Composition de la cordée / Composition of the roped party

Composition de la cordée / Composition of the roped party

Composition de la cordée

Une cordée normale est composée de deux personnes. Une cordée de trois est plus sûre mais moins rapide, et en montagne la sécurité est aussi fonction de la rapidité.

Une heureuse solution est la combinaison de deux cordées de deux montagnards.

La sécurité dépend également de la compétence des participants.

Une cordée de deux, formée d’un fort et d’un faible, est moins sûre qu’une cordée de trois composée de deux forts et d’un faible, mais elle est plus sûre qu’une cordée de trois comprenant un fort et deux faibles. Dans ce dernier cas de figure, le fort s’attache au milieu de la corde et chacun de ses compagnons s’attache à une extrémité; c’est l’encordement « en flèche ».

Lorsque la valeur de chacun des trois membres est inégale, les positions dans la cordée devront être considérées en fonction des capacités de chacun. Le choix du second devra tenir compte de la nature du terrain et des contraintes d’assurage du premier.

Sur un glacier couvert de neige où les risques d’une chute dans une crevasse sont importants, il est plus sûr de former une cordée de quatre plutôt que de progresser sous forme de deux cordées de deux indépendantes.

A la descente, contrairement à la pratique courante selon laquelle le plus expérimenté se trouve en bout de cordée, il est souvent préférable que celui-ci marche en tête. Il sera le plus à même de choisir le cheminement le plus sûr et déjouer les pièges du glacier.

Composition of the roped party

A normal rope party is made up of two people. A party of three is safer but slower, and in the mountains safety is also a function of speed.

A good solution is to combine two roped parties of two climbers.

Safety also depends on the skill of the participants.

A two-person rope made up of one strong person and one weak person is less safe than a three-person rope made up of two strong people and one weak person, but it is safer than a three-person rope made up of one strong person and two weak people.
In the latter case, the strong man attaches himself to the middle of the rope and each of his companions attaches himself to one end; this is known as « arrow » roping.

When the value of each of the three members is unequal, the positions in the rope should be considered according to the abilities of each. The choice of the second should take into account the nature of the terrain and the belay constraints of the first.

When the value of each of the three members is unequal, the positions in the rope should be considered according to the abilities of each. The choice of the second should take into account the nature of the terrain and the belay constraints of the first.

On the descent, contrary to the usual practice whereby the most experienced climber is at the end of the rope, it is often preferable for the most experienced climber to lead. He will be in the best position to choose the safest route and avoid the pitfalls of the glacier.

Composition de la cordée / Composition of the roped party

Progression sur neige et glace / Progression on snow and ice

Progression sur neige et glace

vous avez dit équilibre ?

Dans le rocher, le fait de pouvoir saisir avec les mains une bonne prise et ensuite y poser le pied donne une impression de sécurité et engendre la confiance.

Sur la neige et sur la glace, en revanche, on ne s’accroche à rien. C’est pourquoi, encore plus que dans le rocher, il importe d’acquérir un très bon sens de l’équilibre.

Quelle que soit l’inclinaison de la pente, le corps doit rester vertical, bien d’aplomb sur les pieds.

Dès le début de l’apprentissage de la technique, il faut, à l’évidence, utiliser le piolet qui constitue le troisième point d’appui.

Cependant, après que chaque nouveau mouvement ait été étudié, Gaston Rébuffat conseille de refaire le même mouvement sans l’aide du piolet, et il ajoute:

« …ainsi, par voie de conséquence, il (le montagnard) aura automatiquement le corps vertical, d’aplomb, ses crampons mordront bien, et surtout il prendra conscience de son équilibre en se rendant compte qu’il tient – et plus d’une fois il en sera lui-même surpris – pourquoi il tient et dans quelle mesure; inversement il réalisera que si son centre de gravité venait à passer à l’extérieur de sa base, c’est-à-dire de ses pieds, il serait en perte d’équilibre, et tomberait. »

Le même conseil est prodigué concernant les crampons. Bien que ceux-ci soient un élément de sécurité, au même titre que le piolet, le débutant devrait s’entraîner à progresser sans crampons en tapant simplement du pied sur des pentes de neige allant jusqu’à 40 degrés et en taillant des marches sur des pentes de glace raides.

« …il y gagnerait beaucoup en connaissance de son équilibre et accroîtrait sa sûreté et son aisance lorsque, par la suite, il devra traverser sans crampons un couloir de neige ou de glace pour, par exemple, poursuivre une escalade rocheuse. »

La technique de progression va tout naturellement dépendre de la qualité de la neige ou de la glace, et de l’inclinaison de la pente.

Qualité de la neige et de la glace

Selon la consistance, on peut distinguer quatre types de neige et deux types de glace.

Neiges molles

Elles comprennent la neige fraîche poudreuse, la neige fraîche humide, la neige     soufflée et pâteuse apportée par le vent et en partie transformée,      ainsi que la neige pourrie.

Neiges cassantes

Aussi appelées neiges croûtées, c’est de la neige molle recouverte d’une croûte dure plus ou moins épaisse qui casse sous le poids du grimpeur.

Neiges dures

Neiges consistantes et stables qui permettent de progresser sans crampons – il suffit de taper avec le bout du soulier pour créer une marche suffisamment profonde pour assurer une progression rapide et sûre.

Neiges glacées

Sur ces neiges la semelle ne mord pas, ou à peine. Le grimpeur doit obligatoirement tailler des marches ou utiliser les crampons.

Glaces granuleuses

Ce sont des types de glaces que l’on rencontre à la surface des glaciers non recouverts de neige ou sur les pentes biens exposées au soleil. Elles sont assez tendres mais nécessitent quand même la taille des marches ou l’utilisation des crampons.

Glaces dures

Ce sont des glaces que l’on rencontre souvent dans les couloirs. Elles sont généralement très dures, d’un aspect vitreux. Ce sont des glaces très difficiles à travailler.

Inclinaison de la pente

Les pentes faibles ont jusqu’à 25 degrés d’inclinaison, les pentes moyennes vont de 25 à 40 degrés, les pentes fortes de 40 à 50 degrés et les pentes très fortes se dressent au-dessus de 50 degrés.

Ces chiffres, toutefois ne sont qu’une indication, car la qualité importe plus que la raideur. Il est préférable d’escalader un mur de neige dure de 45 degrés en bonne condition qu’une pente de 35 degrés en neige instable.

Pour information, la pente moyenne des grandes faces de neige et de glace des Alpes varie entre 45 et 55 degrés.

Progression on snow and ice

did you say balance?

On rock, being able to grasp a good hold with your hands and then place your foot on it gives an impression of security and engenders confidence.

On snow and ice, on the other hand, you can’t hold on to anything. That’s why, even more than on rock, it’s important to have a very good sense of balance.

No matter how steep the slope, your body should remain upright, plumb on your feet.

Right from the start of learning the technique, you obviously need to use the ice axe, which is the third point of support.

However, after each new movement has been studied, Gaston Rébuffat advises repeating the same movement without the aid of the ice axe, and adds:

« …so, as a result, he (the mountaineer) will automatically have his body vertical, plumb, his crampons will bite well, and above all he will become aware of his balance by realising that he is holding on – and more than once he himself will be surprised – why he is holding on and to what extent; conversely he will realise that if his centre of gravity were to move outside his base, i.e. his feet, he would lose his balance and fall. »

The same advice applies to crampons. Although crampons are just as much a safety feature as ice axes, beginners should practise progressing without crampons by simply tapping their feet on snow slopes of up to 40 degrees and carving steps on steep ice slopes.

« …they will gain a much better understanding of their balance and will be safer and more at ease when they later have to cross a snow or ice corridor without crampons, for example to continue a rock climb ».

How you progress will naturally depend on the quality of the snow or ice and the steepness of the slope.

Snow and ice quality

Depending on its consistency, there are four types of snow and two types of ice.

Soft snow

They include fresh powder snow, fresh wet snow, blown and pasty snow brought in by the wind and partly transformed, as well as rotten snow.

Brittle snow

Also known as crusty snow, this is soft snow covered with a hard crust of varying thickness that breaks under the weight of the climber.

Hard snow

Consistent, stable snow that allows you to progress without crampons – simply tap the toe of your shoe to create a step deep enough to ensure fast, safe progress.

Frozen snow

In this kind of snow, the sole has little or no bite. Climbers must cut steps or use crampons.

Crumbly ice

This type of ice is found on the surface of glaciers that are not covered in snow or on slopes that are well exposed to the sun. They are fairly soft but still require the use of crampons or steps.

Hard ice

This type of ice is often found in corridors. They are generally very hard, with a vitreous appearance. It is very difficult to work with.

Slope inclination

Gentle slopes are up to 25 degrees, medium slopes are 25 to 40 degrees, steep slopes are 40 to 50 degrees and very steep slopes are over 50 degrees.

These figures, however, are only an indication, as quality is more important than steepness. It’s better to climb a 45-degree wall of hard snow in good condition than a 35-degree slope in unstable snow.

For information, the average slope of the major snow and ice faces in the Alps varies between 45 and 55 degrees.

Composition de la cordée / Composition of the roped party

Descente en rocher / Rock descent

Techniques de descente en rocher

A moins de redescendre en parapente, toute ascension a pour contrepartie une descente. Le débutant a tendance à considérer que la descente est un exercice beaucoup plus périlleux que la montée.

Ce n’est pas toujours le cas. Tout passage franchi en escalade libre à la montée devrait pouvoir l’être à la descente. Ce principe, trop souvent oublié, s’il n’est pas toujours applicable en terrain difficile, est à respecter scrupuleusement en terrain facile. Il est un facteur important de sécurité.

Les principes généraux de l’escalade s’appliquent également à la descente. Mais alors qu’à la montée il est conseillé de faire des mouvements de faibles ampleurs, à la descente c’est l’inverse, les mouvements doivent être amples et la recherche de prises éloignées conseillée.

A la descente la progression se fait en trois temps:

  1. descendre les mains très bas, si possible au niveau des pieds,
  2. repérer à vue les prises possibles pour les pieds et,
  3. descendre les pieds le plus bas possible de façon à se retrouver soit les mains sous les aisselles (descente face au vide) soit les bras presque tendus (descente face au rocher).

Dans la mesure du possible la descente se fera face au vide. Cette technique permet de mieux voir les prises et de mieux orienter la progression. De plus elle est très rapide.

On peut aussi descendre de côté, une seule main suffit alors à maintenir l’équilibre. Sûre, rapide tout en étant moins impressionnante que la descente face au vide, la descente de côté est conseillée au débutant en terrain peu difficile.

La descente face au rocher (en marche arrière) est sûre mais très lente. Le montagnard voit très mal les prises à utiliser et avant chaque mouvement il doit souvent lâcher une main et se tourner fortement sur le côté pour voir en dessous de lui.

Si la descente selon les moyens naturels expliqué ci-dessus n’est pas possible,
il faut utiliser un moyen artificiel en installant un rappel de corde.

La technique du rappel de corde est complexe
et doit être apprise en école d’escalade

Rock descent techniques

Unless you descend by paraglider, every ascent has a counterpart descent. Beginners tend to think that descending is a much more perilous exercise than climbing.

This is not always the case. Any passage climbed free on the way up should be climbed free on the way down. This principle, which is all too often forgotten, is not always applicable in difficult terrain, but must be scrupulously respected in easy terrain. It is an important safety factor.

The general principles of climbing also apply to descents. But whereas on the way up it’s advisable to make small movements, on the way down it’s the other way round: movements should be wide and the search for distant holds advisable.

The descent is made in three stages:

1.    lower the hands very low, if possible to foot level,
2.    look out for possible foot holds and,
3.    lower the feet as low as possible so that you are either with your hands under your armpits (descent facing the void) or with your arms almost outstretched (descent facing the rock).

You can also descend sideways, in which case you only need one hand to maintain your balance. Safe and quick, but less impressive than descending into the void, the side descent is recommended for beginners in less difficult terrain.

Descending facing the rock (in reverse) is safe but very slow. The climber has difficulty seeing which holds to use and before each move he often has to let go of one hand and turn sharply to the side to see below him.

If the descent by natural means explained above is not possible, an artificial means must be used by installing a rope abseil.

The rope abseiling technique is complex and must be learnt in climbing school

Composition de la cordée / Composition of the roped party

Allez on grimpe ! / Let’s climb!

… ou une longueur dans la vie d’un montagnard

Le décor

Deux alpinistes au pied d’une voie. Ils sont équipés. Baudrier, sur lequel pend la quincaillerie; corde, fixée directement au baudrier par un noeud de huit; casque; anneaux passés par dessus le sac; gants de cuir sans doigts.

(Les gants, hormis qu’ils protègent du froid, protègent également les mains de celui qui grimpe lors des coincements et de celui qui assure au cas où il devrait retenir une chute.)

Le second est solidement amarré à deux point fixes inarrachables. Il assure le premier par l’intermédiaire d’un mousqueton à vis placé dans l’un des deux points fixes et d’un demi noeud d’amarre (ou demi-cabestan).

La corde a été démêlée et repose à distance respectueuse des pieds. Les boucles ont été arrangées de telle sorte que les premières à se dérouler se trouvent sur le dessus du lot.

Il a pris soin de passer la corde dans un premier relais intermédiaire car il sait que les chutes qui se produisent entre le relais et le premier assurage intermédiaire sont les plus graves (voir Facteurs de chute).

 Action

Le premier débarrasse les semelles de ses chaussures des résidus de neige ou de gravier, étudie l’enchaînement des premiers mouvements et une fois prêt, démarre.

– J’y vais !

– OK

Le second regarde son compagnon et lui donne suffisamment de « mou » (de corde) pour ne pas le gêner dans sa progression.

A peine franchis les premiers deux ou trois mètres, le grimpeur place son deuxième assurage intermédiaire.

Le second reste très attentif; la pose d’un assurage est toujours chose délicate.

Le premier tire sur la corde pour pouvoir la passer dans le mousqueton de la dégaine qu’il a fixé au coinceur (ou piton) installé juste au-dessus de lui.

– Du mou !

Le second dévide rapidement un peu de corde tout en se réprimandant de ne pas avoir anticipé la demande.

Maintenant que ces relais intermédiaires sont en place il sait qu’en cas de chute du premier il sera tiré vers le haut, et il se demande avec anxiété si son auto-assurage a été bien pensé et correctement réalisé.

Pendant ce temps, le premier a encore progressé et il se trouve maintenant sur de bonnes prises. Il profite de cette position confortable pour relaxer ses bras et ses jambes et pour étudier les enchaînements suivants.

– Je continue !

– OK !

Après quelques pas et le passage d’une écaille, tout à coup il disparaît aux yeux de son compagnon derrière l’arête.

Le second ne le voit plus. Il regarde maintenant le bout de corde qui s’élève devant lui et s’assure qu’il y a toujours suffisamment de mou.

Cela fait un moment que la corde ne bouge plus.

– Ca va ?

Pas de réponse. une poignée de secondes plus tard:

– CA VAAA ???

– OUAIS ! DU MOU !

– TIRE !!!

La corde doit probablement frotter quelque part et le premier a l’impression que le compagnon ne lui donne pas assez de corde.

Ca repart. Il y a un bon moment que le milieu de la corde est passé par le mousqueton d’assurage et le second surveille maintenant ce qu’il en reste.

– DIX METRES ! DIX !

Le premier sait alors qu’il est temps de chercher un relais. Il faut qu’il s’arrête avant d’arriver en bout de corde. La corde s’arrête de nouveau. Quelques instants plus tard.

– Relais !

Le second sait que le premier est auto-assuré et il défait l’assurage dynamique. Il reste néanmoins lui-même auto-assuré.

– AVALE !!

la corde se met en mouvement et finit par être tendue.

– Tu peux venir !

Le second défait son auto-assurage et récupère le matériel.

– JE VIENS ! SEC ! et il démarre.

 

 

Ce court extrait d’un long métrage sur une course en montagne illustre parfaitement
la nécessité de pouvoir communiquer de façon claire et précise entre les membres d’une cordée.

… or a length in the life of a mountaineer

The setting

Two climbers at the foot of a route. They are equipped. Harness, with hardware hanging from it; rope, attached directly to the harness by a figure-of-eight knot; helmet; rings passed over the rucksack; fingerless leather gloves.

(As well as protecting against the cold, gloves also protect the climber’s hands in the event of entrapment and the belayer’s hands in the event of a fall).

The second is firmly attached to two fixed points that cannot be torn. It secures the first by means of a screw carabiner placed in one of the two fixed points and a half-knot (or half-cabstan).

The rope has been untangled and lies at a respectful distance from the feet. The loops have been arranged so that the first to unwind are at the top of the pack.

He has taken care to put the rope through a first intermediate belay because he knows that falls between the belay and the first intermediate belay are the most serious (see Fall factors).

Action

The first rids the soles of his boots of any snow or gravel residue, studies the sequence of the first movements and, once he’s ready, sets off.

– I’m off!

– OK

The second looks at his companion and gives him enough « slack » (rope) so as not to hinder his progress.

As soon as the first two or three metres have been climbed, the climber places his second intermediate belay.

The second remains very attentive; the installation of a belay is always a delicate matter.

The first climber pulls on the rope to pass it through the carabiner on the quickdraw, which he has attached to the belay device (or piton) just above him.

– Slack!

The second quickly unwound a bit of rope while berating himself for not having anticipated the demand.

Now that these intermediate belays are in place, he knows that if the first falls, he will be pulled up, and he wonders anxiously if his self-belay has been well thought out and correctly executed.

In the meantime, the first guy has made further progress and is now on good holds. He takes advantage of this comfortable position to relax his arms and legs and to study the following sequences.

– I’ll carry on!

– OK!

After a few steps and the passage of a scale, he suddenly disappeared from his companion’s view behind the ridge.

The mate can’t see him any more. He’s now looking at the piece of rope rising in front of him and making sure there’s still enough slack.

The rope hasn’t moved for a while.

– Are you OK?

No answer. A handful of seconds later:

– ARE YOU OK ???

– YEAH ! SLACK !!

– UP ROPE !!!

The rope is probably rubbing somewhere and the first rider has the impression that his partner is not giving him enough rope.

Here we go again. It’s been a while since the middle of the rope went through the belay carabiner and the first mate is now watching what’s left of it.

– TEN METRES! TEN!

The first knows that it’s time to look for a belay. He has to stop before reaching the end of the rope. The rope stops again. A few moments later.

– Belay !

The second knows that the first is self-belaying and undoes the dynamic belay. Nevertheless, he remains self-assured.

– UP ROPE !!

the rope starts to move and ends up taut.

– You can come!

The second man undoes his self-belay and retrieves the equipment.

I’M COMING! TIGHT…! and off he goes.

 

 

This short extract from a feature film about a mountain race illustrates perfectly

the need to be able to communicate clearly and precisely between the members of a roped party.

Composition de la cordée / Composition of the roped party

Escalade en rocher / Rock climbing

Les techniques d’escalade en rocher

Les techniques d’escalade varient en fonction de la structure du rocher

 

Dalles adhérence gratonage
Fisssures coincements et verrous opposition (Dülfer)
Dièdres écarts opposition
Cheminées écarts opposition
Surplombs écarts rétablissement

Adhérence

L’adhérence est naturelle dès l’instant où le grimpeur pose le pied (ou la main, en appui) sur une prise plate et horizontale; elle est l’effet de la pesanteur.

Si la prise est inclinée, l’adhérence doit être voulue.

Le corps est à l’aplomb des pieds, les chevilles sont tordues pour que toute la surface de la semelle soit au contact du rocher, les pieds sont assez écartés et forment un angle bien marqué, la poussée du pied se fait le plus perpendiculairement possible par rapport à la prise et elle est aussi forte que possible, la progression se fait à petits pas.

L’adhérence en position debout est à proscrire dès que le rocher n’est pas sûr; s’il est mouillé ou recouvert de graviers ou de lichens.

Si le rocher est lisse, les semelles doivent être propres et sèches.

L’adhérence des mains est plus rare; elle est surtout utilisée à la descente et en escalade intérieure.

L’adhérence du dos est pratiquée en escalade intérieure.

Gratonage

Le gratonage désigne la technique qui consiste à poser la pointe du soulier sur une petite protubérance du rocher pour s’élever. Cette technique est utilisée lorsque l’on grimpe avec des souliers à semelle rigide ou semi-rigide; ce qui est souvent le cas lors de courses en moyenne et haute montagne.

Opposition

L’opposition est une adhérence forcée, obtenue par l’exercice de forces de direction opposée sur différentes parties du rocher.

Les pieds, les mains, le dos, les épaules peuvent servir dans les oppositions.

Cette technique est utilisée pour la progression en escalade intérieure (cheminées), ou en escalade extérieure lors de la montée de fissures à bords francs ou de feuillets (technique de montée à la Dülfer).

Écarts

Les écarts sont un type particulier d’oppositions. Ils sont utilisés dans l’escalade des cheminées très larges ou des dièdres. On progresse en appuyant chacun des pieds et chacune des mains sur les côtés opposés de la paroi.

Coincements

Lorsque la taille de la fissure s’y prête, on y introduit la main ou le pied et, dès le moment où l’on se tire sur la main ou lorsqu’on appuie sur le pied, le coincement se fait automatiquement.

Verrou

Le verrou est un coincement forcé. Le principe est de faire bras de levier, par exemple, entre le bout des doigts et le dessus de la main pour une fissure étroite, ou entre la main et le coude, ou encore entre le genou et le pied pour une fissure assez large, comme si l’on voulait écarter les deux parois de la fissure.

Rétablissement

Il s’agit d’un mouvement bien précis permettant par exemple de passer d’un mur vertical à une vire horizontale.

Les règles de l’escalade en rocher

Les règles de l’escalade répondent aux quatre principes généraux suivants:

1. Vision   2. Equilibre  3. Moindre effort  4. Sécurité

Ils s’énoncent de la façon suivante:

  • bien regarder et prévoir l’enchaînement des mouvements avant de quitter la position de repos (vision, moindre effort, sécurité),
  • ne pas se coller contre la paroi (vision, équilibre),
  • grimper sur les pieds, jambes écartées (effort minimal, équilibre),
  • bras tendus, talons vers le bas, si possible les mains à hauteur des yeux (vision, effort minimal),
  • observer la règle des trois points d’appui (sécurité, équilibre),
  • allure et respiration régulières (effort minimal),
  • réfléchir à ce que l’on va faire; pour grimper vite il faut savoir prendre du temps mais ne pas en perdre (effort minimal, sécurité),
  • contrôler les prises et les charger verticalement (sécurité),
  • rapidité des mouvements athlétiques (effort minimal),
  • communication entre membres de la cordée (sécurité).

Règle des trois points d’appui :
Un seul membre du corps bouge à la fois,
les trois autres restent en appui.

Voir également les mouvements en opposition.

Rock climbing techniques

Climbing techniques vary according to the structure of the rock

 

Slabs grip
  Scraping
Cracks jams and locks layback
Dihedrals gaps layback
Chimneys gaps layback
Overlaps gaps recovery

Grip

Grip is natural from the moment the climber places the foot (or the hand, in support) on a flat, horizontal hold; it is the effect of gravity.

If the grip is at an angle, it must be as required.

The body is level with the feet, the ankles are twisted so that the entire surface of the sole is in contact with the rock, the feet are fairly far apart and form a sharp angle, the foot is pushed as perpendicularly as possible to the grip and as hard as possible, progress is made in small steps.

If the rock is unsafe, wet or covered in gravel or lichen, you should never stand on it.

If the rock is smooth, the soles must be clean and dry.

The hand grip is rarer; it is mainly used for downhill and indoor climbing.

The back grip is used in indoor climbing.

Scraping

Scraping refers to the technique of placing the toe of the shoe on a small protrusion in the rock in order to ascend. This technique is used when climbing with shoes with rigid or semi-rigid soles, which is often the case on medium and high mountain routes.

Opposition

Opposition is forced adhesion, obtained by exerting forces in opposite directions on different parts of the rock.

The feet, hands, back and shoulders can be used in oppositions.

This technique is used for indoor climbing (chimneys), or outdoor climbing when climbing cracks with clean edges or leaves (Dülfer climbing technique).

Gaps

Gaps are a particular type of opposition. They are used when climbing very wide chimneys or dihedrals. You progress by supporting each of your feet and hands on opposite sides of the wall.

Jams

When the size of the crack is suitable, the hand or foot is inserted and, as soon as the hand is pulled or the foot is pressed, it automatically jams.

Locks

The lock is a forced jam. The principle is to apply leverage, for example, between the fingertips and the top of the hand for a narrow crack, or between the hand and the elbow, or between the knee and the foot for a fairly wide crack, as if you wanted to push the two walls of the crack apart.

Recovery

This is a very precise movement that allows you, for example, to move from a vertical wall to a horizontal turn.

The rules of rock climbing

The rules of climbing are based on the following four general principles:

1. Vision   2. Balance  3. Least effort  4. Security

They can be expressed as follows:

  • take a good look and plan the sequence of movements before leaving the resting position (vision, least effort, safety),
  • don’t stick to the wall (vision, balance),
  • climb on your feet, legs apart (minimal effort, balance),
  • arms straight, heels down, hands at eye level if possible (vision, minimal effort),
  • observe the three-point support rule (safety, balance),
  • regular pace and breathing (minimal effort),
  • regular pace and breathing (minimal effort),
  • check the plugs and load them vertically (safety),
  • speed of athletic movement (minimal effort),
  • communication between team members (safety).

Three-point support rule :
Only one member of the body moves at a time,
the other three remain supported.