurité et engendre la confiance.
Sur la neige et sur la glace, en revanche, on ne s’accroche à rien. C’est pourquoi, encore plus que dans le rocher, il importe d’acquérir un très bon sens de l’équilibre.
Quelle que soit l’inclinaison de la pente, le corps doit rester vertical, bien d’aplomb sur les pieds.
Dès le début de l’apprentissage de la technique, il faut, à l’évidence, utiliser le piolet qui constitue le troisième point d’appui.
Cependant, après que chaque nouveau mouvement ait été étudié, Gaston Rébuffat conseille de refaire le même mouvement sans l’aide du piolet, et il ajoute:
« …ainsi, par voie de conséquence, il (le montagnard) aura automatiquement le corps vertical, d’aplomb, ses crampons mordront bien, et surtout il prendra conscience de son équilibre en se rendant compte qu’il tient – et plus d’une fois il en sera lui-même surpris – pourquoi il tient et dans quelle mesure; inversement il réalisera que si son centre de gravité venait à passer à l’extérieur de sa base, c’est-à-dire de ses pieds, il serait en perte d’équilibre, et tomberait. »
Le même conseil est prodigué concernant les crampons. Bien que ceux-ci soient un élément de sécurité, au même titre que le piolet, le débutant devrait s’entraîner à progresser sans crampons en tapant simplement du pied sur des pentes de neige allant jusqu’à 40 degrés et en taillant des marches sur des pentes de glace raides.
« …il y gagnerait beaucoup en connaissance de son équilibre et accroîtrait sa sûreté et son aisance lorsque, par la suite, il devra traverser sans crampons un couloir de neige ou de glace pour, par exemple, poursuivre une escalade rocheuse. »
La technique de progression va tout naturellement dépendre de la qualité de la neige ou de la glace, et de l’inclinaison de la pente.
Selon la consistance, on peut distinguer quatre types de neige et deux types de glace.
Elles comprennent la neige fraîche poudreuse, la neige fraîche humide, la neige soufflée et pâteuse apportée par le vent et en partie transformée, ainsi que la neige pourrie.
Aussi appelées neiges croûtées, c’est de la neige molle recouverte d’une croûte dure plus ou moins épaisse qui casse sous le poids du grimpeur.
Neiges consistantes et stables qui permettent de progresser sans crampons – il suffit de taper avec le bout du soulier pour créer une marche suffisamment profonde pour assurer une progression rapide et sûre.
Sur ces neiges la semelle ne mord pas, ou à peine. Le grimpeur doit obligatoirement tailler des marches ou utiliser les crampons.
Ce sont des types de glaces que l’on rencontre à la surface des glaciers non recouverts de neige ou sur les pentes biens exposées au soleil. Elles sont assez tendres mais nécessitent quand même la taille des marches ou l’utilisation des crampons.
Ce sont des glaces que l’on rencontre souvent dans les couloirs. Elles sont généralement très dures, d’un aspect vitreux. Ce sont des glaces très difficiles à travailler.
Les pentes faibles ont jusqu’à 25 degrés d’inclinaison, les pentes moyennes vont de 25 à 40 degrés, les pentes fortes de 40 à 50 degrés et les pentes très fortes se dressent au-dessus de 50 degrés.
Ces chiffres, toutefois ne sont qu’une indication, car la qualité importe plus que la raideur. Il est préférable d’escalader un mur de neige dure de 45 degrés en bonne condition qu’une pente de 35 degrés en neige instable.
Pour information, la pente moyenne des grandes faces de neige et de glace des Alpes varie entre 45 et 55 degrés.
On rock, being able to grasp a good hold with your hands and then place your foot on it gives an impression of security and engenders confidence.
On snow and ice, on the other hand, you can’t hold on to anything. That’s why, even more than on rock, it’s important to have a very good sense of balance.
No matter how steep the slope, your body should remain upright, plumb on your feet.
Right from the start of learning the technique, you obviously need to use the ice axe, which is the third point of support.
However, after each new movement has been studied, Gaston Rébuffat advises repeating the same movement without the aid of the ice axe, and adds:
« …so, as a result, he (the mountaineer) will automatically have his body vertical, plumb, his crampons will bite well, and above all he will become aware of his balance by realising that he is holding on – and more than once he himself will be surprised – why he is holding on and to what extent; conversely he will realise that if his centre of gravity were to move outside his base, i.e. his feet, he would lose his balance and fall. »
The same advice applies to crampons. Although crampons are just as much a safety feature as ice axes, beginners should practise progressing without crampons by simply tapping their feet on snow slopes of up to 40 degrees and carving steps on steep ice slopes.
« …they will gain a much better understanding of their balance and will be safer and more at ease when they later have to cross a snow or ice corridor without crampons, for example to continue a rock climb ».
How you progress will naturally depend on the quality of the snow or ice and the steepness of the slope.
Depending on its consistency, there are four types of snow and two types of ice.
They include fresh powder snow, fresh wet snow, blown and pasty snow brought in by the wind and partly transformed, as well as rotten snow.
Also known as crusty snow, this is soft snow covered with a hard crust of varying thickness that breaks under the weight of the climber.
Consistent, stable snow that allows you to progress without crampons – simply tap the toe of your shoe to create a step deep enough to ensure fast, safe progress.
In this kind of snow, the sole has little or no bite. Climbers must cut steps or use crampons.
This type of ice is found on the surface of glaciers that are not covered in snow or on slopes that are well exposed to the sun. They are fairly soft but still require the use of crampons or steps.
This type of ice is often found in corridors. They are generally very hard, with a vitreous appearance. It is very difficult to work with.
Gentle slopes are up to 25 degrees, medium slopes are 25 to 40 degrees, steep slopes are 40 to 50 degrees and very steep slopes are over 50 degrees.
These figures, however, are only an indication, as quality is more important than steepness. It’s better to climb a 45-degree wall of hard snow in good condition than a 35-degree slope in unstable snow.
For information, the average slope of the major snow and ice faces in the Alps varies between 45 and 55 degrees.
Dalles | adhérence | gratonage |
Fisssures | coincements et verrous | opposition (Dülfer) |
Dièdres | écarts | opposition |
Cheminées | écarts | opposition |
Surplombs | écarts | rétablissement |
L’adhérence est naturelle dès l’instant où le grimpeur pose le pied (ou la main, en appui) sur une prise plate et horizontale; elle est l’effet de la pesanteur.
Si la prise est inclinée, l’adhérence doit être voulue.
Le corps est à l’aplomb des pieds, les chevilles sont tordues pour que toute la surface de la semelle soit au contact du rocher, les pieds sont assez écartés et forment un angle bien marqué, la poussée du pied se fait le plus perpendiculairement possible par rapport à la prise et elle est aussi forte que possible, la progression se fait à petits pas.
L’adhérence en position debout est à proscrire dès que le rocher n’est pas sûr; s’il est mouillé ou recouvert de graviers ou de lichens.
Si le rocher est lisse, les semelles doivent être propres et sèches.
L’adhérence des mains est plus rare; elle est surtout utilisée à la descente et en escalade intérieure.
L’adhérence du dos est pratiquée en escalade intérieure.
Le gratonage désigne la technique qui consiste à poser la pointe du soulier sur une petite protubérance du rocher pour s’élever. Cette technique est utilisée lorsque l’on grimpe avec des souliers à semelle rigide ou semi-rigide; ce qui est souvent le cas lors de courses en moyenne et haute montagne.
L’opposition est une adhérence forcée, obtenue par l’exercice de forces de direction opposée sur différentes parties du rocher.
Les pieds, les mains, le dos, les épaules peuvent servir dans les oppositions.
Cette technique est utilisée pour la progression en escalade intérieure (cheminées), ou en escalade extérieure lors de la montée de fissures à bords francs ou de feuillets (technique de montée à la Dülfer).
Les écarts sont un type particulier d’oppositions. Ils sont utilisés dans l’escalade des cheminées très larges ou des dièdres. On progresse en appuyant chacun des pieds et chacune des mains sur les côtés opposés de la paroi.
Lorsque la taille de la fissure s’y prête, on y introduit la main ou le pied et, dès le moment où l’on se tire sur la main ou lorsqu’on appuie sur le pied, le coincement se fait automatiquement.
Le verrou est un coincement forcé. Le principe est de faire bras de levier, par exemple, entre le bout des doigts et le dessus de la main pour une fissure étroite, ou entre la main et le coude, ou encore entre le genou et le pied pour une fissure assez large, comme si l’on voulait écarter les deux parois de la fissure.
Il s’agit d’un mouvement bien précis permettant par exemple de passer d’un mur vertical à une vire horizontale.
Les règles de l’escalade répondent aux quatre principes généraux suivants:
Ils s’énoncent de la façon suivante:
Règle des trois points d’appui:
Un seul membre du corps bouge à la fois,
les trois autres restent en appui.
Voir également les mouvements en opposition.
Slabs | grip |
Scraping
|
Cracks | jams and locks | layback |
Dihedrals | gaps | layback |
Chimneys | gaps | layback |
Overlaps | gaps | recovery |
Grip is natural from the moment the climber places the foot (or the hand, in support) on a flat, horizontal hold; it is the effect of gravity.
If the grip is at an angle, it must be as required.
The body is level with the feet, the ankles are twisted so that the entire surface of the sole is in contact with the rock, the feet are fairly far apart and form a sharp angle, the foot is pushed as perpendicularly as possible to the grip and as hard as possible, progress is made in small steps.
If the rock is unsafe, wet or covered in gravel or lichen, you should never stand on it.
If the rock is smooth, the soles must be clean and dry.
The hand grip is rarer; it is mainly used for downhill and indoor climbing.
The back grip is used in indoor climbing.
Scraping refers to the technique of placing the toe of the shoe on a small protrusion in the rock in order to ascend. This technique is used when climbing with shoes with rigid or semi-rigid soles, which is often the case on medium and high mountain routes.
Opposition is forced adhesion, obtained by exerting forces in opposite directions on different parts of the rock.
The feet, hands, back and shoulders can be used in oppositions.
This technique is used for indoor climbing (chimneys), or outdoor climbing when climbing cracks with clean edges or leaves (Dülfer climbing technique).
Gaps are a particular type of opposition. They are used when climbing very wide chimneys or dihedrals. You progress by supporting each of your feet and hands on opposite sides of the wall.
When the size of the crack is suitable, the hand or foot is inserted and, as soon as the hand is pulled or the foot is pressed, it automatically jams.
The lock is a forced jam. The principle is to apply leverage, for example, between the fingertips and the top of the hand for a narrow crack, or between the hand and the elbow, or between the knee and the foot for a fairly wide crack, as if you wanted to push the two walls of the crack apart.
This is a very precise movement that allows you, for example, to move from a vertical wall to a horizontal turn.
The rules of climbing are based on the following four general principles:
They can be expressed as follows:
Three-point support rule:
Only one member of the body moves at a time,
the other three remain supported.
See also movements in opposition.
La progression en montagne nécessite un sens profond de l’équilibre. Le recours à la force permet certes de négocier des passages de toutes difficultés, mais cela au détriment du plaisir et avec davantage de fatigue donc moins de sécurité.
Monter, grimper, faire une ascension, c’est élever son corps, son poids, puis le descendre. Le meilleur moyen de lutter contre la pesanteur et de faire en sorte que le poids soit pris en charge par les jambes et que les bras n’interviennent que pour maintenir le buste dans une position verticale.
Une perche, si elle est verticale, pèse de tout son poids sur sa base, il suffit de peu de force pour la maintenir dans cette position. Si elle est inclinée, par contre, il faut beaucoup plus de force pour l’empêcher de tomber.
Escalader, ce n’est pas se hisser à la force des bras, c’est marcher sur un terrain plus ou moins incliné, pouvant s’approcher de la verticale. Une paroi doit être considérée comme un escalier très raide dont les parties horizontales seraient très courtes.
Le contact entre le pied et le sol, ou sensibilité de la prise de pied, s’acquiert par l’entraînement. Cette sensibilité conditionne l’aisance avec laquelle le grimpeur progresse dans tous les types de terrains.
La marche dans les pierriers, les gazons raides, les gros blocs, aide à acquérir ce type de sensibilité.
Escalader, gravir, monter sont trois termes par lesquels on peut définir les trois modes de déplacement en montagne.
Le terme escalader s’applique à une succession de mouvements complets, impliquant l’usage des quatre membres.
Le terme gravir implique une succession de mouvements coordonnés afin de franchir, à la verticale, un obstacle, en dominant la force de gravité.
Monter, est un terme plus général pour définir toute progression en montagne.
Le seul moyen de se déplacer en montagne en économisant ses forces et en assurant sa sécurité, est de progresser avec rythme, souplesse et vigilance et cela, quel que soit le mode de déplacement utilisé.
Progress in the mountains requires a profound sense of balance. It is true that strength can be used to negotiate passages of any difficulty, but this is to the detriment of pleasure and with more fatigue, and therefore less safety.
Climbing means raising your body, your weight, and then lowering it. The best way to combat gravity is to ensure that the weight is taken on by the legs and that the arms are only used to keep the torso in a vertical position.
If a pole is vertical, all its weight rests on its base, and it takes very little force to keep it in this position. If it is tilted, on the other hand, much more force is needed to prevent it from falling.
Climbing does not mean pulling yourself up by the force of your arms, it means walking on a more or less inclined surface that may be close to vertical. A wall should be seen as a very steep staircase with very short horizontal sections.
Contact between the foot and the ground, or grip sensitivity, is acquired through training. This sensitivity determines the ease with which climbers progress over all types of terrain.
Walking on scree, steep grass and large boulders helps to develop this type of sensitivity.
Climbing, climb, Ascending is a more general term for progress in the mountains. are three terms that can be used to define the three ways of travelling in the mountains.
The term « climbing » applies to a succession of complete movements involving the use of all four limbs.
The term « climb » implies a series of coordinated movements to overcome an obstacle vertically, overcoming the force of gravity.
Ascending is a more general term for progress in the mountains.
The only way to get around the mountains safely and sparingly is to progress with rhythm, flexibility and vigilance, whatever mode of transport you use.